prêtre, fondateur de la Congrégation des sœurs
de Notre-Dame du Calvaire à Gramat, surnommé « missionnaire en Quercy »


…il va donner une impulsion extraordinaire à la vie de l’Église dans le Lot et bien au-delà des frontières du diocèse…
LUCIEN LACHIÈZE-REY, prêtre


Curé de Gramat

Né le 4 juillet 1803, rue Saint-Roch à Gramat (Lot) d’un père coutelier, il entre au petit séminaire de Montfaucon à 15 ans, continue ses études et reçoit en 1824 le diplôme de bachelier au Collège Royal de Cahors.
A 21 ans, il entre au Grand séminaire de Cahors. Il y est ordonné prêtre à 24 ans, en 1827.
Après avoir été envoyé faire le catéchisme à la cathédrale, il revient dans sa ville natale, et préoccupé par l’enseignement des enfants il obtient l’ouverture d’une école pour garçons. Ayant du remplacer le curé malade, il se révèle un prédicateur né. D’abord vicaire à la paroisse Notre-Dame, puis curé à la paroisse Saint-Pierre, c’est là qu’il fonde le groupe des enfants de Marie pour les filles.
Il va suivre les traces de Saint-Paul en se souciant des exclus, des vieillards, des malades, des orphelins… enfin de ce que nous appelons aujourd’hui des “cas sociaux”.

Fondateur

A Prayssac, il créé un nouveau collège en 1831-1832.
La création d’un hospice s’imposant à Gramat, il pensait trouver une congrégation qui assurerait ce service. Devant l’impossibilité, il lança un appel aux jeunes filles de la Congrégation des enfants de Marie. Quatre volontaires se présentèrent.
A Rocamadour, à la suite d’une retraite, ces quatre jeunes font “le voeu de virginité et celui de se consacrer à Dieu dans le vie religieuse pour le service des pauvres et l’instruction des enfants”. C’est le début de la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Calvaire en 1833, avec fondation et approbation le 24 février 1834. La résidence sera à Gramat.

Artisan d’un renouveau dans le diocèse

Il est surnommé “missionnaire en Quercy”, car il y restaure les pèlerinages : Rocamadour, Notre-Dame de Livron, Notre-Dame des Neiges à Gourdon…
En 1838, il fonde la première maison de la Congrégation hors Gramat, à Limoges. Bientôt il est évincé des Missions par le nouvel évêque de Cahors, Mg Bardou.
En 1848, il est très éprouvé et doit faire plusieurs cures aux Eaux-Bonnes pour tenter de retrouver sa voix. Il doit définitivement renoncer à parler en public en 1849. Entre 1856 et 1861, il crée de nouvelles maisons à La Cavalerie (près de Paris), à Mayrinhac-Lentour une écoles de sourds, à Paris une école pour les malades mentaux guéris, à Bourg-la-Reine une école de sourds, oeuvre du Dr Falret rue de Grenelle à Paris pour les aliénées indigentes, fondations dans le Nord (Ozouër, Gretz, Bezons), fondations dans le Quercy (Leyme, Rocamadour, Luzech, Fons, Limogne,…), à Toulouse…

Il décède le 9 septembre 1861 à Gramat.


Congrégation Notre-Dame du Calvaire à Gramat (Lot)

Béatification du père Bonhomme, 23 mars 2003, place Saint Pierre à Rome
Depuis Pierre Bonhomme, la Congrégation a pris son essor à travers le monde : Brésil, Argentine, Côte d’Ivoire, Guinée, Conakry, Paraguay, Philippines…

 

 
Vers la béatification du Père Bonhomme
Le procès de béatification du Père bonhomme a commencé par le procès diocésain ouvert à Cahors en 1952 et clos le 22 juin 1955.
– Un décret de Pie XII du 22 octobre 1955 a ouvert le procès romain.
– Les écrits du Père Bonhomme ont été approuvés le 6 juin 1956.
– Le travail de la “section historique” a abouti à la parution de la Posito, en 1976.
– La congrégation de la cause des Saints a émis un avis favorable sur l’historicité, le 5 novembre 1986 et sur l’héroïcité des vertus du Père Bonhomme le 6 octobre 1987.
– Le décret d’héroïcité des vertus a été promulgué à Rome par Jean-Paul II, le 23 octobre 1987.
La cérémonie de béatification, présidée par le Pape Jean-Paul II, a eu lieu le 23 mars 2003, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, en présence de Monseigneur Gaidon évêque de Cahors à l’époque.

Documents : Congrégation Notre-Dame du Calvaire à Gramat, Abbé Lachièze-Rey, Sophie Villes.