Catégorie : Muséee

La Bible a son musée dans le Lot

Unique en Occitanie, le musée de la Bible est installé à Saint-Céré. La proximité des Journées du Patrimoine est une opportunité à saisir pour se familiariser avec tout ce qu’il faut savoir sur le livre le plus traduit dans le monde et inscrit bien évidemment au Patrimoine culturel de l’Humanité.
Géré par un particulier, ce lieu abrite également une presse Gutenberg qui date de la première moitié du XIXe siècle. Avec une première édition imprimée au XVe siècle (bible Vulgate, version latine), les chercheurs ont cependant estimé que sa rédaction aurait commencé 1 200 ans avant JC !

L’exposition permanente est composée de 12 panneaux auxquels s’ajoutent différentes bibles selon l’époque d’édition, le format, le support utilisé. On peut y apprendre que notre poète lotois Clément-Marot célèbre pour ses positions religieuses équivoques a participé à quelques traductions des textes bibliques.

Rendez-vous au 7 place Jean-Jaurès à Saint-Céré / Tel : 06 38 31 26 28

Ouvert pour les Journées du Patrimoine : 9 h / 12 h – 14 h / 18 h
Sur rendez-vous les autres jours.

Musée Pierre Andrès : l’avant-programme s’affiche

Le Musée Pierre Andrès ouvrira en juillet, août et jusqu’à la mi-septembre
– seulement sur rendez-vous au 06.74.35.35.58 –

Du 1er au 18 août, ouverture quotidienne de 15 à 18 h

Au programme sont annoncés pour le  Jeudi 1er Août 2024 :
18h :vernissage de l’exposition du peintre Jacques Trouvé, suivi d’un buffet convivial
20h : concert lyrique de Céline Furrer-Labeyrie, ancienne chanteuse de l’Opéra de Bordeaux. Elles sera  accompagnée au piano par Eric Baustert (libre participation aux frais)
(Schubert, Rossini, Poulenc, Offenbach, Händel, Bizet ,etc… durée 1h15.).

Une escapade vers les Ségalas lotois et aveyronnais

En ce 16 octobre, beau dimanche d’automne, c’est une trentaine de membres de la Société des Études du Lot qui ont pris le chemin de l’Aveyron pour une sortie studieuse mais, néanmoins, récréative.

Le premier site visité fut le Musée de la mine Lucien Mazars à Aubin. Sous la conduite d’une guide particulièrement dynamique, ils ont pu avoir, exceptionnellement, accès à ce musée qui, habituellement fermé le dimanche, retrace, en diverses salles et mises en scène la vie de cette cité minière du bassin Aubin/Decazeville. Reconstitution d’un coup de grisou, visionnage de films des années cinquante, photographies et objets émouvants, commentaires judicieux, rien n’a manqué pour éveiller l’intérêt de cette visite.

La pause-déjeuner fut également prise dans l’Aveyron, au restaurant « Le Marronnier » à Saint-Julien de Piganiol, autour d’un repas roboratif et convivial, apprécié de tous les convives.

Le groupe s’est ensuite dirigé, par de petites routes, sinueuses à souhait, vers les terres lotoises du Ségala pour parvenir à Lentillac-Saint-Blaise, où, sous la conduite d’Abdellatif Mourchid, architecte en charge de sa réhabilitation, ils ont pu découvrir le château, édifice surprenant et promis à un bel avenir.

Propriété de M. Jean-Claude Jeanson, le célèbre « Maître pâtigoustier » lensois, qui, ayant découvert le village de Lentillac-Saint-Blaise et le château alors qu’il avait 7 ans et habitait la commune toute proche de Cuzac, chez sa grand-mère, venait souvent y jouer avec ses copains et eut un « coup de cœur » pour le site.

En 2019 il finit par l’acquérir et, depuis, des travaux de déblaiement puis de restauration ont été conduits par des entreprises locales, notamment celle de Fabien Paramelle, maçon/tailleur de pierre à Capdenac-le-Haut, qui a accompagné le groupe pour cette intéressante visite, apportant des précisions sur les techniques propres à sa propre activité.

Nul doute que l’aboutissement de ce projet, tourné vers la réhabilitation de ce lieu magique à destination du public (Café social, médiathèque, espace muséal …), selon le souhait de son propriétaire, sera un atout majeur pour le tissu local. Mais patience car le calendrier annoncé indique un délai de quatre années pour l’achèvement des travaux. A l’invitation de l’architecte, les membres de la Société des Études du Lot ont pris date pour 2025 afin de constater l’avancée des travaux.

Leur périple s’est poursuivi vers l’église de Lunan, toute proche, ouverte à leur attention par Mme Ercoli, maire de la commune. C’est un havre de paix qu’ils ont découvert (ou revu pour certains d’entre eux) permettant ainsi de clore une belle balade.

Texte de Jean-Michel Rivière et photo de Bruno Sabatier que nous remercions !

La Société des Etudes du Lot est partenaire de Quercy net

Jean-Marie Massou : de l’ombre à la lumière

Bien que « retiré du monde », il vivait en fusion avec les entrailles de notre planète, chemin que lui seul pouvait expliquer. Marminiac son village était sa protection de surface et aujourd’hui ses habitants veulent, à juste raison, protéger l’oeuvre de Jean-Marie Massou, décédé en 2020.

L’association SIderal s’est ainsi rendue propriétaire du site des Limoges, afin de préserver le lieu – fermé au public – où sont les sculptures magistrales. Les moyens d’action dont se dote l’association pourraient permettre la naissance d’un musée à ciel ouvert entièrement sécurisé. On pourrait alors par une vaste galerie, découvrir  l’une de ses œuvres majeures : Le Sidéral, un bateau, mais aussi le titre d’un roman qu’il avait dicté à sa mère.

Aujourd’hui des oeuvres de Jean Marie Massou sont exposées au MIAM à Sète jusqu’en janvier 2023 : une exposition est également en préparation pour Bruxelles.

Autre mission pour cette association : celle de faire connaitre « La Mission universelle » de Jean Marie, celle qui, selon ce dernier, vise à « prévenir l’humanité que le monde va à sa perte, qu’il s’agit de protéger ceux qui restent ».

1944 dans le Lot : de « Mansergue » (entre Carennac et Miers) à Cahors

Depuis la création du Musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot, dont les collections ne seront accessibles au public qu’en 2025, nombreux sont les témoignages et questionnements qui se font jour sur les faits de guerre durant les années du Second conflit mondial.

Les déplacements récents en France de deux familles (Britannique et Américaine) ont permis des retrouvailles non seulement fort émouvantes mais également la visite des lieux notamment des parachutages (Mansergue) et surtout d’échanges en présence des membres de l’association des amis du musée. Il revenait à Jean-Luc Couderc de présenter aux représentants de la presse locale nos visiteurs et leurs motivations

Depuis sa Louisiane natale Donna Wakeman est dans le Lot depuis le 23 juin pour marcher sur les pas de son père, William Hawk-Daniels alias capitaine Dick, officier de l’OSS Office of Strategic Services (qui deviendra plus tard la CIA) parachuté en juillet 1944 sur le terrain du Bouleau entre Carennac et Miers.
« Mon père, né également en Louisiane, parlait Français (Cajuns). Capitaine du 506ème d’infanterie parachutiste de la 101ème aéroportée était volontaire pour des mission d’appuis de la Résistance sur le territoire français ».

Donna Wakeman, le 14 juillet dernier, devant la stèle rendant hommage aux combattants parachutés au lieu-dit Mansergue, entre Carennac et Miers (photo Jean-Luc Couderc)

Dès son arrivée dans le Lot, il rejoint les Britanniques du réseau FOOTMAN aux côtés de Cyril Watney dit Michel et Georges Hiller dit Maxime – parachutés également à Mansergue mais en janvier 44. Tous ces soutiens extérieurs venaient apporter leurs compétences techniques (maniement des armes, utilisation des explosifs, transmission de messages radio…) On leur doit des sabotages de ponts (Saint-Pantaléon, Lascabanes, Lhospitalet) mais également de certaines lignes téléphoniques importantes comme celle qui reliait Montauban et Cahors….

Les membres de la  Famille de Cyril Watney (Anthony, Tina et Isabel Martin).également présents participent à ces échanges très fructeux avec l’évocation de l’accrochage par l’armée allemande le 22 juillet de la voiture d’André Malraux de passage à Gramat. Les autres passagers Georges Hiller et Collignon, responsable des groupes Veny sont blessés et conduits à Maniagues  par Cyril Watney où ils seront soignés avec « les moyens du bord ». Fort heureusement William Hawk-Daniels alias capitaine Dick à assuré la livraison de médicaments parachutés depuis Londres et dont le musée possède le container utilisé lors du parachutage (v. photo de groupe)

Cet épilogue est concrétisé par un rapport écrit et remis au musée par Donna Wakeman, fille du capitaine Dick. A noter que le capitaine Dick était présent à Cahors le jour de la libération de la ville.

 

 

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén