Quand après quatre années de guerre (14-18) François Bès rentre enfin chez lui, il n’a qu’une idée en tête : le bonheur pour sa famille et un peu d’apaisement pour lui-même. Son fils, il le sait, sera paysan, comme lui. Pour sa fille Clarisse, sa « petite princesse », en revanche, il a forgé mille rêves et refuse, comme le veut sa mère, qu’elle devienne une cadette.
Devenue institutrice, Clarisse combat à son tour pour introduire tous les progrès dans les campagnes encore attardées de Ladignac, et se heurte à l’esprit étroit des gens. Elle trace ainsi obstinément son chemin de jeune femme portée par l’amour de son métier et sa générosité. Puis s’ouvre pour elle une grande aventure : celle de l’arrivée de l’électricité au village et dans les fermes. D’abord décriée, on l’appellera bientôt « la maîtresse de la lumière ».
Elle s’éblouit aussi de son amour pour Philippe, jeune et brillant ingénieur qui a dirigé la construction du barrage et des lignes. Puis l’histoire se répète, une autre guerre déchire la France et surtout les consciences. Clarisse n’hésite pas, malgré tous les dangers : enseignant sur la ligne de démarcation, elle se fait passeuse d’enfants pourchassés, choisissant le camp de l’honneur et d’un héroïsme tranquille…