Étonnante destinée que celle de Raymond Lacombe.
C ‘est à la sortie de la guerre que ce paysan de l ‘Aveyron se révèle. De la petite école de Camboulazet, où il est né en 1929 et décéé en 2002, à la présidence de la Fnsea l ‘homme a affermi ses convictions sociales et chrétiennes. Nourri de Saint Augustin, Teillard de Chardin ou Thomas d ‘Aquin, “Raymond ” est devenu le “Premier paysan de France ” sans jamais renier ses origines rurales. En 1953, dans sa lettre intitullée “Mettre l ‘homme au centre du débat “, il lance son combat dans la Jeunesse Agricole Chrétienne. IL ne cessera jamais de militer. Celui que l ‘on pourrait qualifier de conservateur n ‘a pourtant jamais cessé de s ‘adapter, de réfléchir, méditer. Durant un demi-siècle son combat sera celui des valeurs du monde rural. Au fil de l ‘ouvrage se dessine un homme délicat dans la reflexion, déterminé dans l ‘action. En 1961, il n ‘hésitera pas à passer son réveillon de Noël dans les mines de Décazeville pour concrétiser la solidarité entre paysans et ouvriers. Il assiste à l ‘irrésistible chute du monde agricole ne cessant jamais de faire gronder sa voix chaleureuse et ciselée dans ses lectures. Au-delà de l ‘hommage le livre rapelle les grands moments de lutte des agriculteurs pour leurs terroirs.