Catégorie : Patrimoine Page 2 of 32

Cycle commémoratif 2024 dans le département du Lot

Dans la perspective des commémorations locales et nationales qui se dérouleront dans le département du Lot en 2024, vous trouverez ci-joint le calendrier des cérémonies liées aux faits d’armes et aux sacrifices des victimes civiles ou militaires des guerres géré par le service départemental de l’ONaCVG (Office national des combattants et des victimes de guerre).
Télécharger le calendrier en CLIQUANT CE LIEN (les précisions sur les horaires seront communiquées localement et par voie de presse)

Le cycle commémoratif 2024 sera particulièrement occupé par le 80e anniversaire de la Libération ainsi que par le 70e anniversaire de la fin de la guerre d’Indochine.

Pour tout complément, il convient de prendre contact avec les services départementaux de l’Office national des combattants et des victimes de guerre / Cité Cavaignac – 127, Quai Eugène Cavaignac – CS 30046 / 46001 Cahors cedex 9 / Tél : 05 65 23 60 23 / Email : nicolas.rose@onacvg.fr

Printemps de la ruralité : la vie culturelle en milieu rural

Le Printemps de la ruralité est une concertation nationale sur la vie culturelle en milieu rural. Chaque Français, habitant, élu local ou acteur culturel, est invité à s’emparer de cette concertation nationale et à y apporter sa contribution

Que vous soyez : habitant, acteur culturel, élu,

PARTICIPEZ À CETTE ENQUETE NATIONALE en CLIQUANT CE LIEN

10 ANS APRÈS SON DÉCÈS. Maurice Faure, confident de François Mitterrand

Les pas de Maurice Faure se sont souvent mêlés à ceux du président de la République. Intimes depuis les années 1950, ils aimaient se retrouver seuls, en Quercy et dans le Périgord. Plusieurs fois ministre, l’élu du Lot nous a quittés le 6 mars 2014.

« Cher Maurice Faure, je vous dirai simplement que je suis heureux d’être ici, à Cahors ». Voilà quels sont les premiers mots qu’adresse le président de la République François Mitterrand, aux invités de l’Hôtel de Ville, le 27 septembre 1982 lors de son voyage en Midi-Pyrénées. Lequel poursuit «  parce que c’est dans ce département du Lot que j’y compte depuis très longtemps des connaissances qui se sont peu à peu transformées en amitié, amitié solide, affection et fidélité ».

L’incarnation vivante du Lot L’enfant Faure, qui rêvait de politique, est né le 2 janvier 1922 à Azérat dans la toute proche Dordogne où toutes les nuances de vert habillent l’horizon. Son grand-père vendait des vaches et des veaux. Il gardera en lui toute sa vie, cette tendance à « penser ruralité ».

Pendant près de 40 ans, il devient l’incarnation vivante du Lot.

Son père était instituteur. Sa mère dirigeait le collège de Gourdon. Il y avait de quoi « présenter Maurice au Certificat » confiait sa mère ! Il descend jusqu’en Fac à Toulouse. Avec au bout du compte un doctorat de Droit et l’agrégation d’Histoire-Géographie. Et le voilà dans l’enseignement. Humaniste soit ! Mais surtout radical-socialiste ! Car l’engagement n’a pas tardé : à 17 ans il baigne déjà dans les eaux républicaines. En 1951, à 29 ans, il est à l’Assemblée nationale. Sans interruption, député ou sénateur et maire. Pendant près de 40 ans, il devient l’incarnation vivante du Lot. Vingt-six combats, vingt-six victoires. Dans son canton de Montcuq, le candidat Faure rafle à chaque coup presque 90 % des suffrages. Fallait-il qu’on ait confiance en lui !

« On a appris à se connaître »

Le lendemain de sa victoire en mai 1981, Mitterrand convie chez lui à déjeuner rue de Bièvre à Paris, Lionel Jospin, André  Rousselet et… Maurice Faure. Pourquoi lui, le député de Cahors qui avait appelé à voter Michel Crépeau au premier tour de la présidentielle et qui se voit proposer le ministère de la Justice ? Ce geste surprend beaucoup de monde chez les Socialistes. Pourquoi à lui autant de reconnaissance ?

Bêtes politiques, les deux hommes se comprennent très vite et vont devenir complices.

Parce que le nouveau président lui doit beaucoup. En mai  1958, Maurice  Faure est ministre de l’Intérieur. Mais de Gaulle arrive : une période noire commence pour François Mitterrand. Traité comme un pestiféré à gauche, c’est un homme seul depuis l’obscur attentat de l’Observatoire (octobre 1959). Cette affaire marquera terriblement son destin. Plus personne ne veut de lui. Bêtes politiques, les deux hommes se comprennent très vite et vont devenir complices. « Un jour je l’ai invité à dîner à la maison. Ça, je crois qu’il ne l’a jamais oublié… Et on a appris à mieux se connaître » rapporte Maurice Faure à la journaliste Catherine Nay.  Le Lotois lui avait rendu un autre service. Et de taille ! En 1965, la gauche peine à désigner un candidat pour contrer le général de Gaulle à l’élection présidentielle. Maurice Faure, alors président du parti radical-socialiste, a des atouts. La gauche pense à lui. Mais celui-ci se récuse, ne se jugeant pas assez disponible pour une longue campagne électorale nationale. « J’étais amoureux d’une pharmacienne de Cahors ! » détaillerat-il plus tard à Catherine Nay. Ses raisons personnelles l’emportent et offrent à Mitterrand la plus grande chance de sa vie politique. Un beau cadeau que ce dernier n’oubliera jamais.

Ses marches avec François Mitterrand

«  On aime se promener tous les deux dans tous les coins du Lot chaque fois que l’occasion nous en est donnée  » insiste publiquement François  Mitterrand en septembre 1982. Dès les années  1970, le patron du Parti Socialiste devient l’un des hôtes réguliers de l’élu du Lot. Avec le temps, les marches des deux amis deviennent plus fréquentes  : plusieurs fois par an « sur les Causses du Quercy, autour de Saint Cirq-Lapopie et de PechMerle ». Ou bien autour de la propriété de Maurice Faure à Saint-Pierre-de-Chignac près de Périgueux : « Dès 1981, l’avion présidentiel (un Mystère 20) se posait sur l’aéroport de Bassillac. Au volant de sa voiture, Maurice Faure amenait l’hôte de l’Élysée jusqu’à son logis, sans motards ni préfet où les attendaient le déjeuner avec son rituel menu : foie gras, omelette aux truffes et cèpes à la périgourdine. À ce tête-à-tête fort peu diététique suivait la traditionnelle promenade à pied à travers bois et champs. Plusieurs kilomètres avec un arrêt dans le bourg, au café pour boire une eau minérale. Puis le président regagnait Paris ».

Les deux hommes avaient la même passion de la marche au cœur de la nature, la même sérénité complice.

Les deux hommes avaient la même passion de la marche au cœur de la nature, la même sérénité complice, comme débarrassée de toute ambition et oublieux des difficultés de la vie. En bon confident intègre, Maurice Faure ne dévoilera rien de ses balades à travers champs. Parlaient-ils de la France ou des chênes ? Avant de souligner qu’il était «  beaucoup plus lié à l’homme qu’à son œuvre… On avait tellement de souvenirs en commun, ajoute l’élu lotois. On discutait de tout et de rien, de nos amis disparus, beaucoup de politique et de littérature et puis bien sûr des femmes, celles qu’on a eues, celles qu’on n’aura jamais. Disons que nous nous promenions et que nous bavardions. Tout cela, le président, homme d’une culture immense, aimait bien. Et je le faisais rire, beaucoup rire, car il avait un côté austère, quasi-monacal » précisera le maire de Cahors à Catherine Nay.

« Dans le Lot je respire mieux »

Pourquoi l’un a souhaité diriger la France depuis Paris, l’autre a préféré la vie politique de province ? Par paresse ou nonchalance ? L’obstination, la persévérance, la ténacité, l’acharnement même, symbolisaient le politique Mitterrand : tard couché, tôt levé, sans ménager son temps ni sa patience, c’était un moine-soldat de la République. Alors que Maurice Faure n’a jamais été prêt à se battre pour une fonction. Il laissait couler la vie à la manière patiente des méandres du Lot. Le Lotois était un homme qui aimait la vie et ses plaisirs. Lesquels passaient avant tout : « Je n’en demande pas plus » disait-il. Et il fallait le croire lorsqu’une moue étirant les lèvres, il admettait simplement : « j’aurais pu être vingt fois ministre. Mais je me plais plus ici que dans la Capitale. Je n’aime pas la ville, pas même Paris. Dans le Lot je respire mieux. Ce fut peut-être la faiblesse de ma carrière politique nationale » livrera-t-il à « Dire Lot » en février 1991. •

André DÉCUP

Avec l’aimable autorisation de l’auteur et de notre hebdomadaire La Vie Quercynoise.
Image d’illustration : Nelly Blaya. www.lot.fr : 1987, inauguration de la déviation de Roquebillière.
De gauche à droite, au premier rang : Serge Juskiewenski, le préfet François Leblond, François Mitterrand, Maurice Faure, Martin Malvy, Marcel Costes. En arrière plan : Alain Chastagnol, Marc Baldy, Bernard Charles

Les croix wisigothiques de Graule-Basse à Carlucet, de Saint-Projet et de Rocamadour

Un texte proposé par Jacqueline Bazalgue, Docteur en études romanes

Notre rencontre avec la croix de Graule-Basse à Carlucet se situe en 1991 dans le cadre d’une préparation au colloque de Rocamadour sur L’Image du pèlerin au Moyen-Age et sous l’ancien Régime. Nous recherchions alors sur le terrain, les divers chemins roumieux conduisant à ces sanctuaires et donc celui qui, remontant de Salviac (église consacrée à Saint Jacques le Majeur), passant par Gourdon et Saint-Projet, allait rejoindre l’Hôpital Saint-Jacques le Majeur à Rocamadour.

Aucune travail de localisation n’avait été fait sur ce chemin. Aucune étude n’avait été consacrée à la croix de Graule-Basse surplombant la vallée de la Dame, à quelques encablures de l’actuelle D39. Complète, elle comporte une pierre oblongue suspendue à chaque bras. La croix située sur la place de Saint-Projet est dépourvue de ses ornements mais les trous de fixation sont toujours visibles.

Ces croix ont été sculptées au XVIIIe siècle, vers 1788, par Armand Salesse, un maçon d’Auzac, très vraisemblablement d’après des modèles anciens. Après une première approche publiée en 1992 nous signalions en 1994 cette croix parmi les éléments menacés par l’un des tracés de la future autoroute A20.

Le fût présente de bas en haut la pomme, le serpent tête en bas (le mal), suivi d’un cœur (l’amour qui en triomphe), de deux tibias, d’un crâne (l’homme ancien), et du Christ crucifié. Le tout surmonté d’une couronne de gloire ayant en son centre une colombe et, enfin, le titulus INRI. Nous fîmes alors part, dans Quercy-Recherche, de nos interrogations sur le sens de ces deux pendentifs : représentent-ils les deux larrons, le poids des péchés du monde, la Vierge et Saint Jean ?

Peu après nous eûmes en mains les travaux de J.M. Fernandez Pajares consacrés à la Croix d’Oviedo dite aussi Croix des Anges dans des enluminures de manuscrits. La caractéristique commune à toutes les croix étudiées est la présence des lettres grecques alpha et oméga suspendues à leurs bras. Aussi, avant même d’avoir rencontré la mention d’une Croix dels Angels dans un cadastre de Rocamadour du XVIIe siècle, nous avions pu faire, grâce à ces travaux universitaires, le rapprochement entre la croix de Graule-Basse, celle de Saint-Projet et la Croix des anges.

La célèbre croix d’Oviedo, est un bijou porté par Alphonse II le Chaste, roi des Asturies de 791 à 842 et qui se voulait, selon Yves Bonnaz, successeur des rois wisigoths de Tolède soutenus par l’Église. Cette croix participe sur le Camino aux récits légendaires de la victoire des troupes chrétiennes encadrées par des Wisigoths sur les musulmans. A partir de la victoire de Cavadonga la Cruz de Oviedo, appelée aussi Cruz de los Angeles, Croix des Anges, va s’implanter le long des chemins de la Reconquista et de Saint Jacques Matamoros présenté comme un héros.

Le Trésor de la Camara Santa à Oviedo renferme une croix donnée en 808 par Alphonse II le Chaste. On remarque les anciennes fixations des symboles du commencement et de la fin. De part et d’autre du pied de la croix, un ange a été ajouté.

Les travaux de Robert Favreau rappellent qu’en 711 le roi Rodrigue de Tolède a été « le dernier roi des Goths ». « Mais c’est à partir d’Alphonse II le Grand ou le Chaste (791-842) que va se développer l’emploi systématique par la monarchie asturienne de la croix pattée aux branches de laquelle sont attachés par des chaînettes l’alpha et l’oméga qu’on appellera dès lors croix d’Oviedo. Cette croix devint précisément alors le symbole d’une monarchie asturienne, consciente d’être l’héritière légitime de la monarchie qui régnait en Espagne avant l’invasion arabe. Alphonse II, dit la chronique d’Abelda, « établit à Oviedo l’ordre des Goths tout entier, tel qu’il avait existé à Tolède, tant dans l’Église qu’au Palais ». « Mais le modèle par excellence de la « croix d’Oviedo » est évidemment la croix dite des Anges qu’Alphonse II fit exécuter en 808 pour l’église Saint-Sauveur, cathédrale du nouveau siège épiscopal érigé à Oviedo ».

La Cruz de Oviedo apparaît dès le IXe siècle dans des miniatures ornant la première page de nombreux manuscrits. Nos travaux publiés dans les Actes du Colloque consacré à Uc de Saint-Circ en 1999 puis dans l’Encyclopédie Bonneton, ont bénéficié de ces informations.

Une « Croix dels Angels » attestée à Rocamadour en 1659

Il existait à Rocamadour une croix, aujourd’hui disparue, reliée directement au roi Alphonse II puisqu’elle porte le nom de Croix dels Angels. Elle confirme l’existence de croix wisigothes dans le Lot et figure à plusieurs reprises sur le Cadastre de Rocamadour de 1659 dans des confronts: « confronte terre de monsieur Chourini, avec chemin qui va de la croix dels angelz à la Fage… » ; « terre à la Clarzie, confronte avec le chemin allant de la Croix dels angelz à la Fage… » ; «Plantier à la croix dels Angels confronte avec chemin qui dessert la fontaine de Notre Dame avec rocher dudit tènement… ».

Nous ne connaissons pas l’apparence de cette croix disparue. Celle-ci n’aurait, du reste, peut-être pas été comprise. Mais la transmission écrite de son nom, croix dels angels, bien connu des spécialistes, perdure et ne laissek aucun doute sur sa dimension historique. Aussi avons-nous intégré ce célèbre toponyme dans notre travail sur les lieux-dits de Carlucet en 2017 dans la revue Racines.

La dénomination Croix dels Angels clairement établie dans le Cadastre de Rocamadour montre que celle-ci n’était pas inconnue dans le diocèse de Cahors. Sa localisation, tout comme celle de Graule-Basse, se situe dans le canton de Gramat.

De nombreux sujets de recherche inédits concernant Rocamadour et son secteur sont toujours envisageables. Il reste à retrouver dans les textes et sur le terrain si d’autres Croix des Anges, disparues ou toujours en place, ont laissé des traces dans le diocèse de Cahors.

La croix aux pierres oblongues de Carlucet et sa jumelle de Saint-Projet, sculptées par Armand Salesse, sont bien d’origine wisigothique. Le point de départ est un modèle byzantin aboutissant au bijou porté par Alphonse II le Chaste, roi des Asturies, qui se voulait continuateur des Goths, puis à la Croix d’Oviedo et à la Croix des Anges. Voir les travaux universitaires cités en bibliographie.

Il est logique de retrouver ces croix à haute signification historique- la croix victorieuse, victoire de la chrétienté- sur les chemins empruntés par les pèlerins de Saint Jacques avant la présence des routes créées au XIXe siècle.

Il existe, dans le Lot, une croix de modèle comparable comportant une substitution très originale des pendentifs. D’autres nous ont été signalés sur la Via Tolosana et à Solosancho, balisant elles aussi, le Chemin de Saint-Jacques.

De même origine wisigothique est la croix occitane appelée aussi, entre autres, Croix de Pise.

Jacqueline Bazalgues

BIBLIOGRAPHIE

Classement par ordre d’apparition dans le texte.

L’Image du pèlerin au Moyen Age et sous l’Ancien Régime, Colloque international sous la direction de Pierre-André Sigal, Rocamadour, 30 sept.-3 oct. 1993. Les Amis de Rocamadour : Actes du colloque, 1994. Nous avons alors communiqué ces itinéraires à M. René de la Coste Messelière, président de la Société des Amis de Saint-Jacques qui a bien voulu reprendre le tracé de nos itinéraires dans sa présentation (p 396).

Bazalgues, Jacqueline : Autour de Rocamadour. Des chemins de l’Ouysse aux chemins de Saint-Jacques. Amis de Rocamadour : Annales, 1992, n°1.

Bazalgues, jacqueline : Quelques sites menacés par l’implantation de l’autoroute A20 entre Labastide-Murat et la vallée de la Dame. Cahors : QuercyRecherche, 1994, n° 75.

Fernandez Pajares, Jose Maria : La Cruz de los Angeles en la miniatura espanola. Oviedo : Boletin del Instituto de Estudios Asturianos, 1969, n° 67, pp 281-304.

Bonnaz, Yves : Divers aspects de la continuité wisigothique de la monarchie asturienne. In :

Mélanges de la Casa de Velázquez, 1976, t. 12.

Favreau, Robert: La « croix victorieuse » des rois des Asturies (VIIIe-Xe siècles). Inscriptions et communication du pouvoir. In : L’écriture publique du pouvoir (en ligne). Pessac, Ausonius Éditions, 2005.

Bazalgues, Jacqueline : Fontaines et légendes sur les chemins de Sainte Marie et de Saint Jacques autour de Rocamadour. Actes du 13e colloque Croyances populaires, conjurations, superstitions. Le Cap d’Agde, 14 juin 1997. Montpellier : Centre d’Études et de Recherches Catalanes de l’Université Paul Valéry et Association pour la Promotion des Archives d’Agde, 1998.

Bazalgues, Jacqueline : Sur les traces du troubadour Uc de Saint-Circ à Saint-Cyr d’Alzou, Rocamadour et Montpellier. In : Uc de Saint-Circ et son temps. Actes du Colloque de Thégra. Édition Thégra Animation et C.N.R.S., 1999.

Bazalgues, Jacqueline : Pèlerinages et croyances populaires. Encyclopédie Lot. Paris : Bonneton, 2000.

Cadastre de la Commune de Rocamadour, 1659. Livre Terrier servant de base à l’imposition.

Bazalgues, Jacqueline : Une « Croix des Anges » à Rocamadour. De « la Croix d’Oviedo »

A « la Croix des Anges ». Alvignac : Racines. Hors-série L’Alzou, 2001.

Bazalgues, jacqueline et Gaston : Itinéraires roumieux autour de Rocamadour. Alvignac : Racines, 2016, n° 21. Suite à la conférence du 26 novembre.

Résistance !

Vous n’avez réclamé la gloire, ni les larmesNi l’orgue, ni la prière aux agonisants11 ans déjà, que cela passe vite 11 ansVous vous étiez servis simplement de vos armesLa mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villesNoirs de barbe et de nuit hirsutes menaçantsL’affiche qui semblait une tache de sangParce qu’à prononcer vos noms sont difficilesY cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférenceLes gens allaient sans yeux pour vous le jour durantMais à l’heure du couvre-feu des doigts errantsAvaient écrit sous vos photos “morts pour la France”Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givreÀ la fin février pour vos derniers momentsEt c’est alors que l’un de vous dit calmement“Bonheur à tous, bonheur à ceux qui vont survivre”“Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand”
Adieu la peine et le plaisir, adieu les rosesAdieu la vie, adieu la lumière et le ventMarie-toi, sois heureuse et pense à moi souventToi qui vas demeurer dans la beauté des chosesQuand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d’hiver éclaire la collineQue la nature est belle et que le cœur me fendLa justice viendra sur nos pas triomphantsMa Mélinée, ô mon amour, mon orphelineEt je te dis de vivre et d’avoir un enfant
Ils étaient 20 et 3 quand les fusils fleurirent20 et 3 qui donnaient leurs cœurs avant le temps20 et 3 étrangers et nos frères pourtant20 et 3 amoureux de vivre à en mourir20 et 3 qui criaient la France en s’abattant
Source : Musixmatch
Paroliers : Louis Aragon / Leo Ferre
Paroles de L’Affiche rouge © Les Nouvelles Edi.meridian

Sur les toits, pas dans les bois !

Avec l’annonce d’un deuxième projet de parc photovoltaïque d’une vingtaine d’hectares sur la commune de Tour de Faure, L’Association Environnementale Lot/Célé qui s’oppose depuis déjà plus d’une année à l’implantation par TotalEnergies d’une centrale photovoltaïque de 20 hectares sur les hauteurs de Tour de Faure, face au village de Saint Cirq Lapopie, au coeur du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, interpelle les parlementaires

Ce nouveau projet, au voisinage immédiat du premier et de dimension équivalente, confirme la menace qui pèse sur l’ensemble des espaces naturels du Lot. Sur le site de la Préfecture du Lot les projets de parcs photovoltaïques déposés à ce jour totalisent 284 ha, 94 % de ces surfaces se situent en zones naturelles et zones agricoles (dont 41 % dans le PNRCQ), et seulement 6% en zones stériles. 

L’AELC demande aux quatre parlementaires lotois leur soutien et leur intervention pour arrêter le projet TotalEnergies à Tour de Faure afin de stopper une dynamique destructrice qui portera une atteinte irrémédiable à ce qui fait la richesse environnementale, touristique et agricole de notre département.

Rappelons que ce projet est désapprouvé par le Conseil Départemental, le PNRCQ et bon nombre des Municipalités avoisinantes.

La production d’énergie renouvelable ne peut se faire au détriment des espaces naturels et cultivés. C’est sur les zones stériles et sur les toits des bâtiments que les panneaux photovoltaïques ont leur place et leur utilité.

Association Environnementale Lot/Célé
Mairie de Cénevières – 46330 CENEVIERES
https://solairelot.fr –
aelc@solairelot.fr

QUI ? OÙ ? nous attendons vos réponses à cette photo prise dans le Lot

Le contenu de nos pages est parfois interrogatif. Pour la première bonne réponse, une récompense, mais pas en $, ni en € 😉

Société des Etudes du Lot : suivez les flèches !

Avec l’installation des échafaudages dans la cour de l’archidiaconé (accès au siège de la Société des Etudes du Lot), l’accès a été impossible, pendant quelques semaines.

Après négociations avec les Bâtiments de France, un accès temporaire permet de rétablir l’accueil pour les permanences du mardi après-midi, de 14 heures à 17 heures.

Il faut cependant respecter une seule obligation, l’accès par la cathédrale et le cloître dont vous trouverez le plan ci-dessous ou également en fichier pdf téléchargeable en cliquant CE LIEN

Cliquez l’image pour agrandir

Il n’y a donc pas de permanence le samedi après-midi, pour l’instant.

La Société des Etudes du Lot est partenaire de Quercy net

14 juillet 1944. Qui peut localiser cette photo ?

C’était un vendredi et jour de liesse également avec l’imminence de la Libération tant attendue. Si l’on distingue clairement le mot “Lot” et la Croix de Lorraine sur la cabine du camion, ces éléments ne sont pourtant pas suffisants pour définir le lieu… et peut-être quelques visages !

Cliquez l’image pour agrandir

Cette seconde photo, prise très probablement dans le même lieu et le même jour pourrait aider à la reconnaissance. On distingue  en haut de l’image à droite une enseigne publicitaire pour la marques d’essence CALTEX, ce qui laisse penser l’emplacement d’un garage à droite de l’image mais dont la façade n’est pas visible.

Merci d’avance pour vos suggestions que vous pouvez déposer en cliquant CE LIEN

Vous pouvez également nous répondre dans le formulaire placé tout en bas de cet article.

230 000 € pour le moulin à eau d’Aulanac à Saint-Cirq-Lapopie

MISSION PATRIMOINE ET LOTO DU PATRIMOINE 2023

Fidèle à la tradition, la Mission patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le Ministère de la Culture et la Française des Jeux (FDJ), a retenu 8 projets lauréats d’Occitanie-Pyrénées dont le Moulin à eau d’Aulanac à Saint-Cirq-Lapopie pour une aide de 230 000 €.

Ces huit sites se répartissent ainsi 1 555 000 euros au total au fil des départements.

La Fondation du patrimoine reversera cette aide aux porteurs de projet au fur et à mesure de l’avancement des travaux, sur présentation des factures. Quant aux monuments historiques protégés, ils perçoivent en parallèle des subventions du ministère de la Culture.

L’appel à candidatures pour le Loto du patrimoine 2024 est toujours en cours et sera clôturé le 29 février 2024. Les projets doivent être soumis en ligne avant cette date pour être étudiés par les délégations régionales de la Fondation du patrimoine, à l’adresse suivante : www.missionbern.fr/signaler-un-site.

 

Le Moulin à eau d’Aulanac
Propriétaire : privé (Laurent DUFRESNE et Anita HUGI)
Protection : inscription partielle M H (façades et toitures) du 17/09/1973

INTERET PATRIMONIAL
Attesté dès 1317, ce Moulin à eau dispose de témoins architecturaux datés du XV° siècle. Véritable patrimoine artisanal-industriel, le pavement intérieur du rez-de-chaussée est constitué́ de meules et de galets. En 1927, trois paires de meules fonctionnaient encore. En 1956, le Moulin à eau se transforme en minoterie hydraulique, avec l’installation d’équipements « industriels » dont un moteur diesel d’appoint de 15 chevaux destiné à compenser la perte de puissance en période de hautes eaux, mais en 1966, l’activité́ meunière cesse. De nos jours, seuls certains vestiges subsistent tels deux paires de meules, des engrenages et poulies d’entrainement…
ETAT DE PÉRIL
En raison du passage permanent de l’eau (avec des variations logiques de débit) sous le Moulin, la structure de l’édifice est actuellement fragilisée et nécessite ainsi une confortation conséquente de ses fondations, travaux indispensables lors d’une mise à sec du canal (dernier trimestre de l’année en fin de navigabilité́ de la rivière Lot). Prévoir également la consolidation de parties hautes du bâtiment et la rénovation du guideau.
PROJET DE VALORISATION
Outre une conservation prioritaire d’un patrimoine artisanal-industriel, inscrit MH localisé au sein d’un paysage reconnu et réputé́, les propriétaires rénovent progressivement ce Moulin. En témoigne la robinetterie adjacente, bâti non protégé́, en cours de restauration sur le clos et couvert via un premier « Label Fdp » en 2023. De plus, ce site est logiquement intégré́ à l’opération de remise en navigation touristique de la rivière Lot, d’où̀ une mise en valeur saisonnière du site (notamment lors des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins).
NATURE DES TRAVAUX À RÉALISER
Confortation et réhabilitation des maçonneries immergées sous le moulin, consolidation et
restauration de parties hautes du moulin (maçonneries, charpente), rénovation du guideau en
collaboration avec le Conseil départemental du Lot.
Démarrage des travaux : Novembre 2023
Fin des travaux : 2024

Anciens sites miniers de Planioles et d’Asprières : mise en place d’un S.I.S.

Communiqué des Services préfectoraux

Afin de mieux connaître l’impact résiduel lié aux anciennes activités minières et industrielles connexes, l’État a engagé des études sanitaires et environnementales détaillées dans les secteurs de Planioles et d’Asprières. Ces exploitations minières ont cessé leur activité au milieu du XXe siècle, dans le respect du cadre réglementaire applicable à cette époque.

Des études ont ainsi été conduites entre 2017 et 2020 par le Groupement d’Intérêt Public (GIP) GEODERIS, expert national en matière d’après-mine, en lien avec l’ARS et la DREAL. Plus d’un millier de prélèvements d’eau, de sédiments, de végétaux et de sols ont été réalisés ce qui a permis d’affiner considérablement l’état de connaissance de la situation. Ces études concluent qu’aucune mesure d’urgence sanitaire n’est nécessaire au vu des usages constatés.

Par ailleurs, le rapport ne préconise pas non plus de mesures de dépollution spécifique. Néanmoins, compte tenu des teneurs en métaux dans les sols de certaines parcelles et parfois dans les végétaux et les eaux, les études préconisent des recommandations sanitaires simples pour limiter l’ingestion de terres et de végétaux, et des recommandations environnementales pour éviter la réutilisation de matériaux et la dispersion de polluants. Les résultats de ces études et les recommandations ont été transmis aux propriétaires ou particuliers concernés.

Ils ont fait l’objet de présentation aux élus et ont été publiés sur le site internet de la préfecture et sont accessibles en Cliquant CE LIEN

Dans une démarche de transparence et de conservation de la mémoire, il a été décidé d’intégrer les parcelles sur lesquelles l’État a connaissance d’une pollution des sols dans le dispositif de « secteurs d’information sur les sols (SIS) » prévu par la loi ALUR de mars 2014.

Cette démarche permet une information systématique des futurs acquéreurs ou locataires des terrains concernés, et en cas de changement d’usage, de s’assurer, via des études de sols complémentaires, de la compatibilité des projets d’aménagement envisagés avec l’état des sols.

Une première consultation du public et information des propriétaires concernés sur les projets de fiches de secteurs d’information sur les sols a été réalisée en mars 2023. Lors de cette dernière, l’expert GEODERIS a constaté que, suite à une erreur matérielle, le périmètre de certaines parcelles à inclure dans ces secteurs n’était pas exactement croisé avec les résultats des analyses. Après fiabilisation des données pour chacune des parcelles, il a été décidé dans un souci de transparence, de réaliser une seconde consultation afin d’informer

les propriétaires concernés par les modifications (22 parcelles ont été ajoutées et 18 ont été retirées des périmètres SIS). Ces parcelles seront donc intégrées dans le dispositif d’information sur les sols.

L’ensemble des documents susmentionnés sont disponibles sur le site internet de la préfecture du Lot : https://www.lot.gouv.fr

Pôle de la communication interministérielle de l’État
05 65 23 10 60 / 06 07 80 97 16
pref-communication@lot.gouv.fr£
Place Chapou / 46009 Cahors CEDEX

Image d’illustration : Mines de Fèges (sources : Planioles)
Compléments d’informations sur le site Systèmes Extractifs et Environnement

Ligne Cahors-Capdenac : Après le fer, voici le bois !

Si ce premier tronçon entre Cahors et Arcambal (Mondies) a produit environ 800 tonnes de rail, déjà expédiées en fonderie, c’est maintenant 300 tonnes de traverses en bois qui vont être détruites dans des centres spécialisés car imprégnées de créosote (produit biocide dérivé des huiles de charbon, contenant des hydrocarbures cancérogènes donc hautement toxique).

Prochain rendez-vous : mise en forme et en sécurité du ballast avant de la confier aux bipèdes et deux roues.

Photo d’illustration : Quercy net

Restauration de l’église des Cordeliers : quelle est son histoire ?

L’église des Cordeliers (Gourdon) est un lieu désacralisé depuis 1950 et qui ouvre très régulièrement ses portes pour accueillir divers évènements. Mais ce lieu public accessible à tous, qui encourage et met en avant la création artistique et l’artisanat, mérite que l’on fasse référence à son histoire.

C’est d’abord un couvent fondé vers 1250 par Gisbert II de Thémines et son épouse Hélène de Bouriane, héritière de Guillaume Gourdon-Salviac. La construction de l’église est probablement commencée peu après et elle est achevée en 1287, date inscrite sur la clef de voûte de la première travée ouest (C.I.F.M., 1984). Sans doute dès la fin du 13e siècle ou le début du 14e, une chapelle probablement funéraire est ajoutée au sud du choeur, et quatre autres entre les contreforts des première et deuxième travées ouest de la nef. Les bâtiments conventuels sont ruinés pendant les guerres de Religion ; l’église aurait cependant été restaurée au début du 17e siècle. Bienfaitrice du couvent, la famille de Lauzières-Thémines est encore représentée à la fin du 17e siècle avec une litre funéraire aux armes d’Antoine François Hannibal d’Estrées de Lauzières-Thémines (1648-1698), dont quelques vestiges subsistent à l’intérieur de l’église. A la Révolution, le couvent est converti en caserne et en salle de réunion, puis en magasin à fourrage et en poudrerie. L’église devient paroissiale sous le Premier Empire et les Clarisses installent une école de filles dans les bâtiments conventuels en 1817 qui ferme en 1902. Les vitraux de l’église, datés de 1874, sont dus à l’atelier de Goussard et de son successeur J.-B. Anglade, Condom dans le Gers. Pour répondre à une demande des paroissiens, l’architecte Emile Toulouse, surveillant des travaux des édifices diocésains, érige une tour-clocher devant la façade ouest en 1896-1897. Désaffectée depuis 1950 ; elle a fait l’objet en 1971 d’une campagne de restauration avec la participation du Club du Vieux Manoir. (sources : enquête thématique départementale, Gilles Séraphin et Maurice Scellès, plateforme ouverte du patrimoine/merimee)

Une nouvelle campagne de restauration est engagée avec un début des travaux (montant 90 000 €) prévu en janvier 2024. Pour faire un don, on peut cliquer ici ou en contactant la mairie : 05 65 27 01 10 ou contact@gourdon.fr

Du vol animal … aux “insoumis” du haut Poitou : deux nouveaux rendez-vous proposés par l’UPTC

Le vol animal / Mardi 5 décembre 2023 à 14 h 30 au Centre Universitaire Maurice Faure

Combien de millions de graines et d’animaux minuscules sont-ils passivement transportés au gré des vents ? En fait, se déplacer dans les airs est un avantage important pour chercher sa pitance ou fuir ses prédateurs. L’évolution a développé de nombreuses solutions. Des écureuils, des grenouilles, des serpents planent d’arbre en arbre. Quant au vol actif, il est l’apanage des oiseaux, ptérosaures et chauves-souris, sans oublier les insectes. Et les plus grands animaux volants étaient plus grands qu’un Rafale.

Intervenant : Jean Michel MAZIN, Docteur en Paléontologie, Docteur d’État es Sciences de la Nature. Enseignant de biologie en classes préparatoires, puis Chargé de Recherche, puis Directeur de Recherche CNRS. Actuellement en retraite, il a participé aux développements scientifiques et pédagogiques de la Plage aux Ptérosaures de Crayssac, en synergie avec le Grand Cahors.

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La petite Eglise, les derniers « Insoumis » du Haut Poitou / Jeudi 7 décembre 2023 à 14 h 30 au Centre Universitaire Maurice Faure

Cette petite Eglise est née au moment du Concordat signé en 1801 entre le Gouvernement français et le Pape. Elle regroupe des personnes (prêtres et pratiquants) qui ont refusé l’application de cet accord et conservé la pratique religieuse rigoureuse de l’ancien régime.

La population anticoncordataire a compté jusqu’à 100 000 personnes au niveau national, environ 25 000 dans la province du Poitou dont 20 000 dans le Nord des Deux Sèvres.

Après deux siècles de dissidence religieuse, de tracasseries administratives, la Petite Eglise du Haut Poitou compte encore un petit millier de pratiquants. « Je souhaite que la Petite Eglise s’éteigne en paix » écrivait Guy Talbot en 2018, fils de Joseph Talbot chantre à la chapelle de la Plainelière de Courlay, épicentre de la dissidence.

Dans mon enfance j’avais été intrigué par certains propos tenus à plusieurs reprises par ma grand-mère paternel, née en 1887. Il était question de personnes qui ne pensaient pas et surtout ne priaient pas comme elle… Ces personnes étaient surnommées « insoumis – réfractaires – ventres à choux » !

Des dizaines d’années plus tard j’ai voulu savoir qui étaient ces personnes habitant à 50 km de mon pays natal. C’est ainsi que j’ai découvert « les Insoumis du Haut Poitou ».

Intervenant : Michel BELLANGER. Ancien inspecteur du Travail puis Directeur Départemental du Travail. Ses connaissances en sciences humaines et sociales lui ont permis de poser regard attentif sur le monde du travail et sur les comportements des êtres humains. Il est passionné pour les voyages à travers le monde et en particulier les pays en voie de développent. Cette passion lui a fait découvrir ou retrouver des valeurs humaines et culturelles qui sont un peu oubliées dans notre monde occidental

Un brin d’histoire par François Nardou. Rendez-vous sur Antenne d’oc !

 

François Nardou de Montcuq, historien mais par que… car aussi jardinier et même herboriste. Il aborde principalement l’histoire du vieux Quercy en son histoire secrète et sacrée.

En direct ou en podcast, connectez-vous sur Antenne d’Oc

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