Jour : 3 décembre 2025

De l’alchimie à la chimie moderne : une affaire d’héritage ?

mardi 9 décembre à 14h30 au Centre Universitaire Maurice Faure

L’alchimie est une discipline ancienne qui regroupe des pratiques expérimentales basées sur des spéculations astrologiques, mythologiques et religieuses. Les alchimistes espéraient transformer le plomb en or et donner la vie éternelle. Ils utilisaient des langages incompréhensibles et des symboles ésotériques. Cependant, ils ont laissé un héritage intellectuel important, qui fait encore partie de notre quotidien.

Nous verrons comment la chimie moderne dut attendre le XVIIIe siècle pour se dégager des superstitions et devenir une vraie science. Et surtout, que reste-t-il aujourd’hui de la recherche de la Pierre philosophale et de l’Elixir de longue vie ?

Intervenante : Suzanne FÉRY-FORGUES
Directrice de recherches au CNRS, Université de Toulouse-3.
Membre permanent de l’équipe MagenTa au sein du SPCMIB Laboratoire de synthèse et physico chimie de molécules d’intérêt biologique.

 

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Pourquoi rêve-t-on : quelle est la finalité du rêve ?

jeudi 11 décembre à 14h30 au Centre Universitaire Maurice Faure

Le thème du rêve et du sommeil semble paradoxal avec une réflexion philosophique privilégiant la raison et la conscience. L’homme dans le rêve est-il sous l’influence de forces et de pensées qu’il ne peut maîtriser ? Cela pose le problème de la liberté, de l’imagination, mais aussi le rôle des sensations, des émotions qui semblent envahir le sujet pensant. Pourtant les analyses philosophiques sur le rêve au cours de l’histoire sont nombreuses depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

De Platon ou Aristote, de Descartes à Diderot ou à Kant, jusqu’à Freud ou Sartre les analyses sont nombreuses. On retrouve ces préoccupations dans la littérature, chez les ethnologues et sociologues et dans l’histoire des religions et des livres sacrés comme la Bible.

  • Dans une première partie, on étudiera les aspects scientifiques et physiologiques du rêve d’une manière générale et les conséquences des privations de rêve dans l’équilibre psychologique.

  • Dans une deuxième partie, on analysera différentes thèses philosophiques, notamment celle d’Aristote et le rôle des images, et celle de Descartes. Il est étonnant de découvrir que Descartes, grand rationaliste, est venu à la philosophie grâce à son analyse de trois rêves qui l’ont marqué. Mais peut-on analyser les rêves d’une façon pertinente et les interpréter comme le pensait Freud ?

Intervenant : Michel Darnaud Après des études en psychologie, sciences de l’éducation et philosophie, et après avoir soutenu deux doctorats, Michel DARNAUD a exercé dans l’enseignement supérieur durant 10 ans à l’étranger. Il est ensuite revenu en France pour enseigner la philosophie dans le Cher, puis au lycée Clément-Marot à Cahors pendant 28 ans. Depuis plusieurs dizaines d’années, il dirige le « café-philo » de Cahors à l’Interlude et intervient également pour l’Association pour le développement des Soins palliatifs de Cahors. Il a écrit une quarantaine d’articles que l’on peut retrouver en partie sur Internet.

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Dans les ténèbres, les femmes afghanes résistent

vendredi 12 décembre de 18h30 à 20h00

Centre de congrès Espace Clément-Marot 3, place Bessières Cahors 

 

Quatre ans après leur retour au pouvoir, les talibans poursuivent méthodiquement leur entreprise d’effacement des femmes de la vie publique afghane. Plus de 70 décrets ont déjà brisé leurs droits à l’éducation, au travail, à la liberté de mouvement. Un tournant décisif a été pris en 2024, avec l’adoption de la « loi sur la promotion de la vertu et la prévention du vice ».

Ces restrictions touchent tous les domaines de la vie : fermeture des écoles secondaires et universités aux filles, interdiction d’accès aux parcs et aux salles de sport, défense de travailler dans certains secteurs professionnels, comme les médias. Résultat : près de 80 % des Afghanes âgées de 18 à 29 ans ne sont ni scolarisées, ni employées, ni en formation, contre 20 % des hommes.

Depuis Genève, des experts indépendants de l’ONU exhortent la communauté internationale à rejeter le régime violent et autoritaire des talibans et à s’opposer à toute normalisation. « Le système institutionnalisé d’oppression fondée sur le genre mis en place par les talibans est si grave qu’il constitue un crime contre l’humanité ». Ils appellent à une approche mobilisant tous les leviers : création d’un mécanisme d’enquête complémentaire, inscription du crime « d’apartheid fondé sur le genre » dans le droit international, soutien accru à la société civile et aux organisations féminines, financement de l’aide humanitaire et protection renforcée des réfugiés.

Intervenante : Geneviève COURAUD

Secrétaire générale de l’association NEGAR https://www.negar-afghanwomen.org / Professeure agrégée de lettres à la retraite.
Membre de section du Conseil Économique et Social (1999-2001), membre de l’Observatoire de la Parité (2010-2012), puis du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), où elle a présidé la commission Droits sexuels et reproductifs, santé des femmes (2017-2019).

Aujourd’hui présidente d’honneur de l’Assemblée des Femmes (ADF) et d’Elu.es contre les violences faites aux femmes (ECVF) Déléguée nationale aux droits des femmes, puis à la parité au Parti Socialiste (1998-2008), elle croise la route de Shoukria HAIDAR et de NEGAR le 8 mars 1998, lors d’une manifestation organisée par les femmes du Parti Socialiste « Pas de changement sans ELLES » à Paris. Bouleversée par le témoignage de Shoukria sur le sort des femmes afghanes sous le joug des talibans, elle adhère à NEGAR le samedi 20 juin 1998.

En juin 2002, elle assiste à la 2ème Conférence des droits des femmes afghanes organisée par NEGAR à Kaboul, libérée des talibans. Cette expérience scelle son engagement auprès des femmes afghanes. Elle devient lors de l’Assemblée Générale de NEGAR à Paris, le 24 février 2005, secrétaire générale de l’association et retourne à Kaboul en mars 2005. Durant les 20 années de « paix armée », elle poursuit son soutien au travail entrepris sur le terrain par Shoukria HAIDAR, et participe à toutes les étapes des combats politiques et féministes.

Depuis le retour des talibans le 15 août 2021, elle participe à nouveau aux côtés de Shoukria au travail mené par NEGAR, pour continuer de parler de l’Afghanistan, lutter contre l’oubli des femmes afghanes et recueillir des fonds pour soutenir les actions de l’association. Elle est chevalière de la légion d’honneur (2014)

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles – Ouvert à tous publics

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