Auteur/autrice : Gilles Chevriau Page 2 of 34

La Pie bavarde

Bien en vue sur la barrière du jardin, une Pie bavarde jacasse !
Que peut-elle bien nous dire dans son bel habit de gala ?
Les autres oiseaux restent cachés tôt le matin.
Ils n’ont pas l’audace de paraître ainsi au grand jour
même si l’on entend très bien leurs chants harmonieux.
Une brise légère embaume l’air d’une douce fraîcheur
pénétrante et bienfaisante.
Serait-ce l’arrivée prochaine du printemps
que cette Pie bavarde vient cérémonieusement
nous annoncer ?

Merci à Bernard Bachman

Illustration Wikipedia

Les 50 termes clés de l’Intelligence Artificielle

À l’issue du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA), qui s’est tenu à Paris les 10 et 11 février 2025, la DGLFLF  a compilé dans un recueil 50 termes français recommandés, du terme « intelligence artificielle » paru en 1989 aux termes de l’IA générative publiés en décembre 2024. Ces notions et leur définition sont enrichies d’équivalents dans d’autres langues (anglais, arabe, basque, catalan, espagnol, italien, néerlandais) fournis par des institutions partenaires.

Ce recueil est téléchargeable en CLIQUANT CE LIEN CI-APRES.50_termes_clés_de_l’IA-2025 (2)

Cette brochure est également disponible au format imprimé, gratuitement,
sur simple demande adressée à terminologie.dglflf@culture.gouv.fr 

 

Source : Délégation générale à la langue française et aux langues de France / février 2025

AAOCC : la première Lettre de l’année 2025

Une très bonne année 2025 à toutes et tous, remplie de découvertes musicales ! La saison 2025 de l’AAOCC se décline sur le thème Voix et orgue.
Nous aurons plaisir à vous retrouver lors de nos concerts

AG AAOCC
L’Assemblée générale de l’Association des Amis de l’Orgue de la cathédrale de Cahors aura lieu mercredi 26 mars 2025 à 18h / Espace Associatif Clément Marot / Place Bessières 46000 Cahors / salle 305 3ème étage.
Bilan de la saison 2024 et programmation de l’année 2025 / Rapports moral et financier.
Vous êtes les bienvenus!

> Concerts du marché
Les concerts du marché débuteront samedi 26 avril 2025 à 11h. Ils sont ouverts à tous et gratuits
Albertus Dercksen introduira le cycle par 2 concerts commentés sur l’Orgelbüchlein de J.S. Bach, les 26 avril et 3 mai

> Concert de l’été
Gilles Veysseire, organiste titulaire de l’orgue de Saint Antonin Noble Val et Anaïs Merlin, soprano
6 juillet 2025 à 16h30, Cathédrale de Cahors / Participation libre

> Festival 2025
9,10,11,12 octobre 2025
9/ Concerts scolaires : Voyage à l’intérieur de l’orgue. Présentation commentée par Albertus Dercksen et Michel Farny
10/ Concert lyrique avec Stéphane Bois, organiste titulaire de l’ancienne cathédrale de Mirepoix et Cynthia Bak, soprano
11/ Musiques des 20° et 21° siècles avec Alma Votz, sextuor vocal sous la direction de Nina Joussain, accompagné à l’orgue par Guillaume Le Dréau, organiste titulaire de la primatiale Saint Jean Baptiste de Lyon et professeur d’orgue au Conservatoire National de Lyon
12/ 1643, L’héritage italien concert par le chœur de chambre Dulci Jubilo et l’orchestre Les Passions de Montauban sous la direction de Christopher Gibert et Jean-Marc Andrieu

Suivez-nous sur Instagram à la page Orguecahors

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l’ AAOCC est partenaire de Quercy net

Un ouvrage sur Alfred Roques pour le centenaire de sa naissance

Alfred Roques surnommé affectueusement le « Pépé du Quercy », né le 17 février 1925 à Cazes-Mondenard dans le Tarn-et-Garonne est décédé le 7 novembre 2004 à Cahors. Joueur de rugby à XV, international français, il évolue au poste de pilier droit au milieu des années 1950 jusqu’au milieu des années 1960.

Sélectionné en équipe de France à 33 ans, âge où certains joueurs commencent une retraite bien méritée, il va connaître la gloire lors de la tournée de l’équipe de France en Afrique du Sud en 1958… A l’issue d’une rencontre houleuse contre une sélection régionale, la presse sud africaine, très impressionnée, le surnommera « The Rock ».

Il comptera trente sélections en équipe de France entre 1958 et 1963

Un ouvrage écrit par Jean Louis CONTE, ancien joueur et ancien arbitre de rugby présentera la carrière sportive exceptionnelle du « Pépé du Quercy »  illustrée par de nombreuses photos d’époque, d’archives familiales, clubs, articles de la presse sportive…

édité par édicausse, l’ouvrage est en souscription jusqu’au 15 avril au prix de 20 € au lieu de 25 €
Une carte postale « collector » (tirage limité 300 exemplaires) signée de l’illustrateur Bernard Veyri, sera offerte à chaque souscripteur.

Téléchargez le bulletin de souscription en cliquant en cliquant CE LIEN

 

Tristesse pour Le monde des moulins

« Bon sang ne saurait mentir ». Cette expression du XIVe siècle est tout à fait de circonstance pour évoquer la mémoire de René Pezet ami du patrimoine et décédé tout récemment. Son métier de vétérinaire l’a, sans doute, favorisé dans ces déplacement à humer les moulins dont il s’était pris de passion, car né à Béduer d’une famille de meuniers.

Bien que très engagé dans de nombreuses associations, l’Association pour la Sauvegarde des Maisons et Paysages du Quercy  qu’il fréquentait assidument accompagné de son épouse Lucette, savait ses compétences pour éclairer le fonctionnement des mécanismes qui aliment les meules, l’âme, le coeur des moulins  qui ont, durant des siècles, contribué à nourrir les hommes !

Au-delà du Ségala dont il était l’un des habitants, c’est le monde de nos patrimoines quercinois qui perd un ami. Ses obsèques ont été célébrées le 29 janvier en l’église de Latronquière.

V. Article La Dépêche du midi 31 janvier 2025 / Illustration : photo club d’Aurillac.

Le Lot – 1900-1920 – à travers des cartes postales et des photographies anciennes

4 février 2025 à 14 h 30 au Centre Universitaire Maurice Faure

Cette seconde conférence de Jean-Michel Rivière sera consacrée aux Types quercynois : Traditions et Coutumes – Vie quotidienne – Métiers – Foires et Marchés

En parcourant le Lot des premières années du XXe siècle, vous pourrez retrouver des ambiances aujourd’hui disparues, découvrir des métiers oubliés, voir des scènes qui vous émerveilleront et vous feront découvrir la vie quotidienne de nos parents et grands-parents. Un grand plongeon dans le passé grâce aux photographes qui, à l’époque, ont parcouru notre département.

Intervenant : Jean-Michel Rivière. Attaché de préfecture en retraite. Collectionneur passionné. Président de l’Amicale des anciens élèves du lycée et du collège Gambetta. Administrateur de la Société des études du Lot. Membre du Comité directeur du musée de la Résistance

L’UPTC est partenaire de Quercy net

N’oublions jamais !

La lionne revient, expo itinérante de la paléontologie.

Cette exposition de la paléontologie des animaux préhistoriques des causses de Martel et Gramat a pour objectifs :

> aller à la rencontre des habitants de ces territoires et leur faire connaître ce patrimoine paléontologique de 63 sites répertoriés à ce jour, dont la plupart des découvertes sont faites par les spéléologues

> informer du projet de réalisation d’une Maison de la paléontologie portée par l’association « Les amis de La Paléo » depuis 2017

Libre et gratuite, l’EXPO est ouverte à tous les publics, les jeunes en particulier (écoles, collèges, centres de loisirs, Ephads, entreprises, associations). Groupes sur réservation avec un médiateur 06 85 84 13 30

Où et quand en 2025 ?

– Souillac du 03 au 08 février Salle du Belley avenue de Sarlat – Horaires : 14h-18h, groupes sur réservation le matin
– Gramat du 10 au 22 février Bibliothèque 102 rue de l’atelier – Horaires : mercredi, vendredi et samedi de 14h à 18h ; groupes mardi et jeudi 10h-12h
– St Céré du 27 février au 05 mars Salle des Consuls Place du Mercadial – Horaires : mardi au samedi 10h30-12h30 et 15h30-19h30, dimanche 10h30-12h30, groupes sur réservation le matin
– Cressenssac-Sarrazac du 07 au 09 mars salle des fêtes – Horaires : 10h-12h et 14h-18h, groupes sur réservation
– Pinsac du 20 au 22 mars salle des fêtes – Horaires : 14h-18h groupes sur réservation le matin
– Miers du 27 au 29 mars restaurant sur la place – Horaires : 11h-14h et 17h-20h, groupes sur réservation
– Caniac du Causse du 03 au 05 avril salle sous la mairie – Horaires : 14h-18h sauf groupes le matin
– Fajoles du 16 au 18 mai salle des fêtes de la Plaine – Horaires : vendredi sur réservation groupes, samedi 14h-18h, dimanche 9h-19h
– Martel du 19 mai au 30 septembre musée de la Raymondie

Quoi voir dans cette exposition ?

– en vitrines des fossiles vieux de -10 000 à -200 000 ans : ours, hyène, mammouth, bison, cheval, loup, renne, mégacéros et le squelette entier de notre lionne des cavernes de Souillac

– des panneaux d’informations sur l’environnement des hommes préhistoriques du Quercy et leur représentation dans les grottes ornées et sur objets

– des documents : vidéos, publications, photos ; des explications sur le travail des paléontologues

Contacts : Tél 06 85 84 13 30 – Les amis de La Paléo 46200 Souillac

www.lesamisdelamaisondelapaleontologie.e-monsite.com

 lesamisdelamaisondelapaleontologie@gmail.com

 

Illustration La Dépêche du Midi

Le Vigan devient Le Vigan-en-Quercy

Un décret publié au Journal officiel le 10 août 2024 et applicable au 1er Janvier 2025, permet au Vigan de s’appeler désormais le Vigan-en-Quercy. (sans modification de ses limites territoriales).

Ce type de changement permet de se différencier de communes homonymes, d’éviter des erreurs administratives, de renouer avec l’histoire, et aussi parfois de simplifier la vie …. Cette décision est généralement prise en accord avec les attentes et les besoins de ses habitants. Mais pour être officiellement reconnu, le changement doit bien entendu être décidé par décret, sur demande du conseil municipal et après consultation du conseil général« .

A savoir que les demandes de changement de nom de communes sont analysées en appliquant les critères dégagés par la jurisprudence du Conseil d’État. Ainsi deux critères peuvent donner lieu au un tel changement :

  • éviter un risque sérieux d’homonymie avec une ou plusieurs autres collectivités ;
  • rétablir une dénomination historique tombée en désuétude.

En revanche, toute demande de modification fondée sur des considérations d’ordre purement touristique et/ou économique est rejetée.

Pour le Vigan, outre le risque sérieux d’homonymie, ce « en-quercy » lui permettra sans nul doute de profiter de la notoriété de notre belle région (dont l’étendue correspondait à celle du diocèse primitif de Cahors).

Nous profitons de cet article pour l’illustrer avec la création de l’entreprise Affiches et Lumières  spécialisée dans la réalisation d’illustrations notamment pour les communes de la Bouriane.

Merci à nos amis du Blog des Bourians, à l’origine de cette information

Le lieu de tous les savoirs : l’Université pour tous Cahors-Quercy (UPTC)

Comme de coutume depuis bientôt sept ans, l’UPTC propose en ce début d’année 2025 un ensemble de conférences touchant à différents domaines des connaissances. Avec, toujours, le souci de l’excellence, de la diversité, de la proximité et la volonté d’un partage des connaissances auprès d’un nombre croissant de résidents du Grand Cahors. Les conférenciers, reconnus pour leurs savoirs, illustrent la présence de nombreuses compétences dans le département du Lot. De début janvier à la mi-février – du 7 janvier jusqu’à l’interruption marquée par les vacances scolaires – les conférences s’enchaîneront à un rythme bi-hebdomadaire.

Le cycle de géographie consacré à la paysannerie des tropiques s’achèvera avec une troisième conférence portant sur la caféiculture tropicale tandis que commencera un cycle spécialisé sur la bioéthique, s’interrogeant sur la démocratisation des lois de bioéthique et évoquant une éthique de la sobriété en médecine avec ses enjeux sanitaires, écologiques et économiques. La musique sera mise à l’honneur par le biais d’une rencontre avec Claudio Monteverdi, homme d’opéra et homme d’église, compositeur de chefs-d’œuvre aux XVIe et XVIIe siècles. Toujours en Italie, mais à l’époque contemporaine cette fois-ci, une analyse du polar, genre majeur, permettra un voyage chez nos voisins transalpins. Une découverte inédite des premiers photographes lotois professionnels commencera. Une réflexion philosophique sur l’école et l’éducation sera entreprise. Quelle est la finalité de l’école ? Faut-il la supprimer ? Faut-il opposer instruction et éducation ? Quel rôle peut remplir l’école dans une période de grande mutation de la culture et de la transmission des savoirs ?

En février, le public revisitera en images les métiers d’autrefois dans le Lot du siècle compris entre 1860 et 1960. Évocations d’un passé révolu, et en même temps si proche… Il sera aussi informé sur l’évolution de l’alimentation dans le monde « occidental » depuis la deuxième partie du XXe siècle ; ainsi que sur les procédés utilisés par les industriels de ce domaine. Des recommandations de consommation alimentaire seront données, compte tenu d’un certain nombre d’effets délétères sur la santé, avérés ou suspectés, de l’alimentation ultra-transformée. Une autre réflexion philosophique portera sur la danse : qu’est-ce que la danse, est-elle un langage ? Comment penser la danse actuelle ? Enfin, en suivant le destin d’une jeune femme, Guillelme Maury, originaire de Montaillou, entre les années 1302 et 1312 environ, l’auditoire approfondira ses connaissances sur les femmes cathares.

Consulter auparavant le site Internet de l’UPTC pour d’éventuels changements de lieux : https://uptc-cahors.org. Les conférences de l’UPTC sont gratuites pour les adhérents et il est demandé 5 euros aux non-adhérents ; compte tenu de la capacité limitée de la salle du Centre universitaire Maurice-Faure (CUMF), priorité sera donnée aux adhérents (la cotisation 2024-2025 est de 20 euros).

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Les meules de moulins du Périgord méridional : une histoire de pierre et de transport

JEUDI 16 JANVIER 2025, 18 h, CONFÉRENCES DES ARCHIVES DE LA DORDOGNE, CENTRE DÉPARTEMENTAL JOSÉPHINE BAKER / Périgueux / Entrée libre

 Retrouvez la conférence en cliquant CE LIEN

Cette conférence abordera les meules de moulins de l’Agenais, du Périgord et du Quercy
Les meules, véritables poumons des moulins, ont rythmé la vie des hommes pendant des siècles. Leur histoire, intimement liée à celle des matériaux, des carrières et des artisans, est une épopée méconnue. Du choix minutieux des pierres à leur façonnage, en passant par les défis du transport sur la Dordogne puis par chemin de fer, la meunerie périgourdine est une saga industrielle passionnante. Des témoignages du Moyen Âge à l’apogée de la production au XIXe siècle, en passant par son déclin dans les années 1950, ce récit retrace les coulisses d’un savoir-faire ancestral.

 

Auteur : Alain Turq, Conservateur en chef du patrimoine, Conservateur du musée de Sauveterre-la-Lémance (Lot-et-Garonne), Chercheur rattaché au laboratoire PACEA de l’Université de Bordeaux.

Un ouvrage est actuellement en préparation pour une publication fin 1er semestre 2025

Illustration :  « la taille du Quayrou » CP Circa

Une aide financière pour le sauvetage de l’Hôtel d’Arnaldy à Figeac

Dans le cadre des derniers appels à projets, le propriétaire de l’Hôtel d’Arnaldy va bénéficier d’une dotation de 230 000 € de la part de la Fondation du Patrimoine abondée par la Mission Bern. Cette aide sera versée au fur et à mesure de l’avancée des travaux.

Situé au n° 21 de la rue de Colomb, le bâtiment est dans un état de grand délabrement avec un entretien à minima. Plusieurs années de travaux seront nécessaires pour la création de chambres d’hôtes, dans une perspective d’une viabilité économique indispensable et lui rendre toute la dignité qu’il mérite. Ce nouvel ensemble patrimonial viendra alors s’ajouter à la promotion de Figeac, à l’exemple du Viguier du Roy restauré par ses propriétaires dans les années 90.

Gourdon : Appel aux dons pour « La maison du Sénéchal »

À Gourdon, la Maison du Sénéchal a été inscrite en 2015 au titre des Monuments Historiques grâce à une peinture murale exceptionnelle de la fin du 15 e siècle située au premier étage.
Malheureusement, l’état de dégradation avancé de ce décor unique en son genre ne permet pas encore sa présentation au public. Seul le rez-de-chaussée comporte un espace d’interprétation qui présente la peinture murale, la maison qui l’abrite, et plus généralement le patrimoine du Gourdonnais. Cette peinture nécessite des travaux de conservation et de restauration. C’est pour cela que la mairie et la Fondation du patrimoine ont lancé une collecte de dons d’un montant de 15 000 € pour financer une partie de ces travaux, en complément de subventions du département du Lot, de l’État, de la région Occitanie.
L’association Héritages du Sénéchal avait été créée pour soutenir la valorisation de cet édifice et de manière plus large pour étudier et valoriser l’histoire de Gourdon, notamment grâce à ses archives
anciennes. L’étude de ces archives sert de base à divers spectacles et animations : pièces jouées lors des Médiévales, balades racontées dans Gourdon et d’autres communes, … Pour les personnes intéressées par l’étude de ces archives, des cours sont proposés afin d’apprendre à déchiffrer les écritures anciennes ou à traduire les textes en latin médiéval entre autres.
L’association a contribué à la collecte de la Fondation du patrimoine en reversant non seulement des dons reçus à cet effet, mais aussi les bénéfices de ses activités régulières, à savoir les balades racontées et son café associatif, l’Échoppe du Sénéchal. Au total, le montant reversé est de 1950 €.
Vous aussi, vous pouvez contribuer à cette collecte sur le site de la Fondation du patrimoine . Les dons ouvrent droit à une réduction d’impôt (66 % du montant pour les particuliers). Exemple : un don de 150 € revient à 51 € après réduction d’impôt.
Tout don, même modeste, est utile : il contribuera à la sauvegarde de cette œuvre exceptionnelle.

Source Blog des Bourians

Histoire : pourquoi le frère de Richard Coeur de Lion est mort à Martel dans le Lot ?

Henri le Jeune, frère de Richard Coeur de Lion et fils du roi d’Angleterre Henri II Plantagenet est mort en 1183 à Martel, dans l’actuel Lot. Que s’est-il passé ?

Au XIIe siècle, Henri le Jeune était destiné à régner sur le royaume d’Angleterre. Mais en révolte contre son père, le roi Henri II Plantagenet, époux d’Aliénor d’Aquitaine, il se voit déshériter en faveur de son frère cadet, Richard Cœur de Lion. Que s’est-il passé pour que le prince meure en 1183 à Martel, dans cette province du Quercy devenue aujourd’hui le Lot ?

« Il est grand, blond, séduisant et attirant, capable de persuader par le discours et exagérément généreux » le dépeint Élisabeth Hallam. Mais le jeune Henri a plus la carrure d’un jouisseur que d’un chef d’État. D’une personnalité certes charmante, il est toutefois décrit régulièrement comme nonchalant, frivole et « inconsistant ».

Il épouse à 5 ans la fille du roi de France Louis VII

Prince angevin, roi d’Angleterre conjointement avec son père à partir de 1170, Henri le Jeune est le fils et héritier présomptif d’Henri II d’Angleterre de 1156 à 1183. Il tient son surnom de son couronnement anticipé du vivant de son père.

Né à Londres en 1155, il est de deuxième des cinq enfants d’Henri II, duc de Normandie et roi d’Angleterre, et d’Aliénor, duchesse d’Aquitaine. Surnommé Court-Mantel en raison de ses habitudes vestimentaires (court manteau), il devient, à la mort de son frère aîné, l’héritier du royaume d’Angleterre.

À 5 ans, il est marié à la première fille (qui a 2 ans) du roi Louis VII de France. Cette union rapide est due à la volonté d’Henri II d’entrer en possession de la dot de sa belle-fille, le Vexin normand.

Henri II, décidé à assurer très tôt la succession de son fils sur le trône, à la manière capétienne, veut le faire sacrer roi. Mais Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry s’oppose fermement à ce couronnement. Lequel doit être reporté.

En 1169, Henri le Jeune déjà vassal du roi de France, son beau-père, pour la Normandie fait hommage pour les principautés paternelles d’Anjou, du Maine et de la Bretagne.

Henri le Jeune, sacré roi d’Angleterre à 15 ans

Le 14 juin 1170, Henri le Jeune a 15 ans. Il est sacré et couronné roi d’Angleterre à Westminster par l’archevêque d’York. Thomas Becket toujours primat d’Angleterre se dit être le seul habilité à sacrer le roi. Furieux, il demande des sanctions au pape qui excommunie certains ecclésiastiques… Et le 29 décembre 1170, Thomas Becket est assassiné dans la cathédrale de Cantorbéry. Premier objet de conflit entre le père et le fils.

Un second couronnement sera alors demandé par le roi de France, Louis VII qui voudrait que sa fille Marguerite elle aussi, soit couronnée.

Une vie de conflits familiaux

Ne percevant aucun revenu, empêché de mener le train de vie qu’il souhaiterait, Henri le Jeune s’enfuit de la Cour de son père pour celle de son beau-père, roi de France. Rejoint par ses frères Geoffroy et Richard, il se rebelle ouvertement. Et tous trois se lancent sur la Normandie. C’est un triomphe : ils écrasent leurs adversaires en 1173. Le roi d’Écosse est capturé, leur mère Aliénor est emprisonnée.

Quelques mois plus tard, Henri et ses frères décident de mettre fin aux révoltes contre leur père. La paix familiale est signée à Montlouis-sur-Loire le 30 septembre 1174. En retour et à « condition de bonnes conduites », Henri le Jeune reçoit 15 000 livres angevines. Pendant quelques mois, il va rester loyal à son père et participera même à ses côtés à diverses tâches royales. Mais sans beaucoup d’enthousiasme.

À aucun moment, même après cette réconciliation, Henri ne montrera son envie de prendre des responsabilités. Bien au contraire, il pointe qu’il n’a pas du tout saisi quelle était la destinée qui lui était dévolue. Il est bien plus intéressé par la poursuite du plaisir et de l’excitation que par les devoirs incombant à un roi couronné. Ses revendications de fiefs et d’augmentation du pouvoir, n’ont pour autre but que d’avoir des moyens de financer son train de vie dispendieux, notamment ses passions comme celle pour les tournois.

En rébellion permanente

Le père, Henri II perçoit que l’irresponsabilité de son fils met en danger l’empire familial. Et en 1176, il refuse de lui confier quelque domaine que ce soit. Nouveau désaccord. Ayant à nouveau rejoint la Cour de France, le père doit augmenter sa pension journalière pour avoir la paix. Peu après, jaloux de la réussite de son frère Richard (appelé Richard Cœur de Lion), il s’oppose en choisissant de soutenir ouvertement les barons rebelles d’Aquitaine. En 1173, il proteste à nouveau contre le fait que son père donne des territoires à son plus jeune frère, Jean sans Terre, à l’occasion de ses fiançailles.

À Rocamadour, Henri le Jeune dévaste l’oratoire, enlève la châsse de saint Amadour et pille une partie du trésor.

En janvier 1183, une nouvelle réconciliation avec son frère Richard est tentée par Henri II. Mais Henri le Jeune au lieu de soutenir son frère va aider des nobles hostiles en Limousin. Il est accueilli en sauveur à Limoges, ces nobliaux préférant « soutenir un seigneur nonchalant qu’un tyran comme Richard ».

Il décide de piller les abbayes comme Rocamadour

En avril 1183, assiégé à Limoges par son frère et son père, il doit, pour s’opposer à eux, chercher des troupes de mercenaires qu’il paye avec un butin volé au sanctuaire de saint Martial (où il avait pourtant décidé de laisser à sa mort, ses entrailles).

Les habitants lui refusant l’entrée de la ville, il doit fuir dans le sud du duché. Et pille l’abbaye fondatrice de Grandmont que son père avait largement contribué à construire.

Quelques semaines plus tard, direction le Sud, le sanctuaire de Rocamadour qui connaîtra le même sort. Henri le Jeune dévaste l’oratoire, enlève la châsse de saint Amadour et pille une partie du trésor. La légende dit qu’en quittant la ville, la cloche miraculeuse se met à sonner. Et rapidement, Henri tombe gravement malade avec diarrhées douloureuses et pertes de sang. Où aller ? Loin des conflits. Ce sera à la riche cité marchande toute proche.

La fin d’un tragique destin

Pensant à une colère divine, Henri le Jeune se réfugie donc à Martel, à l’hôtel Fabri. Essayant de se réconcilier avec son père, celui-ci, croit à une énième ruse de son fils et l’ignore. Il ne peut à distance, qu’y confesser ses crimes et implorer son pardon. Avant d’agoniser sur un lit de cendres, une croix en bois sur la poitrine en signe de repentir. Le 11 juin 1183, le prince anglais meurt de dysenterie en Quercy. Il a 28 ans.

Sa disparition met fin à la rébellion entre les rois de France et d’Angleterre. Rapatrié en Normandie, il est inhumé à la cathédrale de Rouen où il repose.

Avec pour épitaphe : « Henri le Jeune, prétendant au siège de Normandie qui fut refusé à ses armes et à son bon droit, l’obtint enfin, ici même, par sa mort, à son corps défendant ».

C’est ainsi que l’histoire de Martel est marquée par le passage fatidique d’Henri, fils du roi d’Angleterre et d’Aliénor d’Aquitaine et frère de Richard Cœur de Lion.

 

Merci à André DÉCUP,  La Vie Quercynoise et actu lot. fr pour leur autorisation à publier ce bel article

Illustration wikipédia : La guerre de Cent Ans

Mort de Gérard Bessière, prêtre, poète et écrivain de l’après-concile

Très attaché à l’approfondissement des intuitions du concile Vatican II, le prêtre, poète et écrivain Gérard Bessière est mort dimanche 8 décembre à l’âge de 96 ans. Il s’était fait connaître du grand public grâce à son livre Jésus, le Dieu inattendu (Gallimard, 1993).

Nous répondons favorablement au texte publié dans l’avis d’obsèque :
« Il a souhaité que vous soyez informés et vous adresse son salut amical dans l’espérance du revoir.
Ses obsèques seront célébrées le mercredi 11 décembre 2024, à 14 h 30, en l’église Saint-Pierre de Luzech »

On peut d’ores et déjà lire le bel article qui lui a été consacré par le quotidien national La Croix.

photo d’illustration : https://www.babelio.com/auteur/Gerard-Bessiere/17985

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