vendredi 12 décembre de 18h30 à 20h00
Centre de congrès Espace Clément-Marot 3, place Bessières Cahors
Quatre ans après leur retour au pouvoir, les talibans poursuivent méthodiquement leur entreprise d’effacement des femmes de la vie publique afghane. Plus de 70 décrets ont déjà brisé leurs droits à l’éducation, au travail, à la liberté de mouvement. Un tournant décisif a été pris en 2024, avec l’adoption de la « loi sur la promotion de la vertu et la prévention du vice ».
Ces restrictions touchent tous les domaines de la vie : fermeture des écoles secondaires et universités aux filles, interdiction d’accès aux parcs et aux salles de sport, défense de travailler dans certains secteurs professionnels, comme les médias. Résultat : près de 80 % des Afghanes âgées de 18 à 29 ans ne sont ni scolarisées, ni employées, ni en formation, contre 20 % des hommes.
Depuis Genève, des experts indépendants de l’ONU exhortent la communauté internationale à rejeter le régime violent et autoritaire des talibans et à s’opposer à toute normalisation. « Le système institutionnalisé d’oppression fondée sur le genre mis en place par les talibans est si grave qu’il constitue un crime contre l’humanité ». Ils appellent à une approche mobilisant tous les leviers : création d’un mécanisme d’enquête complémentaire, inscription du crime « d’apartheid fondé sur le genre » dans le droit international, soutien accru à la société civile et aux organisations féminines, financement de l’aide humanitaire et protection renforcée des réfugiés.
Intervenante : Geneviève COURAUD
Secrétaire générale de l’association NEGAR https://www.negar-afghanwomen.org / Professeure agrégée de lettres à la retraite.
Membre de section du Conseil Économique et Social (1999-2001), membre de l’Observatoire de la Parité (2010-2012), puis du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), où elle a présidé la commission Droits sexuels et reproductifs, santé des femmes (2017-2019).
Aujourd’hui présidente d’honneur de l’Assemblée des Femmes (ADF) et d’Elu.es contre les violences faites aux femmes (ECVF) Déléguée nationale aux droits des femmes, puis à la parité au Parti Socialiste (1998-2008), elle croise la route de Shoukria HAIDAR et de NEGAR le 8 mars 1998, lors d’une manifestation organisée par les femmes du Parti Socialiste « Pas de changement sans ELLES » à Paris. Bouleversée par le témoignage de Shoukria sur le sort des femmes afghanes sous le joug des talibans, elle adhère à NEGAR le samedi 20 juin 1998.
En juin 2002, elle assiste à la 2ème Conférence des droits des femmes afghanes organisée par NEGAR à Kaboul, libérée des talibans. Cette expérience scelle son engagement auprès des femmes afghanes. Elle devient lors de l’Assemblée Générale de NEGAR à Paris, le 24 février 2005, secrétaire générale de l’association et retourne à Kaboul en mars 2005. Durant les 20 années de « paix armée », elle poursuit son soutien au travail entrepris sur le terrain par Shoukria HAIDAR, et participe à toutes les étapes des combats politiques et féministes.
Depuis le retour des talibans le 15 août 2021, elle participe à nouveau aux côtés de Shoukria au travail mené par NEGAR, pour continuer de parler de l’Afghanistan, lutter contre l’oubli des femmes afghanes et recueillir des fonds pour soutenir les actions de l’association. Elle est chevalière de la légion d’honneur (2014)
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles – Ouvert à tous publics
L’UPTC est partenaire de Quercy net
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