Bertand baissa les yeux, mal à l ‘aise. Il ne croyait pas à grand-chose en dehors de Dieu, de l ‘or et des hurlements de sa femme. Il préssentait pourtant que cette histoire de vent meurtrier cachait une étrange menace qui n ‘avait rien à voir avec une quelconque superstition. Celui qui avait lancé la rumeur ne l ‘avait pas fait en vain? « Le vent a tué », marmonna Salvaire, le visage buté… Le vieillard le regarda. Pour la première fois, il décida de préter attention à ce bruit qui courait depuis deux journées. Pris d ‘un brusque soupçon, il résolut de chercher un peu. A dire vrai, il savait même par où commencer.
En reprenant son rabot, l ‘autre répéta :
« Le vent a tué, oui…
– Sans doute, Salvaire », dit alors Bertrand d ‘une voix sourde… « Mais qui est le vent ? ».