Baron. Grand officier de la Légion d’honneur. Chevalier de Saint-Louis. Nom gravé sous l’arc de triomphe de l’Étoile, 5e colonne.

Général d’Empire, Baron d’Empire

Jean-Jacques Ambert nait à Saint-Céré, le 30 septembre 1765 dans une famille d’origine auvergnate. Adolescent encore, il s’essaie à une carrière militaire. A quatorze ans, il entre dans la marine, à quinze, il participe à la guerre d’Indépendance ; sa vaillance lui fait essuyer une grave blessure. De retour à Saint-Céré, on l’envoie parfaire sa formation au Collège de Cahors. Il y rencontrera Joachim Murat et Jean-Baptiste Bessières.

Pendant la Révolution, il s’engage dans le bataillon du Lot en compagnie de Bessières et Murat ; il en assurera le commandement. Son comportement fougueux lors des combats, lui permet un rapide avancement: général de brigade le 22 septembre 1793, général de division le 18 novembre de la même année. En 1796 dans le Lot, puis en 1798 en Corse, la Convention lui confie la mission délicate de pacifier les esprits. Il est récompensé de ses succès par une nomination en tant que commandant en chef des troupes françaises de la République Cisalpine, sous les ordres de Murat.

Soldat brillant, jeune, sa raideur de caractère, son absence d’esprit courtisan (à l’inverse de Murat), freinent sa carrière, Bonaparte n’appréciant pas cet esprit indépendant. En 1804, l’Empereur, sous le prétexte d’une agitation en Guadeloupe, l’envoie rétablir l’ordre. Son échec entraîne son renvoi et il est destitué par décret impérial le 19 mai 1808. Profondément blessé par cette injustice, Ambert rentre en France pour y être jugé. Aucune charge ne sera finalement retenue contre lui et le décret de 1808 sera abrogé. Napoléon élève, en mai 1811, son “cher et aimé général de division Ambert” au baronnat, mais se garde bien de lui confier le moindre commandement. L’Empereur ne se résignera à le rappeler qu’en 1813, alors que l’Empire connait ses ultimes soubresauts.  Ambert repart en 1825 pour les Antilles, en Guadeloupe, se consacrant à l’exploitation de ses terres. En 1833, alors qu’est créé le Conseil colonial, il en devient le président. Pendant les trente années qu’il passera à Basse-Terre, ses qualités d’administrateur le feront estimer de tous.

Il meurt le 20 novembre 1851 à l’âge de 86 ans. Il repose au cimetière militaire du fort Saint Charles à Basse-Terre.

Sources : “La Mémoire Vive”, VILLES Sophie, PAE Collège Gambetta, Cahors, 1998