jeudi 27 novembre à 14h30
au Centre Universitaire Maurice Faure
Depuis quelques années l’Albanie connaît un essor touristique sans précédent.
Entre Grèce et Italie, l’Albanie a connu une histoire mouvementée faite de conquêtes et de reconquêtes. Les Illyriens, les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Turcs ottomans se sont succédé pour y façonner un pays singulier.
Mais qui se souvient, maintenant, que ce pays a été fermé de 1944 à 1991 à tous les visiteurs étrangers non reconnus comme marxistes-léninistes.
Pendant ces années, l’Albanie n’avait rien à envier à l’actuelle Corée du Nord. Livrée à la paranoïa d’un tyran atypique, Enver HOXHA, l’Albanie a rompu successivement avec la Yougoslavie de Tito, avec l’URSS de Khrouchtchev, puis avec la Chine de Mao Tsé Toung.
A peine sortie de la domination turque ottomane et de l’occupation fasciste italienne, l’Albanie a dû subir pendant des décennies la dictature caricaturale d’Enver HOXHA ; qui aurait pu être risible si elle n’avait pas été accompagnée des exactions du Parti du Travail d’Albanie (communiste) et de la « Sigurimi » police politique, variante locale de la « Securitate » roumaine et de la « Stasi » est- allemande. A sa mort il a laissé un pays exsangue fermé à toute modernité.
Mais, comment ce pays, pendant sa période « maoïste » a-t-il pu bénéficier en France du soutien de personnalités intellectuelles ou politiques de premier ordre, du philosophe Alain Badiou en passant par l’éditorialiste du journal « Le Monde » Robert Escarpit ou le professeur de médecine Paul Milliez ?
Comment cette « Terre de l’Homme nouveau » définie comme telle par le philosophe Gilbert Mury a -t-elle pu fasciner autant de militants et de « touristes politiques », étudiants pour la plupart, en quête durant leurs vacances d’été d’un modèle de société idéale ?
Lors de cette séance il sera évoqué l’expérience personnelle d’un étudiant, alors toulousain, passant ses vacances d’été dans ce « paradis socialiste » dont une semaine à l’usine de montage de tracteurs chinois de Tirana.
Intervenant : André TULET
Cadre retraité du ministère des Finances (actuelle DGFIP) il a exercé dans divers services et villes entre autres à Paris, Brive et Cahors. Il est titulaire d’une maîtrise d’Histoire Contemporaine (Histoire de la Presse au XIXème siècle). Impliqué depuis toujours dans les domaines médico-social et culturel il est l’un des membres fondateurs de l’UPTC. Pendant quelques années il a animé dans ce cadre un cycle de conférences sur l’Histoire du Moyen Orient de l’Antiquité à nos jours.
L’UPTC est partenaire de Quercy net



