Sous titré Chronique du pays chevelu, l’ouvrage de Jean Pauly brosse le paysage vivant de son bout de campagne lotoise, par touches sensibles, sursauts de mémoire, réflexions teintées d’humour… Son texte, composé de courtes chroniques, ne manque pas de faire écho avec tendresse à notre expérience de vie entremêlant quotidien, désir d’avenir et racines. Il affirme que l’on vit « comme on jardine », restant vigilant à un certain « Art de Soi » et il interroge par la métaphore : « Sont-ce les hommes qui étouffent les vieilles histoires ou bien le lierre, la mousse et les herbes hautes ? N’est-ce pas tout ça enchevêtré dans un même roncier de passions humaines autant que végétales ? Ne sommes-nous pas aussi de nature, nous, autant que nous sommes, de chair et d’eau ? Et toutes nos pensées, nos respirations, nos énergies, nos émotions et nos histoires brassées dans la grande soupière de la même vie. » Les photos de Jacques Thébaud illustrent ce portrait du « Pays chevelu » avec talent.
84 pages, 15 €, ed. Synchronies, 2020
Jean Pauly était instituteur rural. Il écrit des chroniques, des poésies et des chansons.
Jacques Thébaud photographie le Lot et ses différentes temporalités