Jour : 12 novembre 2025

Violence, justice et société à la fin du Moyen Âge

jeudi 20 novembre de 14h30 à 16h30

au Centre Universitaire Maurice Faure

Après avoir retracé au préalable la situation du droit et les conditions de l’exercice de la justice au Moyen Âge, nous aborderons un aspect plus particulier de cet exercice, les lettres de rémission.
Une lettre de rémission est un document codifié, octroyé par le prince et scellé par la chancellerie, qui permet d’arrêter toute procédure judiciaire à l’encontre d’un justiciable qui a commis un crime ou un délit, au moyen d’une lettre patente.
L’étude de ces lettres à la fin du Moyen Âge nous apporte des informations précieuses :
Sur le plan politique, car elles permettent de relativiser le patriotisme « français » à la fin de la guerre de Cent Ans où la noblesse et les villes locales fluctuent notablement dans leur fidélité aux Valois et où les seigneurs pillent allègrement leurs compatriotes.
Sur le plan des mœurs, car elles concernent aussi des crimes de droit commun. Elles donnent un excellent aperçu de l’état de la société et de la culture à la fin du Moyen Âge.

Intervenant : Patrice FOISSAC
Professeur agrégé d’histoire-géographie dans l’enseignement secondaire de 1985 à 2019. Docteur en histoire médiévale de l’Université de Toulouse (Jean-Jaurès), chercheur associé de l’UMR 5136 Framespa-studium (histoire de l’éducation). Président de la Société des études du Lot de 2005 à 2021.

Auteur de nombreux ouvrages :
Histoire des collèges de Cahors et de Toulouse XIVe-XVe siècles, 2010. xv
Vivre et mourir en temps de guerre de la préhistoire à nos jours, 2013 (direction).
Cahors au siècle d’or quercinois 1450-1550, 2014.
Saint–Cirq-Lapopie et ses habitants, des origines à 1560, 2022.

 

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Tintin est-il colonialiste ?

Mardi 18 novembre de 14h30 à 16h30

au Centre Universitaire Maurice Faure

Lorsque Hergé publie dans le journal de l’abbé Wallez « Le Petit Vingtième » Les aventures de Tintin au Congo, en 1930 il utilise un certain nombre de clichés de son époque et sa mentalité reflétés en partie dans l’exposition coloniale de Vincennes en 1931 qui marque l’apogée des empires coloniaux européens.

Les aventures de Tintin nous montrent derrière l’aventure, l’humour, l’enquête policière et la recherche de la justice, des aspects caricaturaux du colonialisme et ses stéréotypes. Une manière de penser et de percevoir en autrui un étranger avec ses coutumes, ses traditions, sa culture exposées d’une façon fidèle ou dégradante ? Hergé reflète-t-il l’idéologie de la société belge et/ou européenne ou plus généralement d’une civilisation ? Est-il paternaliste envers les africains notamment et pourquoi ?

A travers l’étude de l’album de Tintin, Tintin au Congo et quelques références comme Tintin au pays des soviets ou Les cigares du pharaon, on tentera de comprendre la philosophie d’Hergé et de ses mobiles.

Des éléments essentiels seront analysés : l’éducation, la justice et le droit, le langage et les traditions, la corruption, la politique, la morale, l’histoire.Dans une première partie consacrée à l’histoire du colonialisme belge en Afrique Noire, dans les années 1930, André Tulet développera quelques éléments essentiels qui permettront de mieux comprendre le contexte historique et politique dans lequel se situe Tintin au Congo.

Dans une seconde partie, Michel Darnaud présentera l’histoire de Tintin au Congo, son procédé narratif et les éléments idéologiques et stéréotypes coloniaux sous-jacents.

Intervenants : Michel Darnaud / Après des études en psychologie, sciences de l’éducation et philosophie, et après avoir soutenu deux doctorats, Michel DARNAUD a exercé dans l’enseignement supérieur durant 10 ans à l’étranger. Il est ensuite revenu en France pour enseigner la philosophie dans le Cher, puis au lycée Clément-Marot à Cahors pendant 28 ans. Depuis plusieurs dizaines d’années, il dirige le « café-philo » à Cahors à l’Interlude et intervient également pour l’Association pour le développement des soins palliatifs de Cahors. Il a écrit une quarantaine d’articles que l’on peut retrouver en partie sur internet.

André TULET / Cadre retraité du ministère des Finances (actuelle DGFIP) il a exercé dans divers services et villes entre autres à Paris, Brive et Cahors. Il est titulaire d’une maîtrise d’Histoire Contemporaine (Histoire de la presse au XIXème siècle). Impliqué depuis toujours dans les domaines médico-social et culturel il est l’un des membres fondateurs de l’UPTC. Pendant quelques années il a animé dans ce cadre un cycle de conférences sur l’Histoire du Moyen Orient de l’Antiquité à nos jours.

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