Evoqué il y a quelques années dans Un été pour mémoire (Rocher), le pays secret de Philippe Delerm est enserré entre les berges de la Garonne et les coteaux blancs du Quercy. Un bout de Tarn-et-Garonne qui a vu naître ses parents, ses quatre grands-parents, jusqu ‘à son patronyme: «Dans le Quercy, mon nom veut dire “qui vient de l ‘herm “, une terre inculte. On n ‘échappe pas à ses origines paysannes!» Les odeurs de moisson sous le cagnard, la douceur du chasselas cueilli à la rosée du matin, la fraîcheur des parties de pêche dans les courants… L ‘instituteur devenu écrivain égrène volontiers les petits bonheurs de ses grandes vacances à Malause, à 10 kilomètres de Moissac. «Aujourd ‘hui encore, j ‘y descends tous les étés. Je retrouve ma mère, ma sœur et mon frère, dans notre maison de famille.» L ‘occasion de se replonger dans les paysages de son enfance, et à bicyclette de préférence. «Les mains sur le guidon et les cheveux au vent, je me sens éternellement amoureux!»
par François-Régis Gaudry (L ‘Express, 5/7/2004)
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