Auteur/autrice : Gilles Chevriau Page 1 of 32

31 juillet : salon du livre de Saint-Chels “un terroir et des hommes”

30 auteurs locaux
10h ouverture du salon
10h30 balade découverte botanique sur le causse au départ de la salle des fêtes
14h conférence sur l’économie de l’eau à la salle des fêtes
16h marché de producteurs locaux
19h marché gourmand
21h randonnée nocturne animée

Toute la journée l’astromobile mettra a disposition des lecteurs une sélection d’ouvrages pour une lecture en plein air
Le Géoparc sera présent sur le site pour faire découvrir les richesses de la vie souterraine

Salle des fêtes, 10 h / 19 h

Johannes Vermeer ou les sentiments dissimulés

Le 29 juillet, à 21 heures, à la Salle voûtée de Saint-Martin-Labouval, l’association Latitude, les Amis de Barbara Phillips accueillera Jeanne Janiczak. Hollandaise de naissance et lotoise de cœur.

Cette productrice en retraite de la télévision nationale néerlandaise, partage, depuis plus de cinquante ans, sa vie entre le Lot et les Pays Bas. Jeanne Janiczak, passionnée de culture et en particulier de peinture, parlera de Johannes Vermeer, dit Vermeer de Delft, peintre du XVIIᵉ siècle placé au rang des maîtres du Siècle d’or néerlandais, de sa vie bien sûr, puis elle décryptera le charme indicible de ses tableaux. Malgré sa réputation d’artiste novateur, sa notoriété se limitait de son vivant aux Pays-Bas. Il n’est véritablement mis en lumière à l’étranger que dans la deuxième moitié du XIXᵉ siècle, par les impressionnistes et certains écrivains comme Marcel Proust.

Cette conférence, reportée l’année dernière pour raisons de santé, devait coïncider avec l’exposition au Rijksmuseum d’Amsterdam, au printemps 2023 de vingt-huit tableaux de Vermeer. Pour en savoir plus, venez nous rejoindre à Saint-Martin-Labouval.

La séance sera suivie d’un pot de l’amitié offert par l’association.
Entrée gratuite, adhésion à l’association désirée

contact@latitudebarbara.nethttp://latitudebarbara.net – 0645707516 ou 0636357918

l’association Latitude, les Amis de Barbara Phillips
est partenaire de Quercy net

Abbaye de Marcilhac-sur-Célé : programme du 30 juillet au 5 août

Cliquez sur l’un des choix proposés et vous découvrirez le programme et les conditions pour y participer

 

> mardi 30 juillet CONCERT : Festival d’orgue de Marcilhac      Mireille Bougnon : orgue  et  Timothé Bougnon : Baryton

> samedi 3 août CONCERT : Festival “Quatuors en vallée du Célé” : “L’envolée musicale” Le Quatuor Parisii  : “L’histoire du quatuor à cordes” en deux concerts (en partenariat)

> dimanche 4 août CONCOURS de PEINTURE et de DESSIN “Le patrimoine de Marcilhac”, animé par Nadine Le Pabic. Inscriptions jusqu’à 10h, rendu à 16 h,
remise des prix à 17h30 – Concert vocal à 18h15

> lundi 5 août CONCERT : Festival “Quatuors en vallée du Célé” : Le Quatuor Dutilleux (2 concerts)

 

L’association des Amis de l’Abbaye de Marcilhac-sur-Célé
est partenaire de Quercy net

Musée Pierre Andrès : animations durant l’été

+ d’informations sur le musée en cliquant CE LIEN

 

La faux : un outil dans l’air du temps

Cet outil est apparu vers le XIIe siècle en France et fut utilisé, dans un premier temps, pour couper l’herbe. Ce n’est qu’à partir du XVIè siècle que l’on remplacera la faucille par la faux pour la récolte des céréales. Aujourd’hui des faucheuses mécaniques puis des moissonneuses-batteuses font de la faux un outil en voie de disparition, son usage ayant fortement régressé avec l’apparition de ces nouvelles techniques.

Pourtant cet outil est dans l’air du temps. Tombé en désuétude avec l’arrivée des moissonneuses, on redécouvre aujourd’hui les nombreux avantages de la faux (ou faulx) : ne consommant pas d’énergie, elle est économique, écologique, mais aussi silencieuse, efficace, et d’un maniement simple et non pénible lorsque le geste est maîtrisé.

Elle peut donc se positionner comme une alternative sérieuse aux tondeuses, débroussailleuses et autres engins mécanisés, lourds, polluants et coûteux.

RENDEZ-VOUS LE 16 JUILLET à partir de 9 H /
Anglars-Nozac / Première route à droite après l’école

Source Blog des Bourians

Foires 1985 photos de Jean Cancès, église de Saignes

Les foires de Saint-Céré et Gramat à une époque, où tout encore semblait rite ancré dans l’éternité du palpage de croupes bovines ; maquignons, paysans, pour toujours à débattre. Qui aurait pensé que cela cesserait ?
Et ce monde s’en est doucement allé, emportant les foires dans la cage à souvenirs.

église de Saigne / 5 juillet-31 août 14 h 19h

Les jeux Olympiques dans l’Antiquité : scandales et tricheries

Le 8 juillet, à 21 heures, à la salle voûtée, à côté de l’église de Saint-Martin-Labouval, l’association Latitude, les Amis de Barbara Phillips accueillera André Tulet pour la première conférence de l’été 2024.

André Tulet est un contributeur régulier à L’Université pour tous Cahors Quercy (UPTC) où il a présenté un cycle de conférences sur les pays du Moyen-Orient. Il nous invitera à réviser notre vision sur les jeux dans l’Antiquité. Sont-ils bien les ancêtres des JO modernes ? Ou notre perception repose-t-elle sur un malentendu ? En recréant les JO après la défaite de 1870, Pierre de Coubertin a voulu donner à la jeunesse un idéal de substitution. Il a donc mythifié les jeux antiques et les a décrits comme des concours nobles et chevaleresques. Mais en réalité, qu’en était-il de l’amateurisme? L’esprit sportif? L’éthique? Cette séance devrait contribuer à rétablir une image des jeux antiques moins idéalisée et plus conforme à la réalité historique.

La séance sera suivie d’un pot de l’amitié offert par l’association. Entrée gratuite.

contact@latitudebarbara.net / www.latitudebarbara.net / 0645707516

L’association Latitude Les amis de Barbara Philipps
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Les 24 églises de l’ancien canton de Castelnau-Montratier

Balade en drone avec le concours des associations Musicarpège et A.C.C.C.M.

 

L’eau, trésor des causses du Quercy par André Décup

Sur les causses, l’eau, ressource rare, est indispensable à l’homme comme au bétail. Elle donne lieu depuis toujours à des aménagements pour la collecter et la stocker. Olivier Reynal nous propose dans son ouvrage « L’eau à Espédaillac » paru en mai 2024, son travail photographique et le résultat de ses recherches qui viendront enrichir le patrimoine de la commune, l’une des plus vastes et des plus sauvages des causses.

« Il fallait trouver l’eau, parfois avec l’aide d’un sourcier, puis arrivaient le puisatier et le bâtisseur de pierres sèches. L’entreprise était loin d’être anodine. En effet, si la commune d’Espédaillac (sur le causse de Gramat), bénéficie depuis 50 ans d’un réseau d’adduction d’eau potable, elle a dû se contenter autrefois, comme toutes ses voisines du causse, de ses ressources naturelles. Les hommes, au fil de leur histoire, n’avaient pas d’autres choix pour vivre que de scruter en permanence ce que la nature mettait à leur disposition ». Ainsi, est résumée dans l’ouvrage d’Olivier Reynal « L’eau à Espédaillac », la survie de nos ancêtres sur les zones arides de l’Europe occidentale.

Le causse, c’est la chaleur et la sécheresse « Les Causses pour moi, c’est la chaleur torride, le désert, des collines où émergent des hameaux que la soif a vidés » écrit en 1993, la romancière Françoise Sagan (née à Cajarc) dans son ouvrage « Et toute ma sympathie ».

Un pays aux étés chauds et secs sur des terres arides où l’eau manque. C’est l’image même qu’on garde du Quercy : un désert… ou presque. Le « désert de la Braunhie », c’est l’appellation officielle de cette petite région un peu mythique chargée de légendes. Qui tient toute entière dans un polygone limité par les villages de Lunegarde, Quissac, Fontanes-du-Causse et Reilhac.

Avec Espédaillac pour figure d’emblème. Si le paysage de la commune est façonné par l’élevage de la brebis à lunettes dite « la caussenarde », géologiquement c’est une table de calcaires massifs.

La grande sensibilité de ces roches à la dissolution a favorisé l’enfouissement des eaux. Ce qui donne à l’habitant ou au visiteur l’apparence de surfaces étendues et monotones.

C’est cette association de « pechs » (plateaux) et de « combes » (creux cultivables) qui rend le mieux compte de la structuration de l’espace du causse. Nous sommes au paradis du caillou. La roche affleure partout en dalles plus ou moins continues et éclatées ne donnant que des sols peu fertiles presque entièrement couverts de chênes pubescents.

Les limites parcellaires sont limitées elles aussi, par des kilomètres de murettes de pierres. Les champs, car c’en était, sont parsemés de tas d’empierrement de plusieurs mètres de haut entourés de cazelles (petites cabanes de pierre sèche). Tout témoigne d’un passé des Caussenards obligés de mettre en valeur les terres les plus ingrates.

L’eau au fil des siècles. L’action de l’eau sur la roche est particulièrement déterminante dans la formation du Quercy. Région recouverte par la mer à l’ère secondaire, elle est aujourd’hui principalement composée de vastes plateaux, fruit d’une lente sédimentation qui a accumulé une couche importante de dépôts calcaires.

Partout le calcaire a été le matériau privilégié avec lequel les paysans ont du « coopérer ». Ils l’ont utilisé pour entourer les troupeaux, couvrir les maisons et creuser des abreuvoirs pour les bêtes.

« À la centaine de points d’eau d’origine naturelle (de la commune) réservés à la consommation humaine, il faut ajouter les réservoirs alimentés uniquement par l’eau des toitures. Et les habitants avaient un puits, une citerne ou parfois les deux » note Olivier Reynal.

« L’eau est nulle part et partout : elle ruisselle, s’engouffre en profondeurs, resurgit à l’improviste là où on ne l’attend pas. L’homme a su la capter, l’apprivoiser… »

« Le XIXe  siècle sera un grand aménageur de points d’eau. Cette période de développement agricole (et démographique) est propice à l’apparition de dispositifs de maîtrise de la ressource en eau. À cette époque, le développement de l’élevage invite à dissocier l’abreuvement du bétail de la consommation humaine pour éviter que les bêtes ne souillent l’eau. Ainsi certains usages domestiques et agricoles peuvent cohabiter. Les grands lac-abreuvoirs des coudercs d’Espédaillac sont bordés de pierres de lavage pour les grandes lessives saisonnières.

Dans le village si on observe quelques citernes, l’alimentation en eau des maisons est surtout assurée par l’accès à de grands puits à ciel ouvert répartis dans le bourg. Parfois un abreuvoir est installé à proximité pour le bétail. Les troupeaux plus importants utilisent les grands abreuvoirs des coudercs. Les bêtes accèdent à l’eau par un plan incliné taillé dans le roc. Parfois un petit bassin de décantation bloque une partie des sédiments au fil de l’eau » note un rapport de la Commission du Patrimoine du Lot de 2018.

L’eau, la précieuse ressource Les causses que l’historien Jules Michelet comparait d’une façon très imagée aux « vagues géantes d’une mer immobile » occupent les deux tiers du département du Lot. Ces étendues calcaires jurassiques de 200 millions d’années qui ne dépassent pas 400 m d’altitude portent chacun le nom de la localité la plus importante.

Ces vastes plateaux sont l’âme du Haut-Quercy. De la préhistoire à nos jours, l’homme y a complètement façonné le paysage par un travail incessant. Il a déboisé la forêt, épierré le sol, et avant tout, capté les eaux de pluie.

Depuis, l’eau est nulle part et partout : elle ruisselle, s’engouffre en profondeurs, resurgit à l’improviste là où on ne l’attend pas. Souterraine donc souveraine et indépendante, l’homme a su la capter, l’apprivoiser pour devenir fontaines, lavoirs ou mares à tel point qu’on peut parler ici d’une véritable architecture de l’eau.

Aujourd’hui, dans les villages, on est en train de prendre conscience de cette multitude de points d’eau qui avaient jusqu’ici engendré la vie. Chaque génération a fait preuve d’ingéniosité pour la conserver, la protéger et adapter sa « domestication » aux besoins de la vie courante.

« Il est plus facile d’ouvrir un robinet que d’aller remplir le récipient plusieurs fois par jour, même quand la distance à parcourir est faible. L’évolution de nos conditions de vie nous imposera peut-être un jour de réfléchir à notre façon d’utiliser l’eau » conclut Olivier  Reynal dans son ouvrage.

L’eau, ressource fondamentale depuis la nuit des temps, hante toujours l’esprit des hommes. Si on a de l’eau « à volonté » à notre disposition, la crise écologique annonce des problèmes à venir.

Précieuse ressource, presque invisible à la surface du causse, l’eau par ses infiltrations souterraines, a sculpté au fil des millénaires, gouffres, canyons, gorges, avens et grottes. Pour en faire « la Terre des merveilles ».

André DÉCUP

Avec l’autorisation de l’auteur et de l’hebdomadaire La Vie Quercynoise que nous remercions pour la grande qualité des articles que nous partageons toujours avec grand plaisir.

Illustration de l’article : lac de Saint-Namphaise (Wikipédia)
L’ouvrage “L’eau à Espédaillac” est disponible en librairies, maisons de la presse et chez l’éditeur édicausse

Briqueteries et fours à chaux : un ouvrage en souscription

Tuileries, briqueteries, fours-à-chaux, témoins de l’industrie locale et de l’esprit d’entreprise des Lotois d’autrefois.

Ce livre, en souscription,  se propose de faire revivre pour nous les vestiges de notre passé industriel local. En effet, ce qui reste des anciennes installations de production de matériaux de construction tels la tuile, la brique et la chaux témoigne de l’innovation technologique et de l’esprit d’entreprise de nos ancêtres, et à ce titre mérite d’être soigneusement préservé.

Edition au format 21 x 29,7 cm – 320 pages couleurs – couverture souple – parution octobre 2024
Contact : Didier Rigal – 423 impasse de Camy – 46 330 Cabrerets – email : didier.rigal-camy@orange.fr

BULLETIN DE SOUSCRIPTION A TÉLÉCHARGER EN CLIQUANT CE LIEN

A.T.A. : demandez le programme 2024 !

Et voilà, le programme 2024 du 15 juin au 15 septembre.
Riche et varié, il propose de belles rencontres pour découvrir de belles choses.
Nouveauté cette année avec des ateliers dans la journée : les pré-inscriptions sont possibles dès maintenant ; elles permettent de réserver l’intervenant car certains habitent loin !
Nous allons nous retrouver donc deux fois par semaine à votre choix, les mardis et vendredis, sauf certaines dates! mais vous serez prévenus assez tôt !
Et peut-être ajouterons-nous d’autres ateliers ou visites à l’extérieur. A suivre. Vous pouvez faire des propositions, bien sûr!
Attention le programme joint est sur deux pages (Téléchargement du PROGRAMME 2024)
A bientôt donc le plaisir de faire ce bout de chemin avec vous du 15 JUIN AU 15 SEPTEMBRE.
Mado Thiveaud, Présidente / François Thiveaud, Secrétaire / Brigitte Guyon, Trésorière.
ATA est partenaire de Quercy net

Expo : Les monnaies anciennes racontent l’histoire de la viconté de Turenne

A partir d’une collection de monnaies anciennes, cette exposition permet un voyage dans l’histoire de la vicomté de Turenne. Elle sera présente :
> à Montvalent au 30 juin 2024 dans la salle Brassac, entrée gratuite
> au prieuré de Carennac du 27 juillet au 4 août 2024, entrée gratuite

Organisation : Association Les Amis de Cavagnac

Latitude – les Amis de Barbara Phillips : un beau programme pour célébrer les 25 ans de l’association

Lassociation Latitude-les Amis de Barbara Phillips a le plaisir de reprendre ses rencontres estivales à Saint-Martin-Labouval, où la municipalité laccueille dans la salle voûtée, en face de l’église. Deux exceptions : la célébration des 25 ans de lassociation, le 19 août débutera à 9h30 à Vers par une visite accompagnée de laqueduc antique de Divona-Cahors avec l’archéologue Didier Rigal. Elle se poursuivra à 19h au Refuge du Frau, 5793 route de Sauliac, Saint-Martin-Labouval avec une collation légère offerte par lassociation, suivie dun concert avec les musiciens qui ont accompagné ces 25 années, Patrick Bardelli, Michel Griffin et ses amis, et Patrick et Daniel Portales. Inscriptions préalables demandées, pour ces deux événements, de préférence par mail, ou, à défaut, au 06 36 35 79 18.

La seconde exception sera la dernière rencontre de cette année, le lundi 2 septembre à la Halle de Limogne où Geneviève Cornu nous parlera de la création artistique.

Ces rencontres se tiendront à 21 heures.

> Juillet :

  • le 8, « Les jeux Olympiques dans lAntiquité : scandales et tricheries » par André Tulet, amateur dhistoire ;

  • le 15, « La médecine hier, aujourdhui et demain » par Gérard Amigues, ancien médecin ;

  • le 22, « La biodiversité au cours des temps : La vie n’est (vraiment) pas un long fleuve tranquille » par Gilles Escarguel, paléontologue ;

  • le 29, « Johannes Vermeer ou les sentiments dissimulés » par Jeanne Janiczak, passionnée de peinture.

> Août :

  • le 5, « Affaire sensible : Abel Bessac, André Breton et le mammouth du Pech Merle » par Michel Auvray, historien et journaliste ;

  • le 12, « Enfance paysanne lotoise au milieu du XXe siècle »par Christophe Wargny, universitaire et écrivain ;

  • le 26, « Lecture de poèmes de la Résistance » par Jean-Luc Axelrad, amoureux de poésie (cette séance sera précédée, à 18h30, de l’Assemblée générale annuelle de lassociation et, à 20h, dun repas partagé).

  • le 2 septembre, à la Halle de Limogne, « Comprendre la création artistique » par Geneviève Cornu.

Contact et renseignements : contact@latitudebarbara.net
Site Internet : http://latitudebarbara.net/
Tel : 0645707516

*
L’association Latitude les amis de Barbara Phillips est partenaire de Quercy net

Musée Pierre Andrès : l’avant-programme s’affiche

Le Musée Pierre Andrès ouvrira en juillet, août et jusqu’à la mi-septembre
– seulement sur rendez-vous au 06.74.35.35.58 –

Du 1er au 18 août, ouverture quotidienne de 15 à 18 h

Au programme sont annoncés pour le  Jeudi 1er Août 2024 :
18h :vernissage de l’exposition du peintre Jacques Trouvé, suivi d’un buffet convivial
20h : concert lyrique de Céline Furrer-Labeyrie, ancienne chanteuse de l’Opéra de Bordeaux. Elles sera  accompagnée au piano par Eric Baustert (libre participation aux frais)
(Schubert, Rossini, Poulenc, Offenbach, Händel, Bizet ,etc… durée 1h15.).

Ma rencontre avec Louis Malle à Lugagnac dans le Lot par Michel Palis

En clin d’oeil au Festival de Cannes, nous publions cet article en hommage à l’un de nos grands du 7e art, amoureux du Quercy. Merci à Michel Palis, pour son autorisation à publier ce texte paru dans Actu.fr en 2014. Quant à l’illustration (sous licence Wikimedia Commons) elle fait référence à l’interview du réalisateur pour la sortie en salle de son film “Lacombe Lucien” tourné en partie dans le Lot (Figeac, Arcambal…)

Souvenirs de Michel Palis de sa rencontre avec le cinéaste Louis Malle dans sa propriété lotoise du Coual.

Au cours des années 70, le hasard des circonstances m’offrait le plaisir d’être reçu par le cinéaste Louis Malle dans sa propriété lotoise du Coual, à proximité du village de Lugagnac.

Nostalgies automnales

Mon interlocuteur avait toujours eu la certitude d’aimer le Quercy.

Son univers préféré était le causse de Lugagnac, parce que c’était, selon lui, le monde du silence qui était le culte même de son inspiration. Lorsque nous revenons aujourd’hui au Coual, dans la grisaille de novembre, le même silence nous attend, plus fort que l’enfer du vent dans les yeuses, plus angoissant que les solitudes moutonnées de genévriers, à l’heure de l’angélus. Le plus incroyable, c’est que Louis Malle était un poète méconnu du grand public. L’on sentait, chez lui, un amour vrai du pittoresque, et peut-être plus spécialement du singulier, voire même de l’occultisme. Le mélange de sensibilité romanesque et des douleurs de l’esprit caractérisaient la plupart de ses films : Les Amants, Ascenseur pour l’échafaud, Le souffle au cœur, Lacombe Lucien…Par une aisance prodigieuse, Louis Malle aimait à « briller », et il y parvenait aisément, car il était ardent et plein d’un esprit qu’il cultivait en l’exerçant sans cesse, à des petits tours de force. Le paradoxe l’attirait. Il le maniait avec acrobatie et je ne serai pas loin de croire qu’il y avait deux identités en Louis Malle : le professionnel du cinéma à New York et le poète lyrique du Quercy. Tout cela se ressentait par le jeu naturel d’un esprit spontané. En novembre 1975, en compagnie de Louis Malle et de l’actrice Alexandra Stewart, nous avions longuement disserté sur les légendes inquiétantes de maritornes et de sorcières à Laramière, les lieux maudits et les pierres cabalistiques à Lantouy ou à Saint-Jean de Laur, les tours templières d’Estrabols livrées à l’abandon, les coutumes et traditions pratiquées par les anciens de Vidaillac contre le mauvais sort… jusqu’à ranimer par nos propos, l’âme palpitante des gardiens de griffons. L’ensemble de notre entretien fut publié dans les magazines du centre de la France. C’était mon « premier papier » de correspondant de presse. Quelques temps plus tard, la sortie de son film « Black Moon » crachait la haine diabolique d’un monde abandonné par Dieu, livré aux démences de la déraison. Comme si les voyants, prophètes et sages, ou même prédicateurs, fantômes des mondes perdus de Lugagnac, lassés par la décadence terrestre, attendaient inexorablement le châtiment suprême pour l’humanité entière.Louis Malle croyait fermement que sa maison était bâtie sur un lieu sacré : le Coual, le cri du corbeau, « l’Oiseau Dieu » des Ligures, où nul être n’a de droits contre la divinité ancestrale. Nous avions constaté que tous les endroits mégalithiques de cette partie du Quercy avaient été occupés par des demeures templières, édifiées sur des sites présentant d’importants courants telluriques. Nous n’eussions pas élucidé tous les mystères des lieux étranges, aux préfixes « lug » et aux collines dénommées « Saint Bernard », nous eussions l’impression de ne pas nous affranchir des secrets de l’Histoire quercynoise.Ces lointains souvenirs de mes vingt ans, en compagnie de Louis Malle, me paraissent à l’instant si intenses, qu’ils demeurent impérissables. Mis en confiance, le maître de céans du Coual me livrait souvent son attachement presque viscéral avec les paysages de Lugagnac, en donnant plus encore une dimension attendrissante de sérénité et de complicité dans sa parole, comme le plus grand des peintres charmé par le modèle de sa toile.« L’enseignement le plus naturel vient de la terre : sinon, je serais mordu et usé de mille manières et en mille endroits par la superficialité des gens. Il y a toujours mieux à apprendre que de se laisser vivre : l’obscure puissance de ce pays m’attire, me passionne, me libère du doute de l’existence »…Chez Louis Malle, l’humilité et la sagesse étaient liées à son savoir.

À sa mémoire

Le cinéaste trouvait un nouveau décor dans chaque film sans pour autant sortir du périmètre délimité de ses hantises : le ring tragique de l’humanité où le bonheur qui n’atteint pas son destinataire retourne comme un boomerang à l’envoyeur. Son Lion d’Or, au Festival de Venise, en 1987, fut la suprême récompense pour le film primé Au revoir les enfants, chef-d’œuvre de civisme et d’espoir, afin de ne plus voir des enfants souffrir du racisme, de la haine, de la persécution. Ce thème est toujours d’actualité dans la conscience humaine. Il faut bien constater qu’un scénario de Louis Malle est détournement (symbolique et étymologique) d’une réalité anéantie le temps de sa durée, tantôt plaisirs et atrocités, scandales et sacrilèges, tantôt fractures de l’ordre subi journellement. Il y avait une part de cruauté dans sa philosophie pour mieux nous faire saisir les perversions de toutes les dictatures.Le cinéma était l’enseigne de sa pensée. Face à la pesanteur d’une société qui, de l’être, n’a guère plus que la force fragile du paraître, un paraître rongé par une irrépressible déperdition d’être, qui s’étale pitoyablement sur les pavés de l’absolue détresse.

Illustration : Wikimedia Commons

Sources Mon Actu.

Biographie de Louis Malle (Wikipedia)

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