« Les revenus de mon évêché sont le sacré patrimoine des pauvres
et tout ce que je peux prétendre, c’est d’en tirer ma pauvre vie ».

ALAIN DE SOLMINIHAC

 

Le château de Mercuès : résidence favorite des comtes-évêques de Cahors qui y élevèrent une chapelle, puis un château (cité en 1212, complété au XIVe siècle). Celui-ci fut pris par les Anglais et démantelé au début du XVe, racheté par les Consuls de Cahors, restauré puis saccagé par les guerres de Religion, remis en état au XVIIe siècle, agrandi au XVIIIe, restauré par un élève de Viollet-le-Duc au XIXe siècle et définitivement abandonné par les évêques (actuellement château-hôtel).

 

Lettre pastorale de Monseigneur l’illustrissime et révérendissime évêque, baron et comte de Cahors, touchant les usures et intérêts. 1648.
(Archives de l’Évêché, liasse X, n° 1)

Il fut placé à la tête du diocèse de Cahors, par Louis XIII, en 1638.Ce diocèse était l’un des plus vastes de France avec ses 28 paroisses. Alain de Solminihac, alors Abbé de Chancelade en Périgord, y restera jusqu’à sa mort en 1659.

Austère et énergique, il s’applique à restaurer l’Église en Quercy, ruinée par un siècle d’affrontements religieux. Il rendit au Culte sa dignité, en faisant appliquer exactement les décrets du Concile de Trente.

Bien plus souvent sur les chemins, que dans sa résidence de Mercuès, il veillait en personne, au cours de ses visites, aux devoirs de son clergé. Pour en assurer la formation, il établit à Cahors un Séminaire et il recommanda à ses prêtres de prêcher en langue vulgaire.

Pour les fidèles il fit imprimer un catéchisme en occitan. Son zèle se déploya contre les protestants mais aussi contre les jansénistes. Monsieur de Cahors acquit un prestige et une réputation de sainteté qui le mirent en relation avec les autres artisans de la Réforme catholique. Vincent-de-Paul, son ami, le soutenait à la Cour.

Comte de Cahors, Alain de Solminihac participa de fait aux drames de son temps. « Les revenus de mon évêché sont le sacré patrimoine des pauvres et tout ce que je peux prétendre, c’est d’en tirer ma pauvre vie ».

Il multiplia en effet les fondations charitables, orphelinats, hôpitaux, comme ceux des Incurables, des Orphelins, des Orphelines. Il fit aussi transférer le grand hôpital Saint-Jacques, qui deviendra Hôpital Général, à son emplacement actuel rue Wilson.

Lors de La Fronde, il maintint le Quercy fidèle à la Couronne contre les Condé, très actifs en Guyenne. Il réussit à limiter la détestable habitude des duels et la pratique de l’usure si répandue alors.

Apôtre et créateur, Alain de Solminihac a été béatifié le 4 octobre 1981.

 

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