Catégories Librairie : Patrimoine et Traditions Page 2 of 4

L ‘Ostal ou la culture de la terre

Légendes du Quercy, fées Drac Saints et autres merveilles

Les moulins à eau du Céou et de ses affluents

La légende du Drac et des Géants de la Braunhie

Parution d’une légende écrite par Robert Martinot (cf “le légendaire du Quercy” du même auteur )
Texte et illustrations paru en l’an 2000 dans la revue Quercy Recherche.
Edition nouvelle en album bilingue – français/occitan. 42 pages couleurs – traduction: Marc Lagaly – illustrations Christian Verdun.
A cpmmander chez l’éditeur “Tréboulou édition” Le Tréboulou 46090 Arcambal – tel: 05 65 35 45 88
12 € port inclus.

Paroles et sons des Causses du Quercy

5e parution dans la collection “Découvrir.. “, l ‘ouvrage nous transporte dans un univers particulièrement familier de nos anciens et qui, grâce notamment à la collaboration entre le PNR et La Granja et l ‘Institut d ‘Etudes Occitanes d ‘Olt, est sauvé d ‘une disparition progressive et inexorable.
La vie d ‘un territoire s ‘écrit aussi et surtout dans la communication entre les individus qui en sont les détenteurs, cette oralité, premier stade de l ‘évolution psychologique de l ‘homme.
Un premier cahier de 32 pages nous décrit les lieux familiers (maison, ferme, village…) tout en faisant largement référence à l ‘Occitan. Un CD audio inséré dans un rabat en fin d ‘ouvrage accompagné d ‘un livret comportant l ‘intégralité des textes complète cette édition qui mérite d ‘être présente dans chaque foyer lotois.
L ‘ouvrage est disponible auprès du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy à Labastide Murat – tel 05 65 24 20 50

ENFANTS DE LA RÉPUBLIQUE,
PATRIMOINE RÉPUBLICAIN EN BOURIANE :
1870-1920

Ouvrage réalisé par la promotion 2003 du DESS Patrimoine de Cahors, antenne de l ‘Université de Toulouse – Le Mirail.

Les traces concrètes du patrimoine républicain, auquel nous ne prêtons que trop rarement attention, sont pourtant partout autour de nous. 150 édifices ont été inventoriés sur les soixante communes du pays Bourian : un travail de 9 mois des étudiants du DESS Patrimoine de Cahors qui ont fait parler ces écoles, ces mairies, ces ponts, ces monuments aux morts… Et si certains de ces bâtiments ont changé d ‘affectation, leur symbolique, témoin de l ‘enracinement de la République, demeure. Cet ouvrage se propose d ‘en faire la démonstration, à travers des visites et la rencontre d ‘habitants de petits hameaux de la Bouriane.

GLISES ROMANES EN PAYS MARTELAIS

Martel au centre d’un réseau d’églises romanes

Quinze églises situées dans les communes de Cazillac, Creysse, Cuzance, Gignac, Martel, Montvalent et Sarrazac, de caractère différent, modestes mais pleines de charme ou plus riches et plus ornées, offrent, en effet, un vaste panorama des édifices religieux construits dans ces lieux entre le Xe et le XIIIe siècle.
Pour les amoureux de l’art roman ou, tout simplement, les curieux, habitants de la région et touristes, l’Association Rencontres et Patrimoine en Pays Martelais a voulu mettre au point un ouvrage à la fois documenté, clair, agréable à lire grâce à de plud de deux cents illustrations, facile à consulter et à transporter, contenant des notes pratiques, notamment les modalités des visites.
A ceux qui auront la curiosité de se rendre sur ces différents sites nous espérons apporter quelques informations utiles et leur souhaitons, au cours de leurs promenades, d’apprécier une région qui offre des plaisirs simples mais de grande qualité.

En vente Maison de la Presse de Martel ou peut-être commandé auprès de l ‘Association (adresse Mairie de Martel 46600 Martel)

SANCTUAIRE DE ROCAMADOUR,
PERLE DU QUERCY

Véritable défi à l¹équilibre, la cité médiévale de Rocamadour, agrippée à la falaise, est une incroyable superposition de toits bruns, de maisons et d¹églises. Premier site du Lot, lieu de pèlerinage, elle offre au visiteur une incroyable palette de
sensations et de mystère.
René Gilabert et Laura Ciezar l¹ont visitée pour vous et vous proposent chacun leur regard dans lequel la lumière de l¹un rejoint la poésie de l¹autre.

LES AUTEURS :
Laura Ciezar est née en 1963 à Buenos Aires en Argentine. Arrivée en France en 1974, elle a poursuivi des études de littérature à la Sorbonne. C ‘est par le biais de la traduction, qu ‘elle arrive à l ‘écriture. Elle exerce principalement le métier de journaliste comme rédactrice au sein d ‘une agence d ‘infographie à Paris.
René Gilabert est originaire de Toulouse où il a passé une partie de sa vie. Artiste complet, photographe, il pratique également la peinture et la sculpture

ARCAMBAL
L ‘ÉGLISE,
PATRIMOINE ARCHITECTURAL

Qui voudrait ôter les églises dans les paysages de France ?
Elles amènent cette petite verticalité, lieu de ralliement, épine spirituelle qui fait qu’on ne vit pas seulement de pain, mais aussi de vin !
Habitants de ce bourg d’Arcambal, les auteurs ont braqué leur loupe sur ce bâtiment, certainement le plus ancien d’apparence, parmi les constructions de la commune. Il témoigne d’une histoire locale qui s’égrène depuis les premiers Gaulois – (les fouilles préparatoires au passage de l’autoroute A20 ont mis à jour plusieurs nécropoles du début de notre civilisation, dans la vallée du Tréboulou) – et la pose comme un jalon du 15e siècle marquant le passage du Moyen Age à la Renaissance. Clément Marot enfant a pu voir lors de ses randonnées dans la campagne, les bâtisseurs à l’œuvre, montant les échafaudages et taillant les pierres d’angle. Remplaça-t-elle une église médiévale primitive qui elle-même fût construite sur un ancien temple païen ? C’est possible. La chance veut que cette église n’ait pas été remplacée par ces constructions néo-gothiques du 19e siècle qui déshonorent souvent nos campagnes.

L’étude se déroule à partir de l’observation simple et naturelle de l’édifice, puis de la recherche d’archives et de relevés géométriques, de ses éléments iconographiques (vitraux, sculptures, peintures), mais aussi de sa place dans la vie quotidienne et dans les souvenirs des habitants. La religion représentait bien plus que maintenant la vie sociale et culturelle d’une communauté villageoise. Ce lieu privilégié célébrait, et célèbre encore, les grandes phases d’une existence, naissances et baptêmes, mariages, enterrements de la quasi-totalité d’une population.

Les cathédrales, les églises et les châteaux rassemblaient les meilleurs artistes et artisans du royaume. L’Eglise et l’aristocratie pouvaient se payer le luxe du « meilleur » ; plus tard, la bourgeoisie. Cette église témoigne de cet état de fait.
Comment ne pas « tirer le portrait » de ce monument historique, et d’y associer un peu de sociologie. L’édifice est fait de tonnes de pierres et de tuiles, mais aussi de l’esprit et de la mémoire des femmes et des hommes du village.

Édicausse – Format 16 x 24 broché – 32 pages quadri avec de nombreuses illustrations – Octobre 2009 – 20 Euros – En vente dans les principales librairies du département chez l ‘éditeur : édicausse 935, route du Causse de Pasturat 46090 Arcambal
05 65 31 44 00

VIVRE AVEC LE LOT DE SOTURAC A DOUELLE

Ce guide de découverte est accompagné d ‘un CD audio original réunissant chants traditionnels, témoignages et paysages sonores. CD vendu séparément.

Écluses, petites chapelles, tours fortifiées, anciennes voies ferrées, tuileries à l ‘abandon…
Tout un patrimoine divers, disséminé dans les vignes, peuple les rives du Lot de Douelle à Soturac. Il est le témoin discret d ‘une longue et riche histoire, celle des rapports étroits que les habitants ont entretenus avec la rivière au cours des siècles.
Ce guide propose un parcours pour redécouvrir ces installations, à la lumière des documents historiques et de la mémoire des riverains.

Un CD audio original réunissant chants traditionnels, témoignages et paysages sonores permet d ‘accompagner et de prolonger la visite.

ELLE VOIT DES KIKI PARTOUT

Madame Marthe, Je suis le porc-parole du “collectif des suidés “, association de type 1901, regroupant vos 62 victimes aujourd ‘hui rassemblées au paradis des cochons.
Notre sujet de conversation préféré est: vous, la chasseuse de truffes, l ‘insatiable assassine, l ‘éradiqueuse de Kiki Aussi, Madame Marthe, après avoir délibéré sur votre cas, en notre soue paradisiaque, nous avons décidé à l ‘unanimité moins un groin que votre punition sera de lire le texte apocryphe ci-joint, nos mémoires, nos 62 mémoires et vous devrez diffuser, distribuer et promouvoir ce monument textuel en hommage à tous les Kiki, le faire connaître à tous nos semblables et à tous vos semblables.
c ‘est-à-dire à tous les cochons du monde entier. Vous voyez ce que je veux dire, non?

CAHORS, LE ROMAN DU VIN NOIR

Tout au long de l’ouvrage, Jean-Charles Chapuzet, nous invite à résoudre l’énigme du vin noir. Le sol, les hommes, l’histoire, les idées, le travail, le climat, autant d’indices à recouper pour avancer dans un parcours initiatique qui plonge le lecteur dans cette vallée du Lot pleine de légendes et de mystères. Extrait : “L’histoire du vin noir de Cahors s’apparente à ces fameux méandres qui dessinent le Lot et sur lesquels est venue se greffer l’appellation. Ce bout de terre impénétrable dissimule bien des secrets, à commencer par la teinte de son vin, profonde, ébène… ”

Cet ouvrage est autant le récit d’un vignoble, d’un pays qu’un hommage à l’abnégation de ses paysans qui, sans relâche, ont survécu à toutes les vicissitudes des siècles passés. Jean-Charles Chapuzet, grâce à son regard d’historien et à son talent de romancier, nous offre une histoire de terre, de courage et de passion particulièrement vivante. Son livre fait le lien entre l’histoire passée ici racontée, et celles que les vignerons et négociants de Cahors écrivent aujourd’hui…Cahors is back, Cahors is black

C ‘est le 3 mai 2008, lors de la très populaire fête du vin de Cahors, à Albas, que Jean-Charles CHAPUZET, journaliste et écrivain, a présenté en avant-première cet ouvrage. Le 17 mai,une journée présentation et signature, a été organisée à la librairie Calligramme, rue Joffre à Cahors.

« Une chose est sûre, il faut se perdre dans l’épaisse et silencieuse brume matinale qui nappe inlassablement les méandres du Lot pour accéder à la lueur du Quercy. Ce bout de terre impénétrable dissimule bien des secrets, à
commencer par la teinte de son vin, profonde, ébène… A force de persévérance,
saupoudrée d’un peu de chance, espérons-le, nous parviendrons à résoudre l’énigme du vin noir… Rien n’est moins sûr !
Le sol, les Hommes, l’Histoire, les idées, le travail, le climat, autant d’indices qu’il nous faut recouper, apprécier, confondre pour prendre le pouls d’une région, au risque de s’y égarer. Cela relève d’un parcours initiatique qui
nous plonge dans les affres du temps, dans ses innombrables cavités, recoins, caches, pour comprendre cette vallée du Lot, cumulant ses légendes et ses mystères tels des cartons d’archives qui s’empilent, ficelés de toiles d’araignées.
Cotés sur la place de Londres au XIIIe siècle, brimés par les Bordelais durant les décennies suivantes, connaissant leur âge d’or sous le Second Empire, loués par Alexandre Dumas, les vins noirs de Cahors ont connu le pire comme le
meilleur. A toutes ces époques, en filigrane, la région reste un labyrinthe de pouvoirs, d’appétits, aussi bien temporels que spirituels, d’évêchés en coseigneuries, des chevaliers aux archiprêtres. C’est dans cette ambiance que les
vignerons se sont battus pour vaincre l’enclavement, maîtriser leur réseau
hydrographique, leur géographie abrupte. Ils ont résisté aux guerres de religion, au phylloxéra, à la concurrence de leurs voisins languedociens ou girondins. Le noir s’est invité aux messes orthodoxes, a conquis Paris dans les années 1980,
failli sonner le glas à l’aube de ce même siècle. Rejoignant la cour des grands dans les années 1970, le vin de Cahors revient de loin. Sa vie relève du roman,du drame à l’euphorie, de la gloire au désenchantement. Rien n’est jamais acquis dans ce Quercy…
Bref, l’histoire du vin noir de Cahors s’apparente bien à ces fameux méandres qui dessinent le Lot sur lequel est venu se greffer l’Appellation.
Temps de malheur, tant d’espoir… Ce livre est autant le récit d’un vignoble, d’un pays qu’un hommage à l’abnégation de ses paysans qui, sans relâche, ont survécu à toutes les vicissitudes des siècles passés. Il leur est dédié. »
Jean-Charles CHAPUZET, Historien, écrivain-essayiste, journaliste

TOPONYMIE ET ARCHEOLOGIE JACQUAIRES EN QUERCY / BOURIANE

Alain Lepoint est de ceux qui réouvrent les routes oubliées de notre Quercy en général, et de la Bouriane en particulier. En retrouvant les sens oubliés de notre toponymie, il fait revivre les paysages et nous permet ainsi de retrouver, de nous réapproprier notre patrimoine collectif. Nous y croisons les pas des pèlerins de Compostelle. Les chemins sont à nouveau balisés et la terre identifiée. C ‘est une invitation à faire quelques pas, pour donner l ‘envie d ‘en faire d ‘autres…

Jean-Claude Soulié, Professeur honoraire d ‘histoire-géographie au Lycée de Gourdon

LES POTIERS D’ÉTAIN DU QUERCY (XIVe-XIXe siècles)

En 1988, René Richard, d’Alés (Gard), grand collectionneur d’étains anciens, fait paraître aux éditions des Presses du Languedoc ( Max Chaleil) une importante étude sur les Potiers d’étain de l’ancien Languedoc et du Roussillon, du bas moyen âge à l’ère industrielle, ouvrage de grande érudition, d’environ 450 pages, avec de nombreuses illustrations, principalement de poinçons, d’ anciennes marques d’artisans, de pièces d’orfèvrerie, d’étain de collection, et de blasons des corporations ou mêmes de maîtres.

L’ouvrage se divise en plusieurs parties, ayant pour chapitres :

– l’organisation du métier
– les gens du métier
– les fabrications
– le contrôle public et ses poinçons
– enfin un catalogue des gens du métier et leurs poinçons

La réalisation de cette dernière partie résulte de longues enquêtes personnelles effectuées à travers le Languedoc et le Roussillon à la recherche de tous témoignages concernant les artisans ayant pratiqué le métier entre les XIVe s. et XIXe siècles, ce qui correspond aux époques actives connues.

Les sources utilisées sont de deux catégories : 1° les imprimés, peu nombreux ; 2° le manuscrits, résultant de nombreux documents d’archives à découvrir dans les dépôts départementaux ou communaux. Il fallait d’abord essayer de lister les artisans, soit d’après les anciens compoix, ou d’anciens rôles d’impositions, soit à partir du XVIIIe s., par les tables du contrôle des actes. Les autres sources classiques sont les registres paroissiaux et surtout les fonds notariaux, exceptionnellement abondants en pays de droit écrit ; puis au XIXe s., les déclarations de successions et les passeports intérieurs, et enfin de nombreuses notes d’érudits laissées à la disposition des chercheurs.

Un nouveau volume devait concerner la Guyenne, anciennes généralités de Bordeaux et Montauban, englobant à présent dix départements, et parmi eux les deux de l’ancien Quercy (Lot et Tarn-et-Garonne). Sera-t-il réalisé ? Le projet, comme le précédent, prévoyait le catalogue des gens de métier, avec l’état alphabétique des artisans par localités, simplement cités par époques, ou encore avec des données biographiques plus ou moins importantes, l’identification des poinçons, et des œuvres reconnues, suivant les sources et autres considérations sur le métier, principalement à Bordeaux, sans aucunes données particulières sur les généalogies.

Plusieurs auteurs, chercheurs et érudits, se sont déjà intéressés aux potiers d’étain en Quercy, en particulier l’incontournable chanoine Foissac, dont les notes manuscrites partagées entre les Archives du Lot et celles de l’évêché de Cahors, sont très précieuses, à condition de pouvoir les utiliser ; parmi les publications uniquement lotoises, on peut citer :

– Jean Calmon et René Prat, Les cadastres des XVIe et XVIIe siècles de la ville de Cahors 1500-1606-1650 2e partie, Cahors 1957-1959
– L. Saint Marty, les potiers d’étain de Figeac SEL 1938 pp 154-159
– L. Saint Marty, idem Journal du Lot, 24 novembre 1937.
– Françoise Auricoste Histoire des artisans quercinoys aux XVIIe et XVIIIe s. Editions Quercy-Recherches, sd. v 2001, pp 259-265 du chapitre IX : les artisans travaillant les métaux.

Aux XVIe et XVIIe s. la vaisselle est presque totalement faite d’étain ; les familles nobles et les riches bourgeois y ajoutent quelques pièces d’argenterie, en nombre restreint d’abord, mais toujours croissant. La faïence apparaît à la fin du XVIIe s., sa quantité augmente très vite, si bien que l’étain, qui forme encore la majeure partie de la vaisselle populaire est relégué à la cuisine. Les inventaires laissés par les notaires énumèrent les divers objets qui composent cette vaisselle d’étain, souvent des écuelles, plats, assiettes, saucières, aiguières, chandeliers, salières, bassins, estimés en bloc et au poids et le plus souvent à part. La production est courante et robuste avec la sagesse des gens qui aiment ce qui est sain et bien adapté à la fonction. Les potiers d’étain ont travaillé surtout pour la table. Ils ont fait des pichets, des écuelles, des plats et des assiettes ; ils ont aussi travaillé pour l’Eglise : ils ont fait des calices, des burettes, des chandeliers, des bénitiers et même des crucifix. La vaisselle disparaît, mais leur production va se maintenir au XIXe s., entre autres, grâce à de nombreux instruments utiles à la pharmacie. Il subsiste actuellement un seul artisan qualifié de potier d’étain à Gramat, signalé par Fr. Auricoste.

L’activité est surtout citadine, en principe regroupée en corporations, dont les principes fondamentaux sont celles d’individus exerçant une même profession et solidaires les uns des autres. Nul ne peut faire un métier sans fournir des garanties d’honorabilité et d’aptitudes et par conséquent sans se livrer à une industrie. Il fallait donner des preuves de son talent, des témoignages de bonne vie et mœurs et il était nécessaire d’être accepté par les confrères. Pour les potiers d’étains, en Quercy, aucune localité importante, même à Montauban, ne peut regrouper des artisans en nombre important, aussi il n’y a aucune existence de corporation organisée avec assemblée, délibérations et élection de baille. On voit les consuls de Montauban contraindre les artisans de leur cité à avoir des statuts et les enregistrer. A Cahors, ils sont regroupés avec d’autres artisans ayant des activités proches comme serruriers et maréchaux et de mêmes confréries, et cependant in extremis pour une circonstance particulière, ils se regroupent, et tiennent une assemblée avec élection d’un baille. Dans les autres localités, ils se conforment purement aux nombreux édits et ordonnances du roi qui réglementent les métiers. On les désigne le plus souvent aux XVe-XVIe s. sous le nom d’estanier ou pintier, et plus couramment à partir du XVII s., comme potiers d’étain pour les distinguer des potiers de terre. Cette distinction est importante : en général l’artisan désigné seulement comme potier est un potier de terre. Le patron a le titre de maître. Il s’entoure de compagnons et d’apprentis.

Les ordonnances surveillent l’ouverture des fabriques d’étain et surtout la fabrication des pièces d’étain et leur qualité, de sorte qu’il ne soit fabriqué aucune poterie ou vaisselle qui ne soit de pur étain. Autrefois, comme aujourd’hui, pour faciliter le moulage, on mélangeait à l’étain une certaine quantité de plomb qui ne devait pas dépasser un taux déterminé ; mais le plomb étant moins cher que l’étain, les potiers avaient tendance à tricher sur l’alliage, d’où des contrôles et de fortes amendes prévues. En outre le plomb en trop grande quantité se révèle nocif. L’activité des potiers d’étain est ainsi réglée par de nombreuses ordonnances, plus ou moins bien observées, comme l’obligation faite à des contrôleurs de vérifier les ateliers. Les étains anciens, ceux fabriqués sous l’ancien régime, sont encore facilement identifiables en raison de leur double poinçonnage ; chacune des pièces devant comporter le poinçon du maître et celui du contrôle. Certains fondeurs peuvent être assimilés à des fondeurs ou potiers d’étain ; souvent les potiers d’étain passent aussi des contrats de refonte de cloches.

L’étain est un métal blanc connu dès l’antiquité. Jusqu ‘au XVe s., il provenait de mines nationales, en Bretagne et en Auvergne, ou européennes surtout en Angleterre, en particulier en Cornouailles ; ensuite il est importé « en saumon » principalement du Levant via Marseille et au XVIIe s. du nouveau Monde, via Bordeaux. Le métal est très malléable et oblige aussi à de nombreuses refontes. Certains potiers passaient de maison en maison pour refondre les pièces d’étain, d’où confusion avec les étameurs qui réparent les cuivres. Ils sont tenus de traiter leur refonte dans leurs ateliers et de marquer. Enfin, sous l’Empire, avec le blocus continental, on repère de nombreux potiers d ‘étain, venus de Normandie ou du Cantal, parcourant le pays à la recherche de pièces propres à la refonte. Cet état n’a pas la prétention d’être exhaustif et peut être complété.
Les références citées proviennent surtout des archives du Tarn-et-Garonne et du Lot ; à noter, les sources notariales du premier dépôt portent la référence 5 E et celle du second 3 E.

NOTRE DAME DE L ‘ILE

C ‘est un “livre-pèlerinage ” que le Père Paul Gibrat a rédigé avant de mourir. Il y décrit la belle statue ancienne, il évoque le site si apaisant, il fait l ‘historique du sanctuaire. Il nous rappelle le passé lointain et récent, et nous montre la vitalité actuelle de ce lieu de foi auquel les habitants de Luzech et de la Basse Vallée sont très attachés.
En regardant les photos au long de ces pages, on a le sentiment d ‘arriver là-bas, d ‘être à nouveau devant l ‘autel dans la nef accueillante, d ‘être envahi par la douceur de la petite église en son enclos.
A tous, cet ouvrage permet de faire le pèlerinage sans même quitter la maison, en attendant de reprendre un jour le chemin au milieu des vignes vers Notre-Dame de l ‘Île…

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