Comte de Mercuès de Mosbourg

Mercuès
19 décembre 1771
Paris 8 novembre 1844

Buste de J. A. M. Agar, comte de Mosbourg, pair de France, Né à Mercuès (Lot) en 1772, mort en 1866. Buste commandé au sculpteur Antoine Etex en 1846 pour la salle du Conseil général.

Elève au Collège royal de Cahors, Homme politique,
Ministre des Finances du roi de Naples

Jean Antoine Michel Agar naît à Mercuès, le 19 décembre 1771. Son père, conseiller de préfecture, appartient à l’une des plus anciennes et honorables familles de Mercuès.
Agar fait ses études au Collège royal de Cahors où il a pour camarades : Murat, Bessières, Galdemar, Ambert, Dufour, Ramel, Jean Sarrazin, tous de futurs généraux d’Empire !

Après des études de Droit à Toulouse, Agar, prisonnier à Port-au-Prince, s’enfuit en Amérique pour revenir en France en 1795.

Il s’établit avocat au tribunal de Cahors. En 1799, avec la protection de Murat, il est reçu premier à l’unanimité au concours de la chaire des Belles-Lettres à l’École Centrale du Lot.

Il devient professeur de Belles-Lettres.

Le premier Frimaire an IX, Murat recommande Agar au ministre de l’Intérieur qui le nomme alors Commissaire près du Gouvernement provisoire de Toscane. Sa mission terminée, il regagne le Lot où il devient Président du Conseil général.

En 1804, il est élu député.
Murat s’attache définitivement Agar comme conseiller technique et intime. C’est pourquoi il devient en 1806 ministre, secrétaire d’État des Finances et des Affaires Étrangères des duchés de Berg et de Clèves, duchés donnés à Murat par Napoléon.

Le Grand Duc étant absent de ses terres, la direction de toute l’administration échoue à Agar, désigné le 8 juillet 1808 pour présider le Conseil d’État.

En 1807, Agar épouse une nièce de Murat, et devient en 1808 ministre des Finances à Naples du général promu “Roi des deux Siciles “. Il le restera jusqu’en 1815.
C’est au domaine des Bouysses à Mercuès qu’Agar vit, oublié, sous la première période de la Restauration. Mais Louis XVIII lui confirmera son titre de Comte de Mosbourg le 11 mai 1816.

En 1827, il est candidat de l’opposition libérale pour le département du Lot. Il est battu. Avec l’appui du roi Louis-Philippe, il est élu député du Lot en 1830. Son mandat est renouvelé en 1831 et 1834.
Il a présidé, pendant près de quatorze ans, le Conseil général du Lot : on lui doit le pont Louis-Philippe de Cahors.
Le 3 août 1837, il est fait pair de France.
Commandeur de la Légion d’honneur le 27 avril 1840, il s’éteint à Paris le 8 novembre 1844 à l’âge de 73 ans, il est inhumé avec sa femme, ainsi que sa première épouse, dans une chapelle latérale de l’église de Mercuès.
Le buste d’Agar de Mosbourg peut être vu au pied du grand escalier de la très belle bibliothèque ancienne de Cahors.
D’après La Mémoire vive, Sophie Villes, Cahors, 1998.

Le Château Les Bouysses à Mercuès qui a appartenu à Agar de Mosbourg
La maison Beauséjour à Mercuès, ayant elle aussi appartenue à Jean-Michel Agar
Photos : Michel Delfour, Mercuès, 2005

Photographie du Comte de Mosbourg, secrétaire d’Ambassade – Auteur : Anonyme – Crédit photographique : (C) Photo RMN – © Jean-Gilles Berizzi – 19e siècle – Épreuve sur papier albuminé Hauteur : 0.920 m. Longueur : 0.550 m. – Paris, musée d’Orsay

L’école de Cahors fut une des premières organisées. Dès l’an IV Rouziès, qui avait enseigné dans les collèges et « qu’un goût naturel avait appelé de bonne heure vers le genre d’enseignement adopté depuis peu », était nommé professeur de grammaire générale. Agar, plus tard confident de Murat, comte de Mosbourg et pair de France, était chargé d’enseigner l’anglais et l’italien, puis les belles-lettres. Poncet-Delpech et ensuite Rivière professaient la législation. La Décade [….. ]

Extrait de : François Picavet (1851-1921) – LES IDÉOLOGUES. Essai sur l’histoire des idées et des théories scientifiques, philosophiques, religieuses, etc. en France depuis 178