Catégorie : Résistance

Inauguration, en préfecture, de la salle Françoise Lapeyre, résistante lotoise

La plaque vient d’être dévoilée par Mme Larrède et M. Massbaum (photo Quercy net)

Déclarée « Juste parmi les Nations » depuis le 31/05/1994,  Françoise Lapeyre, sage-femme à l’hôpital de Cahors durant l’occupation, est désormais associée à l’Hôtel de la Préfecture, vigie républicaine départementale. Sa vie et ses actes héroïques ont été évoqués par  M. Simon Massbaum, correspondant Yad Vashem Lot et Aveyron Mme Mireille Larrède, préfète du Lot en présence des personnalités et représentants de l’ONaCVG du Lot et du Musée de la Résistance et de la déportation et d’une partie du personnel de la préfecture, le mardi 4 avril 2023.
On peut retrouver le parcours de Françoise Lapeyre en cliquant CE LIEN

L’image d’illustration montre le recto de la médaille attribuée aux “Juste parmi les Nations”. Le nom du (de la) récipiendaire est gravé au verso.

Résistance en Haute-Vienne

Notre site comportant de nombreuses pages sur le thème de la Résistance en Quercy, nous sommes régulièrement sollicités pour compléter nos contenus. C’est le cas avec ce texte qui fait référence à Helmut Kampfe, militaire allemand dont le nom sera associé au massacre d’Oradour-sur-Glane

“En traversant la route nationale 141 à Moissannes. Depuis 1986, en bordure de cet axe menant à Clermont-Ferrand, se dresse un menhir de 60 tonnes et de 6 m de haut, réalisé par l’artiste Jean-Joseph Sanfourche. Dans les environs de cet endroit Helmut Kampfe à été capturé, le 9 juin 1944. Il chevauchait seul devant ses troupes. Près de Moissannes, il rencontre les maquisards de Georges Guingouin commandés par le sergent Canou. Cette capture eut de graves conséquences comme Oradour-sur-Glane.”

En pièce jointe, notre contributeur que nous remercions, nous propose un document de 8 pages intitulé : “Chemins de mémoire de la Résistance du Pays Monts et Barrages”. CLIQUEZ CE LIEN pour lecture et téléchargement.

Jean-Jacques Chapou honoré une nouvelle fois à Montcuq

La rencontre qui s’est tenue à l’Hôtel de ville de Montcuq le mardi 27 septembre, autour de l’exposition consacrée à l’enfant de la ville Jean-Jaques Chapou, a donné lieu à plusieurs interventions des représentants des collectivités et associations invitées. Nous reproduisons ci-dessous l’essentiel du texte du délégué du Souvenir français, M. Hervé Thiebaut, cheville ouvrière de cette exposition.

Le patronyme de Chapou, est évoqué à Montcuq, par un boulevard, l’école primaire, par une plaque au Collège Jean Jacques Faurie, qui présente en cent caractères, notre résistant. Quant au monument aux morts. Le nom de Chapou, y est gravé trois fois dans la pierre ; il ne sera jamais oublié. Son père Etienne, mort au Champ d’Honneur en 1914, sa mère Camille née Bigou, déportée pour action dans la résistance, à Ravensbrück, en Juillet 1944, morte quelques jours avant la mort de son fils.

J’en appelle à votre ressenti quant au parcours de Jean-Jacques Chapou, qui fut l’étincelle de la Résistance en Quercy Blanc, qui, de par ses actions de fédérateur des maquis du Quercy, d’entraineur d’hommes sur le terrain, dans les combats, a marqué profondément cette période d’occupation. Jean-Jacques Chapou servit uniquement la liberté. Quel souvenir, quelle connaissance auront notre jeune génération, dans quelques années ? Le monde moderne va effacer petit à petit, le parcours de Jean-Jacques Chapou, au profit de supports virtuels, pour une mémoire virtuelle ! L’histoire nous demande de préserver son passé, c’est le devoir de notre génération, nous en sommes ce jour les gardiens.

C’est pour cela que nous devons palier à l’oubli, en lui élevant une mémoire physique dans notre ville de Montcuq, sous la forme d’une pierre droite, son profil en rond de bosse, son étoile à cinq branches, avec les inscriptions gravées dédiées à Jean-Jacques Chapou. L’ajout d’un QR CODE, permettra au passant, au touriste, de lire immédiatement cette page d’Histoire sur sa tablette ou son téléphone portable et ainsi compléter son information sur les Maquis, les Amis et Compagnons d’Armes de Chapou, et en particulier le discours en hommage rendu par Marcel Bourrières, maire de Montcuq le 8 juillet 1945. C’est pour cela qu’il faudrait envisager dès à présent une souscription individuelle et collective pour les associations, dédiée à l’érection de ce que j’appelle une « mémoire physique »….

…Cette exposition, est tout d’abord l’apport de Mlle Sarah Chabert, pour un mémoire présenté en Master de 1° année, à Université d’Avignon, (actuellement en 2° année) sur Jean-Jacques Chapou son arrière-grand-père. C’est aussi un un travail collégial, avec le Musée de la Résistance, de la Déportation, et de la libération du Lot (Mlle Louise Manciet en master 2 Université Jean Jaurès TOULOUSE stagiaire au musée, M. Jean-Luc Couderc, cheville ouvrière et personnage essentiel à la bonne marche du Musée, la Maison du Patrimoine et son animateur M. Emmanuel Carrère, référent du futur musée de la Résistance et de la Déportation. Je les remercie de la confiance qu’ils m’ont accordé pour le prêt des panneaux, et de me donner l’autorisation pour réaliser cette exposition. Merci à Mme Françoise Chapou, avec laquelle nous sommes en contact, ainsi qu’avec sa petite-fille Sarah Chabert..

Note : Ce site propose dans sa galerie des personnages emblématiques du Lot, un portrait consacré à Jean-Jacques Chapou

Photo d’illustration (Quercy net) de gauche à droite : Sylvie Caroff, élue municipale ville de Cahors, en charge notamment des musées / Emmanuel Carrère, référent du futur musée de la Résistance et de la Déportation (ouverture prévue en juin 2025) / Jean-Luc Couderc, secrétaire de l’association du Musée de la Résistance et de la Déportation / Françoise Chapou, fille de Jean-Jacques Chapou / Christiane Bouat, vice-présidente de la Société des Membres de la Légion d’Honneur (section du Lot) / Hervé Thiebaut, délégué du Souvenir français.

1944 dans le Lot : de “Mansergue” (entre Carennac et Miers) à Cahors

Depuis la création du Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot, dont les collections ne seront accessibles au public qu’en 2025, nombreux sont les témoignages et questionnements qui se font jour sur les faits de guerre durant les années du Second conflit mondial.

Les déplacements récents en France de deux familles (Britannique et Américaine) ont permis des retrouvailles non seulement fort émouvantes mais également la visite des lieux notamment des parachutages (Mansergue) et surtout d’échanges en présence des membres de l’association des amis du musée. Il revenait à Jean-Luc Couderc de présenter aux représentants de la presse locale nos visiteurs et leurs motivations

Depuis sa Louisiane natale Donna Wakeman est dans le Lot depuis le 23 juin pour marcher sur les pas de son père, William Hawk-Daniels alias capitaine Dick, officier de l’OSS Office of Strategic Services (qui deviendra plus tard la CIA) parachuté en juillet 1944 sur le terrain du Bouleau entre Carennac et Miers.
« Mon père, né également en Louisiane, parlait Français (Cajuns). Capitaine du 506ème d’infanterie parachutiste de la 101ème aéroportée était volontaire pour des mission d’appuis de la Résistance sur le territoire français”.

Donna Wakeman, le 14 juillet dernier, devant la stèle rendant hommage aux combattants parachutés au lieu-dit Mansergue, entre Carennac et Miers (photo Jean-Luc Couderc)

Dès son arrivée dans le Lot, il rejoint les Britanniques du réseau FOOTMAN aux côtés de Cyril Watney dit Michel et Georges Hiller dit Maxime – parachutés également à Mansergue mais en janvier 44. Tous ces soutiens extérieurs venaient apporter leurs compétences techniques (maniement des armes, utilisation des explosifs, transmission de messages radio…) On leur doit des sabotages de ponts (Saint-Pantaléon, Lascabanes, Lhospitalet) mais également de certaines lignes téléphoniques importantes comme celle qui reliait Montauban et Cahors….

Les membres de la  Famille de Cyril Watney (Anthony, Tina et Isabel Martin).également présents participent à ces échanges très fructeux avec l’évocation de l’accrochage par l’armée allemande le 22 juillet de la voiture d’André Malraux de passage à Gramat. Les autres passagers Georges Hiller et Collignon, responsable des groupes Veny sont blessés et conduits à Maniagues  par Cyril Watney où ils seront soignés avec “les moyens du bord”. Fort heureusement William Hawk-Daniels alias capitaine Dick à assuré la livraison de médicaments parachutés depuis Londres et dont le musée possède le container utilisé lors du parachutage (v. photo de groupe)

Cet épilogue est concrétisé par un rapport écrit et remis au musée par Donna Wakeman, fille du capitaine Dick. A noter que le capitaine Dick était présent à Cahors le jour de la libération de la ville.

 

 

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