L’auteur : « Je fus donc cheminot, comme mon arrière grand-père Auguste Austry,
mon grand-père, autre Auguste Austry, mon père, Maurice Austry ; tout
comme le grand-père, le père et le frère de mon épouse et comme de nombreux
grands-oncles, oncles, cousins et petits cousins ! Dès ma naissance et
peut-être même dès ma conception mon destin était tracé !
C’est ainsi que 15 septembre 1945, âgé de quinze ans, j’entrais à la S.N.C.F. en qualité d’apprenti ajusteur-monteur, spécialisé dans l’entretien et la réparation des machines à vapeur. La France sortait alors terriblement meurtrie de six années de guerre au cours desquelles 120 gares, 77 dépôts, 25 grands centres de triage, 3 000 ouvrages d’art et plus de 10 000 locomotives avaient été détruits, cependant que parmi les cheminots c’était près de 9 000 morts et 16 000 blessés qui étaient déplorés.
Je ne m’attarderai pas à décrire en détail ce que furent pour moi ces trois années initiatiques auxquelles je fus condamné : un véritable calvaire. Une faim lancinante que je ne parvenais pas à assouvir torturait en permanence mon estomac ». Roger Austry, Cahors

L’ouvrage : le 24 août 1838, la reine Amélie inaugure la ligne allant de Paris à Saint-Germain. Plusieurs compagnies privées nouvellement créées se partagent concurremment le territoire national et entreprennent de le recouvrir d’un maillage relativement dense de voies ferrées avec l’appui financier des grandes banques. C’est ainsi que la compagnie d’Orléans voit le jour en 1838…
L’épopée du rail a débuté dans notre région le 1er septembre 1858 avec l’ouverture d’une ligne reliant Montauban à Rodez, laquelle bien qu’essentiellement rouergate eut sur le Lot une profonde incidence économique.
Pour chacune des 7 lignes du Lot :
– ses caractéristiques techniques,
– le personnel en résidence dans les différentes gares (nom, prénom, année et lieu de naissance, fonction exercée). Soit plus de 1300 cheminots nés pour la presque totalité dans la seconde moitié du XIXe siècle),
– les faits divers, accidents et incidents,
– les sabotages durant l’Occupation.