La Nuit de l ‘identique est un roman à intrigue policière entièrement rédigé en alexandrins.
Vive, très rythmée, privilégiant l ‘humour et les personnages hauts en couleur, cette oeuvre porte un regard neuf sur la poésie versifiée et nous réconcilie avec le genre.
Un polar en alexandrins ?
L ‘idée première est de donner à lire un texte original, savoureux et drôle. Le langage est simple, les vers ne font pas obstacle à la lecture.
Quand ? Où ?
Le roman se déroule de nos jours, dans le Sud-Ouest de la France, principalement à Figeac. Dans cette cité médiévale admirablement préservée est né Jean-François Champollion, l ‘éminent égyptologue. C ‘est en étudiant la fameuse pierre de Rosette qu ‘il déchiffra les hiéroglyphes. Une reproduction de cette pierre figure au centre de la place des Écritures de Figeac, près de sa maison natale.
L ‘intrigue…
Sophie, détective privé à Monaco et ancienne chanteuse de jazz, part quelques jours en vacances à Figeac, chez son ancien pianiste. Elle est accompagnée par Albert, un garde du corps qui ne manque pas d ‘humour ; le lecteur découvre assez vite qu ‘il s ‘agit en fait d ‘un perroquet.
Dès le premier soir, les vacances s ‘annoncent sous de sinistres augures : Sophie découvre un hommegrenouille allongé sur la pierre de Rosette, mort…

Comme le veut la loi du genre, l ‘intrigue prévoit…
– une POURSUITE EFFRÉNÉE dans une zone industrielle sordide ;
– L ‘ÉVANOUISSEMENT DE L ‘HÉROÏNE à la suite de l ‘absorption d ‘une boisson suspecte ;
– une scène d ‘ESPIONNAGE, un soir, dans une entreprise (avec ouverture de coffre-fort) ;
– quelques scènes hautement SENSUELLES ;
– l ‘apparition récurrente d ‘UN TYPE ANTIPATHIQUE et manifestement dangereux ;
– la naissance de soupçons entre l ‘héroïne et une personne qui l ‘accompagne dans l ‘enquête ;
– l ‘intervention d ‘une « main invisible » ;
– l ‘utilisation de quelques GADGETS ÉLECTRONIQUES ;
– la SÉQUESTRATION d ‘un des membres de l ‘équipe (Albert en l ‘occurrence)…

Enfin, La Nuit de l ‘identique doit également beaucoup à l ‘univers du JAZZ et du RUGBY.

Le début du livre…

Infinités cosmiques et cacahouètes salées
(Ce n ‘est pas parce qu ‘on regarde les étoiles qu ‘on doit avoir le ventre vide)

Vendredi 18 mai, entre Toulouse et Nîmes.
Philosophe aguerri, penseur de l ‘univers,
Albert nous initie aux pensées qui l ‘animent
Et exerce en passant ses glandes salivaires.

C ‘était au mois de mai sur les routes du sud.
Toit ouvert, tête au vent, nous fendions la nuit sombre.
Je scrutais les étoiles, en devinais le nombre,
Et Sophie conduisait comme à son habitude.

Ignorant le panneau ” Vignobles de l ‘Hérault ”
Mon regard se perdait dans la voûte sans lune.
Je me voyais volant de Prague à Pampelune,
Menant une équipée dont j ‘étais le héros.

Mais l ‘obscure clarté qui descendait des astres
Ramena mes pensées vers ce point essentiel :
Avons-nous des cousins quelque part dans le ciel ?
” Albert, nous approchons ! Sortie 9 : Béziers Castres ! ”

[…]