Auteur/autrice : Gilles Chevriau Page 1 of 30

Semaine de la langue française et de la Francophonie

Avec MC Solaar et ses mots qui font du bien, partageons la 29e semaine de la langue française et de la Francophonie du 16 au 26 mars 2024.

Venez célébrer le changement d’heure à l’horloge à billes

Le temps file à toute vitesse, et il est bientôt l’heure de célébrer le changement d’heure avec vous ! Mais cette année, on ne va pas se contenter d’avancer nos montres, on va aussi avancer vers de nouvelles aventures !

Rendez-vous le 30 mars à 18h30 pour une fête conviviale autour de notre Horloge à Billes, que nous aimons et soutenons tous ! Au programme : le changement d’heure pour passer à l’heure d’été ET la présentation d’une autre création mécanique de Michel Zachariou qui, nous l’espérons, vous séduira !

Préparez-vous à être un peu plus mabouls, car nous avons besoin de vous, de vos idées, de votre soutien pour l’avenir de notre association.

Alors, réglez vos pendules « à la bonne heure », et rejoignez-nous pour une soirée qui fera date, et qui sera ouverte également au grand public !

Vous êtes donc invité à participer en adhérant à l’association (Bulletin Adhésion MABOULS), et/ou en donnant de votre temps, etc. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues !

Pour contacter l’association : mabouls.opalo@gmail.com

Le mal : serait-il universel ou l’est-il devenu ?

Rendez-vous jeudi 21 mars de 14 h 30 à 16 h 30 au Centre universitaire Maurice Faure

Le problème de son ou de ses origines permettra de comprendre son existence et ses différentes manifestations dans les sociétés, chez l’homme ou dans la nature humaine. L’histoire des civilisations et l’actualité tragique des guerres et des comportements humains nous montrent qu’il est toujours d’actualité. Le sera-t-il toujours ?

1°) Nature et culture : le mal est-il d’origine naturelle ou culturelle ? Le problème déjà posé dans l’antiquité prend toute sa dimension avec l’opposition Hobbes et Rousseau et les encyclopédistes.

2°) Les manifestations du mal : exemple de la violence à travers les guerres et ses manifestations mais aussi l’agressivité et le harcèlement. Le pouvoir (et ses manifestations) montre la fragilité des notions de respect, de tolérance et d’égalité.

3°) Analyse de la banalité du mal chez Hannah Arendt à propos du procès Eichmann à Jérusalem en 1963. Peut-on justifier rationnellement des décisions qui induisent des comportements moraux inacceptables ? Sur quels critères se baser pour hiérarchiser les affaires humaines, les droits de l’homme et les choix de vie

Intervenant : Après des études en psychologie, sciences de l’éducation et philosophie, et après avoir soutenu deux doctorats, Michel Darnaud a exercé dans l’enseignement supérieur durant 10 ans à l’étranger. Il est ensuite revenu en France pour enseigner la philosophie dans le Cher, puis au lycée Clément Marot à Cahors pendant 28 ans.
Depuis plusieurs dizaines d’années, il dirige le « café-philo » à Cahors à l’Interlude et intervient également pour l’Association pour le développement des Soins Palliatifs de Cahors. Il a écrit une quarantaine d’articles que l’on peut retrouver en partie sur internet. Il est actuellement retraité, mais reste très actif.

Tarif : gratuit pour les adhérents, 5 euros pour les non-adhérents

L’UPTC est partenaire de Quercy net

L’eau à Espédaillac : un ouvrage en souscription

L’eau, ressource fondamentale, depuis la nuit des temps, hante l’esprit des hommes.
Le causse étant composé d’un sous-sol calcaire et très fissuré, la localisation et l’accès à l’eau ont nécessité de connaître les ressources disponibles, sur la commune d’Espédaillac en particulier.

Olivier Reynal, auteur de l’ouvrage.
Dans cet espace géographique qu’il a sillonné dans tous les sens, notre guide, Olivier Reynal a su aborder ce sujet dans toute sa diversité, en évitant les clichés («lac de Saint Namphaise») et en étant soucieux de la protection de ces lieux fragiles et de la tranquillité des propriétaires.

Avec cet ouvrage richement illustré (60 pages couleur, + de 150 photos et documents), il nous fait découvrir les éléments les plus discrets, les cuvettes naturelles ou creusées par l’Homme, les sources, les abreuvoirs, les puits-cazelle, ces constructions en pierre sèche, caractéristiques et emblématiques du causse.

L’ouvrage est préfacé par Alain Turq, Conservateur en chef du patrimoine et archéologue.

Souscription jusqu’au 31 mars au prix de 12 € au lieu de 15 directement auprès de l’auteur en complétant le bulletin de souscription en cliquant CE LIEN. Publication mai-juin 2024

Air et santé : quels sont les effets de la pollution ?

Prochaine conférence de l’UPTC : Mardi 19 mars de 14 h 30 à 16 h 30 au Centre Universitaire Maurice Faure

Depuis plus de 30 ans, les études expérimentales et épidémiologiques se sont succédé et petit à petit, des points d’accord sont apparus. La nocivité de la pollution extérieure sur la santé est démontrée.
Les effets individuels sont faibles voire très faibles mais très importants au niveau collectif car tout le monde est plus ou moins exposé. Les effets cardiovasculaires semblent plus importants que les effets respiratoires. Les effets chroniques sont plus importants que les effets aigus et pourtant ce sont des derniers dont on parle le plus.
Plus récemment, se sont rajoutées des pathologies plus aigües liées aux catastrophes naturelles : incendies géants qui induisent de nouvelles maladies respiratoires, inondations qui exposent durablement aux moisissures les personnes dont le domicile a été endommagé. On peut légitimement faire l’hypothèse que le réchauffement climatique renforce, par certains aspects, la nocivité de l’air extérieur.
Pourtant, l’intérêt pour ce sujet demeure particulièrement faible chez les médecins rendant nécessaire d’enseigner une nouvelle pathologie : les maladies liées à l’environnement.

Intervenant : Fréderic de Blay est professeur de médecine au CHU de STRASBOURG, chef de service de pneumologie. Il est clinicien et chercheur en allergologie.

Tarifs : gratuit pour les adhérents – 5€ pour les non-adhérents.

L’UPTC est partenaire de Quercy net

 

Fonds photographiques : Conférence sur le droit d’auteur et le droit patrimonial

Conférence 23 mars à 17 h, bibliothèque municipale de Souillac

Donatien Rousseau, ancien responsable de la mission photographique du Conseil départemental du Tarn, résidant aujourd’hui à Cavagnac, partagera ses connaissances sur l’univers des fonds photographiques en France.

Comment qualifier les images des artistes tels que Robert Doisneau, Cartier Bresson, Willy Ronis, Nelly Blaya, Clergue et bien d’autres ? Comment appréhender les relations, parfois conflictuelles, entre droit d’auteur et droit patrimonial ?
Cette conférence permettra de partager une épopée artistique et faire ainsi mieux connaissance avec les artistes qui participent à la constitution de notre patrimoine.

Source : La Dépêche du midi, 13 mars 2024
Illustration : https://pxhere.com/fr/photo/1354883 (licence creative commons)

n-François Champollion en tenue égyptienne, peinture au pastel de G. Angelelli, 1828. © Crédit photo : Musée du Louvre/Wimedia Commons

Dictée solidaire : Une cité de caractère pour la défense des caractères

Ce samedi 16 mars, une dictée géante va être lue sur des centaines de sites en France, parmi lesquels un des plus emblématiques : Figeac, berceau de Jean-François Champollion. En effet, la cité médiévale qui a vu naître celui qui a déchiffré les hiéroglyphes, va faire office de salle de classe à l’occasion de la Dictée du Rotary, événement visant à informer et à lutter contre l’illettrisme. À vos stylos !

Prenez le cadre prestigieux de ses ruelles pavées et vous pourrez retomber en enfance le temps d’une après-midi. Aux côtés de nombreux participants, vous pourrez alors vous attabler dans une salle de classe à quelques « coudées royales » de la maison natale du célèbre égyptologue et manipuler comme lui les caractères. Certes pas ceux de l’Égypte ancienne, mais ceux de la langue française et faire parler votre sens de l’orthographe, de la conjugaison et de la grammaire.
Symbole de l’écriture avec son « Musee Champollion – Les Ecritures du Monde », la cité natale de l’égyptologue se prête parfaitement à l’évènement, laquelle participe pleinement à la promotion des langues de l’humanité dont la langue française et de l’excellence de leurs héritages. C’est donc dans ce cadre prestigieux que vous pourrez vous armer de vos stylos et participer à une dictée, en écoutant attentivement la voix de Marie-Hélène Pottier, archéologue, ancienne conservatrice du musée Champollion et auteur d’ouvrages et autres publications sur l’histoire des écritures et plus généralement sur les origines de l’humanité.
👉 Dictée du Rotary / samedi 16 mars 2024 à 13 h 30 / Salle Roger Laval (ancien CES) – 2, Rue Victor DELBOS – 46100 FIGEAC

Plantes et Cie : demandez le programme 2024

Forêts et agriculture : des liens à retisser
Vendredi  22 mars, Figeac, L’Astrolabe, salle du Carré, 18h30.

Face aux changements globaux en cours, les nombreux liens entre les forêts et l’agriculture vont tenir des rôles importants et complexes, qui nécessiteront des ajustements locaux dans leur gestion. La présentation vise à expliquer ces enjeux pour contribuer aux débats de société qu’ils suscitent.
Conférence par Marc DECONCHAT, écologue des paysages, directeur de recherche INRAE
Partenariat : Ecomusée de Cuzals, PETR Figeac Quercy Vallée de la Dordogne
Dans le cadre de la Journée internationale des Forêts

 Retrouvez en téléchargement en cliquant ICI, le programme complet de l’année 2024

Contact : Martine Bergues / Chargée de mission ethnologie / 05 65 53 45 38 / martine.bergues@lot.fr

Cycle commémoratif 2024 dans le département du Lot

Dans la perspective des commémorations locales et nationales qui se dérouleront dans le département du Lot en 2024, vous trouverez ci-joint le calendrier des cérémonies liées aux faits d’armes et aux sacrifices des victimes civiles ou militaires des guerres géré par le service départemental de l’ONaCVG (Office national des combattants et des victimes de guerre).
Télécharger le calendrier en CLIQUANT CE LIEN (les précisions sur les horaires seront communiquées localement et par voie de presse)

Le cycle commémoratif 2024 sera particulièrement occupé par le 80e anniversaire de la Libération ainsi que par le 70e anniversaire de la fin de la guerre d’Indochine.

Pour tout complément, il convient de prendre contact avec les services départementaux de l’Office national des combattants et des victimes de guerre / Cité Cavaignac – 127, Quai Eugène Cavaignac – CS 30046 / 46001 Cahors cedex 9 / Tél : 05 65 23 60 23 / Email : nicolas.rose@onacvg.fr

1936, Barcelone contre Berlin. Les Olympiades populaires : un élan brisé

Dans le cadre des manifestations culturelles organisées en 2024 par le Grand Cahors autour des Jeux olympiques de Paris, une seconde conférence historique sera donnée en l’Hôtel de Ville de Cahors le mercredi 20 mars à 18 heures, salle Henri-Martin.

Elle aura pour thème : 1936, Barcelone contre Berlin. Les Olympiades populaires : un élan brisé. Geneviève Dreyfus-Armand, historienne, évoquera la renaissance des Jeux Olympiques modernes depuis 1896 et les premiers temps de l’olympisme avant d’expliquer le contexte des années 1930.

En 1931, le Comité international olympique (CIO) choisit Berlin comme ville d’accueil des Jeux d’été de 1936. L’Allemagne est alors un régime démocratique et, comme les Jeux prévus dans la capitale allemande ont été annulés du fait de la Première Guerre mondiale, Berlin est alors préférée à Barcelone. Mais l’arrivée au pouvoir des nazis en 1933, les mesures répressives contre les opposants, l’ouverture de camps de concentration, l’occupation de la Rhénanie et les lois antisémites promulguées par le nouveau régime ouvrent la question du boycott des Jeux de Berlin dans de nombreux pays en Europe et en Amérique. Des Fédérations sportives mènent campagne pour le boycott des « Jeux de la croix gammée ».

Des débats se tiennent au Parlement français. Le gouvernement républicain espagnol déclare n’envoyer aucun athlète à Berlin et la Catalogne décide d’organiser des Olympiades populaires à Barcelone du 19 au 26 juillet 1936, « une semaine populaire du sport et de la culture ». Tout s’organise dans la ville catalane et 1 200 athlètes français s’y rendent à la mi-juillet, rejoignant les milliers de sportifs venus de nombreux pays.

Mais le putsch militaire impulsé par le général Franco débute les 17 et 18 juillet ; si quelques villes et régions sont rapidement conquises par les rebelles à la République, les grandes villes résistent, notamment Barcelone. Dès la nuit du 18 au 19, les combats font rage dans les rues hérissées de barricades. La plupart des sportifs restent confinés dans leurs hôtels, mais pas tous : certains d’entre eux s’engagent dans les milices antifascistes.

Le 23 juillet, le comité exécutif des Olympiades de Barcelone annonce l’annulation de la manifestation. L’espoir levé par la préparation des « Jeux de la liberté » est brisé. En Espagne, c’est la guerre, qui durera jusqu’au printemps 1939. En France, s’organisent des solidarités. À Berlin, les Jeux olympiques s’ouvrent le 1er août, donnant au régime nazi l’opportunité de montrer sa force, sa puissance et la supériorité de la « race aryenne » ; orchestrée par l’habile Joseph Goebbels, une propagande intense se développe, employant des techniques modernes de manipulation des masses. La marche à la guerre mondiale commence.

 

Cazals : des nouvelles de l’ancienne étude notariale Viala

Depuis fort longtemps, l’étude notariale de Me Viala était fermée. Au-delà des actes du quotidien, c’était également l’impossibilité de consultation des documents en cours de traitement mais aussi ceux du temps passé !

Depuis le 29 février, sur décision municipale et avec l’autorisation de la Chambre interdépartementale des notaires, les archives ont été transférées dans un lieu sécurisé. Quant aux documents datés de plus de 75 ans, ils sont désormais sous la bonne garde des archives départementales.

Les minutes et documents plus récents sont consultables (service payant) en contactant la Chambre interdépartementale des notaires, 23 rue des colonels Lacuée / 47000 Agen / 05 53 48 14 81

Il reste maintenant à la commune d’accueillir un remplaçant !

Sources / La Vie Quercynoise / Luc Gétreau

Printemps de la ruralité : la vie culturelle en milieu rural

Le Printemps de la ruralité est une concertation nationale sur la vie culturelle en milieu rural. Chaque Français, habitant, élu local ou acteur culturel, est invité à s’emparer de cette concertation nationale et à y apporter sa contribution

Que vous soyez : habitant, acteur culturel, élu,

PARTICIPEZ À CETTE ENQUETE NATIONALE en CLIQUANT CE LIEN

Permanences agricoles dans le Lot

Conformément aux annonces du président de la République, lors de son déplacement au salon international de l’agriculture, les services de l’État dans les départements mettent en place des permanences, sous forme de guichet unique, visant à apporter des réponses concrètes aux agriculteurs en difficulté.

Ces permanences se tiendront au plus près du terrain, dans les locaux de la DDT à Cahors et au sein des sous-préfectures de Figeac et de Gourdon. Dans le département du Lot, la semaine prochaine, trois permanences seront tenues pour répondre aux premières demandes : . le lundi 4 mars matin (9h-12h) dans les locaux de la Direction départementale des Territoires (127 quai Eugène Cavaignac, Cahors – tel 05 65 23 61 07) pour l’arrondissement de Cahors, . le mercredi 6 mars après-midi (14h-17h) dans les locaux de la sous-préfecture de Figeac (22 rue Caviale, Figeac – Tel 05 65 34 89 86) pour l’arrondissement de Figeac, . le jeudi 7 mars après-midi (14h-17h) dans les locaux de la sous-préfecture de Gourdon (62 Bd Aristide Briand, Gourdon – Tel 05 65 41 78 29), pour l’arrondissement de Gourdon. Les prises de rendez-vous se font directement auprès de la DDT et des sous-préfectures aux numéros indiqués.

Ces permanences seront renforcées en tant que de besoin au cours des prochains jours. Une information régulière sera assurée à cette fin. Ces permanences seront tenues par une équipe pluridisciplinaire. Elle aura pour mission de recevoir dans un cadre confidentiel et de manière individuelle les agriculteurs, d’assurer l’examen des difficultés rencontrées dans leur exploitation et d’apporter une réponse aux problèmes soulevés (soit lors de l’entretien ou dans un second temps, si nécessaire, en ce concerne les situations les plus complexes). Pôle de la communication interministérielle de l’État 05 65 23 10 60 / 06 07 80 97 16 clemence.jacquinot@lot.gouv.fr pref-communication@lot.gouv.fr Place Chapou 46009 Cahors Cedex

Les services de l’État dans le Lot poursuivront, par ailleurs, leurs actions dans le cadre des chantiers arrêtés par le Président de la République et le Gouvernement pour répondre aux besoins du monde agricole. Au-delà des sujets nationaux et des travaux en cours sur la simplification, d’une part, la coordination des contrôles, d’autre part, un travail plus particulier est mené dans le Lot sur : . le suivi des filières en difficulté et des épizooties, . la gestion de l’eau, . les dégâts de gibier, . les problématiques foncières, . les énergies renouvelables, dont l’agrivoltaïsme, . l’adaptation au changement climatique, la protection de l’environnement et la protection contre les incendies, . les circuits courts et la logistique

10 ANS APRÈS SON DÉCÈS. Maurice Faure, confident de François Mitterrand

Les pas de Maurice Faure se sont souvent mêlés à ceux du président de la République. Intimes depuis les années 1950, ils aimaient se retrouver seuls, en Quercy et dans le Périgord. Plusieurs fois ministre, l’élu du Lot nous a quittés le 6 mars 2014.

« Cher Maurice Faure, je vous dirai simplement que je suis heureux d’être ici, à Cahors ». Voilà quels sont les premiers mots qu’adresse le président de la République François Mitterrand, aux invités de l’Hôtel de Ville, le 27 septembre 1982 lors de son voyage en Midi-Pyrénées. Lequel poursuit «  parce que c’est dans ce département du Lot que j’y compte depuis très longtemps des connaissances qui se sont peu à peu transformées en amitié, amitié solide, affection et fidélité ».

L’incarnation vivante du Lot L’enfant Faure, qui rêvait de politique, est né le 2 janvier 1922 à Azérat dans la toute proche Dordogne où toutes les nuances de vert habillent l’horizon. Son grand-père vendait des vaches et des veaux. Il gardera en lui toute sa vie, cette tendance à « penser ruralité ».

Pendant près de 40 ans, il devient l’incarnation vivante du Lot.

Son père était instituteur. Sa mère dirigeait le collège de Gourdon. Il y avait de quoi « présenter Maurice au Certificat » confiait sa mère ! Il descend jusqu’en Fac à Toulouse. Avec au bout du compte un doctorat de Droit et l’agrégation d’Histoire-Géographie. Et le voilà dans l’enseignement. Humaniste soit ! Mais surtout radical-socialiste ! Car l’engagement n’a pas tardé : à 17 ans il baigne déjà dans les eaux républicaines. En 1951, à 29 ans, il est à l’Assemblée nationale. Sans interruption, député ou sénateur et maire. Pendant près de 40 ans, il devient l’incarnation vivante du Lot. Vingt-six combats, vingt-six victoires. Dans son canton de Montcuq, le candidat Faure rafle à chaque coup presque 90 % des suffrages. Fallait-il qu’on ait confiance en lui !

« On a appris à se connaître »

Le lendemain de sa victoire en mai 1981, Mitterrand convie chez lui à déjeuner rue de Bièvre à Paris, Lionel Jospin, André  Rousselet et… Maurice Faure. Pourquoi lui, le député de Cahors qui avait appelé à voter Michel Crépeau au premier tour de la présidentielle et qui se voit proposer le ministère de la Justice ? Ce geste surprend beaucoup de monde chez les Socialistes. Pourquoi à lui autant de reconnaissance ?

Bêtes politiques, les deux hommes se comprennent très vite et vont devenir complices.

Parce que le nouveau président lui doit beaucoup. En mai  1958, Maurice  Faure est ministre de l’Intérieur. Mais de Gaulle arrive : une période noire commence pour François Mitterrand. Traité comme un pestiféré à gauche, c’est un homme seul depuis l’obscur attentat de l’Observatoire (octobre 1959). Cette affaire marquera terriblement son destin. Plus personne ne veut de lui. Bêtes politiques, les deux hommes se comprennent très vite et vont devenir complices. « Un jour je l’ai invité à dîner à la maison. Ça, je crois qu’il ne l’a jamais oublié… Et on a appris à mieux se connaître » rapporte Maurice Faure à la journaliste Catherine Nay.  Le Lotois lui avait rendu un autre service. Et de taille ! En 1965, la gauche peine à désigner un candidat pour contrer le général de Gaulle à l’élection présidentielle. Maurice Faure, alors président du parti radical-socialiste, a des atouts. La gauche pense à lui. Mais celui-ci se récuse, ne se jugeant pas assez disponible pour une longue campagne électorale nationale. « J’étais amoureux d’une pharmacienne de Cahors ! » détaillerat-il plus tard à Catherine Nay. Ses raisons personnelles l’emportent et offrent à Mitterrand la plus grande chance de sa vie politique. Un beau cadeau que ce dernier n’oubliera jamais.

Ses marches avec François Mitterrand

«  On aime se promener tous les deux dans tous les coins du Lot chaque fois que l’occasion nous en est donnée  » insiste publiquement François  Mitterrand en septembre 1982. Dès les années  1970, le patron du Parti Socialiste devient l’un des hôtes réguliers de l’élu du Lot. Avec le temps, les marches des deux amis deviennent plus fréquentes  : plusieurs fois par an « sur les Causses du Quercy, autour de Saint Cirq-Lapopie et de PechMerle ». Ou bien autour de la propriété de Maurice Faure à Saint-Pierre-de-Chignac près de Périgueux : « Dès 1981, l’avion présidentiel (un Mystère 20) se posait sur l’aéroport de Bassillac. Au volant de sa voiture, Maurice Faure amenait l’hôte de l’Élysée jusqu’à son logis, sans motards ni préfet où les attendaient le déjeuner avec son rituel menu : foie gras, omelette aux truffes et cèpes à la périgourdine. À ce tête-à-tête fort peu diététique suivait la traditionnelle promenade à pied à travers bois et champs. Plusieurs kilomètres avec un arrêt dans le bourg, au café pour boire une eau minérale. Puis le président regagnait Paris ».

Les deux hommes avaient la même passion de la marche au cœur de la nature, la même sérénité complice.

Les deux hommes avaient la même passion de la marche au cœur de la nature, la même sérénité complice, comme débarrassée de toute ambition et oublieux des difficultés de la vie. En bon confident intègre, Maurice Faure ne dévoilera rien de ses balades à travers champs. Parlaient-ils de la France ou des chênes ? Avant de souligner qu’il était «  beaucoup plus lié à l’homme qu’à son œuvre… On avait tellement de souvenirs en commun, ajoute l’élu lotois. On discutait de tout et de rien, de nos amis disparus, beaucoup de politique et de littérature et puis bien sûr des femmes, celles qu’on a eues, celles qu’on n’aura jamais. Disons que nous nous promenions et que nous bavardions. Tout cela, le président, homme d’une culture immense, aimait bien. Et je le faisais rire, beaucoup rire, car il avait un côté austère, quasi-monacal » précisera le maire de Cahors à Catherine Nay.

« Dans le Lot je respire mieux »

Pourquoi l’un a souhaité diriger la France depuis Paris, l’autre a préféré la vie politique de province ? Par paresse ou nonchalance ? L’obstination, la persévérance, la ténacité, l’acharnement même, symbolisaient le politique Mitterrand : tard couché, tôt levé, sans ménager son temps ni sa patience, c’était un moine-soldat de la République. Alors que Maurice Faure n’a jamais été prêt à se battre pour une fonction. Il laissait couler la vie à la manière patiente des méandres du Lot. Le Lotois était un homme qui aimait la vie et ses plaisirs. Lesquels passaient avant tout : « Je n’en demande pas plus » disait-il. Et il fallait le croire lorsqu’une moue étirant les lèvres, il admettait simplement : « j’aurais pu être vingt fois ministre. Mais je me plais plus ici que dans la Capitale. Je n’aime pas la ville, pas même Paris. Dans le Lot je respire mieux. Ce fut peut-être la faiblesse de ma carrière politique nationale » livrera-t-il à « Dire Lot » en février 1991. •

André DÉCUP

Avec l’aimable autorisation de l’auteur et de notre hebdomadaire La Vie Quercynoise.
Image d’illustration : Nelly Blaya. www.lot.fr : 1987, inauguration de la déviation de Roquebillière.
De gauche à droite, au premier rang : Serge Juskiewenski, le préfet François Leblond, François Mitterrand, Maurice Faure, Martin Malvy, Marcel Costes. En arrière plan : Alain Chastagnol, Marc Baldy, Bernard Charles

La Fresque du Climat : Atelier pédagogique pour s’approprier le sujet du changement climatique

Depuis 2018 les ateliers sur la Fresque du Climat ont réuni dans le monde plus de 1,2 million de participants, animés par plus de 60 000 bénévoles dans 156 pays et en 45 langues.

Cet exercice est un jeu ludique et pédagogique avec des cartes, les données neutres et objectives du GIEC et est basé sur l’intelligence collective.

Mieux que de recevoir un enseignement sur le sujet, les participants construisent collectivement une compréhension des phénomènes climatiques, des conséquences sur notre vie, avec l’objectif d’isoler quelques actions possibles à réaliser individuellement ou collectivement.

L’Association ENTRE LOT ET CELE organise un atelier à St Martin Labouval, le Samedi 9 mars 2024 de 16h30 à 20h à la Salle Rouge (Place du village).

La participation à l’atelier est gratuite.

L’encadrement et l’animation seront assurés par des formateurs rompus à l’exercice : Valérie et Olivier MONTBAZET.

Compte tenu du nombre de participants, limité à 25, l’inscription est obligatoire par mail à : entre-lot-et-cele@laposte.net

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