Les musiques et chansons proviennent du patrimoine de tradition orale du Quercy.
Elles n’ont pas d’auteur connu.
Auteur/autrice : christian.esteve Page 3 of 10
Un article de Jean Jaurès
« Pourquoi ne pas profiter de ce que la plupart des enfants de nos écoles connaissent et parlent encore ce qu’on appelle d’un nom grossier « le patois » ? Ce ne serait pas négliger le français : ce serait le mieux apprendre au contraire que le comparer familièrement dans son vocabulaire, dans sa syntaxe, dans ses moyens d’expression, avec le languedocien et le provençal.
Ce serait pour le peuple de France et du Midi, le sujet de l’étude linguistique la plus vivante, la plus familière, la plus féconde pour l’esprit. Par là serait exercée cette faculté de comparaison et de discernement, cette habitude de saisir entre deux objets voisins les ressemblances et les différences qui est le fond même de l’intelligence. par là aussi, le peuple de notre France méridionale connaîtrait un sentiment plus direct, plus intime, plus profond de nos origines latines.
Même sans apprendre le latin, il serait conduit par la comparaison méthodique du français, du languedocien et du provençal, à entrevoir, à reconnaître le fonds commun de latinité d’où émanèrent le dialecte du Nord et le dialecte du Midi. Les siècles d’histoires s’éclaireraient en lui et, penché sur cet abîme, il entendrait le murmure lointain des sources profondes. Et tout ce qui donne de la profondeur à la vie est un grand bien (…)
Le parler de Rome a disparu mais il demeure jusque dans le patois de nos paysans, comme si leurs pauvres chaumières étaient bâties avec des pierres des palais romains. Du même coup, ce qu’on appelle le « patois » est relevé et magnifié. Il serait facile aux éducateurs, aux maîtres de nos écoles, de montrer comment aux XIIe et XIIIe siècles, le dialecte du Midi était un noble langage de courtoisie, de poésie et d’art, et comment il a perdu le gouvernement des esprits par la primauté politique de la France du nord.
Mais, que de merveilleuses ressources subsistent en lui ! Il est l’un des rameaux de cet arbre magnifique qui couvre de ses feuilles bruissantes, l’Europe du soleil, l’Italie, l’Espagne, le Portugal. Quiconque connaîtrait bien notre languedocien et serait averti par quelques exemples des particularités phonétiques qui le distinguent de l’italien, du portugais, de l’espagnol, serait en état d’apprendre très vite l’une de ces langues (…)
Dans les quelques jours que j’ai passé à Lisbonne, il m’a semblé plus d’une fois, à entendre dans les rues les vifs propos, les joyeux appels du peuple, à lire les enseignes des boutiques, que je me promenais dans Toulouse, mais une Toulouse qui serait restée une Capitale et qui n’aurait pas subi dans sa langue une déchirure histérique, et qui aurait gardé, sur le fronton de ses édifices, comme à la devanture de ses plus modestes boutiques, aux plus glorieuses comme aux plus humbles enseigne, ces mots d’autrefois populaires et royaux (…)
J’aimerai bien que les instituteurs, dans leurs congrès, mettent cette question à l’étude. C’est de Lisbonne que j’écris ces lignes, au moment de partir pour un lointain voyage où je retrouverai, de l’autre côté de l’Atlantique, le génie latin en plein épanouissement. C’est de la pointe de l’Europe latine que j’envoie à notre France du Midi cette pensée filiale, cet acte de foi en l’avenir, ce voeu de l’enrichissement de la France totale par une meilleure mise en oeuvre des richesses du Midi latin »
Jean Jaurès La Dépêche de Toulouse Août 1911
Òc tele propose chaque semaine un conte en occitan à ses visiteurs ! https://www.octele.com/
Comme le chemin de Compostelle passe par le Quercy, nous vous proposons d’écouter un Conte du gascon David Grosclaude : Lo pelegrin de pèira Le pélerin de pierre
N’oubliez pas d’activer les sous-titres si vous souhaitez la traduction en français
Dans certains cas, l’occitan explique des noms de localités ou de familles. c’est ce que nous allons voir
Cahors, Quercy, Carcin, carcinòl, quercynois ou quercinois ?
Au temps où notre territoire était une colonie romaine, les habitants ont été appelés Cadurci par les colons. La ville était Divona en latin, puis Civitas Cadurcorum, puis Cadurcum au IX° ; au XIII° cela évolua vers Cauricio, Caours, Caurs. Ara avèm Cahors qu’escrivèm Caors en òc (pr. »co-our »). Maintenant nous avons Cahors.
Los estatjants de Caors son los Caorcencs o los Caorsins (prononcé. « co-oursi »). Cela viendrait du bas-latin cadurcensis. Au Moyen Âge le mot caorsin est devenu synonyme d’usurier, ceux qui faisaient métier de prêter de l’argent, tant cette profession était célèbre à Cahors.
Les « Cadurques », Cadurci, gagnèrent la finale -inus pour devenir cadurcinu(m) qui a donné en occitan actuel Carcin, prononcé « karsi » (le Quercy) et carcinòl, prononcé « karsinol » (quercinois, l’adjectif et l’habitant du lieu). Précisons en passant qu’en occitan les noms de lieux tels que pays, rivières, etc, ne sont pas précédés de l’article.
Eh oui ! On écrit quercinois, ou plutôt « on devrait écrire ». L’écriture de l’adjectif quercynois pourrait bien être une faute d’orthographe…
Un carcin est un pòrc vengut de Carcin e un carcinon qu’es un formatge.
Le nouveau bandeau de Quercynet pour 2021 est en place ! Après Christian VERDUN, l’an passé, cette année, c’est Jérôme SOLEIL, graphiste indépendant qui s’est prêté à l’exercice. Merci Jérôme.
Je l’ai pensé comme un hommage au monde animal.
Le dessin initial est au stylo bille. Un traité croquis, au traits vifs & hachurés comme symbole d’une urgence de ce monde maltraité, en danger permanent. Mais également pour garder un côté énergique & vivant.
Le vert peut paraitre étonnant, et s’il met aussi un peu mal à l’aise c’est assumé.
On peut aussi voir des traits rouges, comme des vaisseaux sanguins, participants graphiquement à la structure du dessin.
Le jeu graphique avec la typo immense et lisible a été pensé dès le départ en superposition.
Visitez le site internet de Jérôme SOLEIL ici : http://www.soleilgraphiste.com/
Un Milan Royal se pose entre Lot Cantal et Aveyron !
Merci à Jean Claude Boyer pour cette superbe photo.
Le Milan royal est un rapace assez grand, plus grand que la Buse variable par exemple. Sa longueur se situe entre 60 et 70 cm, son envergure de 145 à 170 cm et son poids de 800 à 1 600 g.
Selon www.oiseau.net : la Chevêche d’Athéna est des rares rapaces nocturnes que l’on peut apercevoir dans la journée somnolent dans une cavité ou dans un arbre protégée qu’elle est par le mimétisme de son plumage qui se confond avec l’écorce environnante.
Merci à Jean Claude BOYER, photographe animalier figeacois de nous faire partager ses clichés sur la faune du Quercy. aujourd’hui ; les mésanges.
La mésange fait partie de la famille des paridés, un passereau corpulent de taille petite à moyenne. Il existe de part le monde une quarantaine de variétés différentes, c’est la couleur de leur plumage qui les différencie.
Merci à Jean Claude BOYER, photographe animalier figeacois de nous faire partager ses clichés sur la faune du Quercy. aujourd’hui ; le Pic épeiche.
Selon Oiseaux.net la référence du web ; le Pic épeiche – Dendrocopos major – fait partie des picidés qui sont des oiseaux de la taille d’un moineau à celle d’une corneille. Ils sont adaptés morphologiquement à la vie arboricole.
Merci à Jean Claude BOYER, photographe animalier figeacois – bien connu également pour ses photos de rugby – qui a très gentiment accepté de nous faire partager ses clichés sur la faune du Quercy.
Il a choisi de débuter ses présentations par un oiseau magnifique : le Martin-pêcheur.
Retrouvez ce bel article et ses magnifiques photos en cliquant ici
Sur les causses, on trouve de nombreux murets en pierres sèches qui sont le paradis pour les rapiettes …
C’est ainsi que l’on nomme le lézard des murailles, chez nous.

En fait, la rapiette est le Lézard des murailles (Podarcis muralis). C’est une espèce de sauriens de la famille des Lacertidae.
C’est avec honneur que l’Association AQUÍ L’ÒC organise une soirée thématique lors du 100ème anniversaire de la naissance de Joan Bodon (Jean Boudou), le samedi 24 octobre à 21 heures à l’Espaci Occitan Carcinòl à Saint-Céré.
Au programme : poèmes chantés avec le trio Qual sap composé de Francis Alet, Christian Sépulcre et Jean-Claude Blanc mais aussi contes et musique avec Viviane Cayssials et Thierry Heitz. Participation libre.
Joan Bodon né à Crespin (Aveyron) le 11 décembre 1920 et décédé le 24 février 1975 en Algérie, a écrit toute son oeuvre dans sa langue maternelle : contes (dont l’inspiration vient de sa maman, conteuse reconnue), romans et poèmes.
Renseignements : AQUÍ L’ÒC
Tel : 06 73 62 64 63














