Cahors. Le café du Midi dans la tourmente …ou les femmes dans la Résistance par Sarah Chabert.

Si la condition des femmes est au coeur des travaux de cette jeune doctorante,  la rédaction de deux mémoires consacrés à Jean-Jacques Chapou (dont elle est une parente proche) lui offrait une ligne presque tracée vers cette voie difficile, les hommes ayant, le plus souvent, les faveurs des historiens et de la vox populi. Fort heureusement, les centres d’intérêts se déplacent et la part d’ombre qui recouvrait les « sans voix » se déchire pour nous faire enfin reconnaitre, leurs dévouement, qui pour certaines se traduira dans une fin tragique.

Quant à l’ouvrage, les premières lignes sont édifiantes :

28 juin 1944, la Gestapo effectue une descente au Café du Midi, boulevard Gambetta à Cahors. La patronne Hélène Metges et Esther Lévy une employée seront arrêtées. Suivra peu après sur la commune d’Arcambal, la même opération dans une maison occupée par la famille Lévy. Trois d’entre eux seront arrêtés et deux ressortissants espagnols fusillés. La maison sera incendiée.
Mesures de déportation et d’autres assassinats viendront s’ajouter à ce sombre récit.

Nous découvrirons au fil des pages des parcours concentrés sur un petit territoire avec pour centre Cahors, ses alentours dont le village d’Arcambal, planques des réfractaires.
Le monde syndical, les services publics, les loges maçonniques, sont parmi les acteurs de ces itinéraires croisés d’hommes et de femmes dans le bouillonnement de l’Histoire de la Résistance.

Cette foultitude de personnages : héros, victimes, bourreaux, sans oublier la cohorte des oubliés et des inconnus ; tous nous interpellent.
> Quelle empreinte ont-ils laissé à Cahors et dans le département du Lot ?
> Quels récits demeurent ?

C’est à ces questions que Sarah Chabert tente d’apporter son éclairage dans cet ouvrage parfaitement documentée. Il est le résultat de très nombreuses recherches d’archives, y compris au-delà du département, d’entretiens, sans oublier la collecte de photos dont certaines inédites à ce jour et qui accompagnent les textes publiés.

L’OUVRAGE EST À PARAITRE COURANT NOVEMBRE.
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  1. bedrunes

    En ces jours un peu particulier de fin d’octobre sur la charnière de novembre où mon attention se porte tout à la fois sur les ombres de hors et de par Lorca, qui planent encore associées qu’elles sont ensemble, entre l’ Alsace, le Loiret, les environs de Lyon et Cluny, ( j’ y ajoute Barcelone et le couloirs des espagnoles passant par le Quercy, vers les barrages dont celui de l’ Aigle ) relisant vos pages, je ne peux que rester admiratif envers le travail réalisé pour ces recherches, et me dois de vous remercier très sincèrement pour vos réalisations communes concernant cette mémoire de bien des inconnus, que vous diffusez sur votre site. Bien à vous.

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